Los Angeles, la Cité des Anges, est aujourd’hui méconnaissable. Ravagée par les incendies les plus dévastateurs de son histoire, la mégalopole californienne offre un spectacle de désolation. Alors que le bilan humain ne cesse de s’alourdir, des images satellitaires révèlent l’