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Incendies en Algérie : Blida Épargnée, Mais le Combat Continue

Un incendie dévastateur à Blida est maîtrisé, mais d'autres feux menacent l'Algérie. Quels sont les défis pour protéger les forêts ? Cliquez pour découvrir...

L’été en Algérie rime souvent avec chaleur écrasante, mais aussi avec une menace silencieuse qui surgit des forêts : les incendies. Cette année encore, le pays a été confronté à des feux ravageurs, notamment près de Blida, une région située à une heure d’Alger. Heureusement, une lueur d’espoir a émergé : l’incendie de Chréa, qui a forcé l’évacuation de dizaines de familles, est désormais sous contrôle. Mais alors que les flammes s’éteignent à Blida, d’autres régions du pays continuent de lutter contre des brasiers persistants. Comment l’Algérie fait-elle face à ces catastrophes récurrentes, amplifiées par le changement climatique ? Plongeons dans cette actualité brûlante.

Un incendie maîtrisé à Blida : un soulagement temporaire

La région de Blida, nichée au sud-ouest d’Alger, a récemment été le théâtre d’un incendie majeur dans la forêt de Chréa. Les flammes, attisées par des conditions climatiques extrêmes, ont menacé des zones résidentielles, obligeant les autorités à évacuer 36 familles par mesure de précaution. Selon les déclarations officielles, cet incendie a été complètement éteint dans la soirée de mercredi, grâce à une mobilisation massive des équipes de la Protection civile.

Pour venir à bout des flammes, les autorités ont déployé des moyens considérables, incluant une flotte de huit bombardiers d’eau et des hélicoptères. Ces derniers ont joué un rôle crucial en atteignant des zones escarpées, inaccessibles aux équipes au sol. Cette opération d’envergure a permis non seulement de circonscrire le feu, mais aussi d’éviter toute perte humaine, un point positif dans un contexte souvent marqué par des bilans tragiques.

Aucun blessé n’a été signalé, et les 36 familles évacuées sont en sécurité, a assuré le gouverneur de Blida, Ibrahim Ouchen, lors d’une intervention médiatique.

Une lutte acharnée dans d’autres régions

Malgré ce succès à Blida, la bataille contre les incendies est loin d’être terminée. Cinq feux restent actifs dans le centre et le nord-est du pays, notamment autour de villes comme Bejaïa, Tizi Ouzou, Jijel et Sétif. Ces régions, connues pour leurs paysages verdoyants et leurs massifs forestiers, sont particulièrement vulnérables en été. Sur les 35 incendies recensés récemment, ces zones concentrent les efforts des équipes de secours, qui travaillent sans relâche pour protéger les habitants et préserver la biodiversité.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : entre mai et mi-août 2025, les incendies ont détruit environ 1 789 hectares, dont 630 hectares de forêts et 150 hectares d’arbres fruitiers, le reste étant des broussailles. Bien que ces chiffres soient en baisse par rapport aux années précédentes, selon la Direction générale des forêts, ils rappellent l’ampleur du défi. Chaque hectare perdu représente non seulement une perte écologique, mais aussi un coup dur pour les communautés locales qui dépendent de ces terres.

Les incendies en Algérie ne sont pas qu’un problème environnemental : ils touchent les vies, les moyens de subsistance et l’avenir de régions entières.

Un passé marqué par des tragédies

Les incendies ne sont pas une nouveauté en Algérie, mais leur intensité et leur fréquence ont augmenté au fil des années. En 2021, le pays a vécu l’une des pires catastrophes de son histoire récente, avec plus de 90 morts dans des feux dévastateurs. En 2022 et 2023, les bilans ont été légèrement moins lourds, avec respectivement 37 et 34 décès, mais ces chiffres restent alarmants. Les régions du nord, où les forêts sont denses, sont particulièrement touchées, transformant l’été en une saison de vigilance accrue.

Pourquoi ces incendies sont-ils si destructeurs ? La réponse réside en partie dans la géographie du pays. Les massifs forestiers, situés dans le nord, sont souvent difficiles d’accès, compliquant les interventions. De plus, les périodes de sécheresse prolongées et les vagues de chaleur extrêmes, exacerbées par le réchauffement climatique, créent des conditions idéales pour la propagation des flammes.

Le rôle du changement climatique

Le réchauffement climatique est un acteur central dans cette crise. Les étés algériens, déjà chauds, sont devenus plus intenses et plus secs, transformant les forêts en véritables poudrières. Les scientifiques s’accordent à dire que les vagues de chaleur, de plus en plus fréquentes, amplifient la sévérité des incendies. Cette réalité n’est pas propre à l’Algérie : de nombreux pays méditerranéens, comme la Grèce ou la Turquie, font face à des défis similaires.

Pour mieux comprendre l’impact, voici quelques données clés sur les incendies en Algérie en 2025 :

  • 1 789 hectares détruits entre mai et mi-août.
  • 630 hectares de forêts touchés.
  • 150 hectares d’arbres fruitiers perdus.
  • 5 incendies encore actifs dans le centre et le nord-est.

Ces chiffres, bien que préoccupants, montrent une amélioration par rapport aux années précédentes. Selon Djamel Touahria, directeur des forêts, les zones touchées ont diminué en 2025, signe que les efforts de prévention et d’intervention portent leurs fruits. Mais est-ce suffisant face à l’ampleur du problème ?

Les héros de l’ombre : la Protection civile

Face à ces catastrophes, la Protection civile joue un rôle de premier plan. Composée de pompiers, de secouristes et de pilotes, cette institution mobilise des ressources humaines et techniques impressionnantes. À Blida, par exemple, l’utilisation d’hélicoptères pour larguer de l’eau sur les zones difficiles d’accès a été déterminante. Ces interventions, souvent risquées, témoignent du courage et de l’engagement des équipes sur le terrain.

Les hélicoptères ont soutenu les équipes terrestres pour refroidir des zones inaccessibles, a expliqué un représentant de la Protection civile.

Ces efforts ne se limitent pas à l’extinction des feux. La Protection civile travaille également à la prévention, en sensibilisant les populations locales et en surveillant les zones à risque. Cependant, face à des incendies de plus en plus fréquents, les ressources humaines et matérielles sont souvent poussées à leurs limites.

Vers une stratégie durable ?

Pour réduire l’impact des incendies, l’Algérie doit adopter une approche à long terme. Cela inclut des investissements dans la prévention, comme la création de pare-feu, l’entretien des forêts et la sensibilisation des communautés. Par ailleurs, la lutte contre le changement climatique, à travers des politiques environnementales ambitieuses, est essentielle pour limiter les conditions propices aux incendies.

Les autorités pourraient également s’inspirer d’autres pays confrontés à des problématiques similaires. Par exemple, l’Australie a mis en place des systèmes de surveillance par satellite pour détecter les départs de feu en temps réel. Une telle technologie pourrait être adaptée au contexte algérien pour améliorer la réactivité des interventions.

Année Nombre de décès Régions les plus touchées
2021 Plus de 90 Tizi Ouzou, Bejaïa
2022 37 Nord-est
2023 34 Bejaïa, Jijel

Un appel à la mobilisation collective

Les incendies en Algérie ne sont pas seulement une question de gestion de crise : ils interrogent notre rapport à l’environnement et à la préservation des ressources naturelles. Les citoyens ont également un rôle à jouer, que ce soit en adoptant des comportements responsables ou en participant à des initiatives de reboisement. Chaque geste compte pour protéger les forêts algériennes, un patrimoine précieux menacé par les flammes.

En conclusion, l’extinction de l’incendie de Blida est une victoire, mais elle ne doit pas masquer la réalité : d’autres feux continuent de menacer le pays, et le changement climatique rend ces catastrophes plus fréquentes. L’Algérie doit redoubler d’efforts pour protéger ses forêts, ses habitants et son avenir. La question reste ouverte : serons-nous capables de relever ce défi avant qu’il ne soit trop tard ?

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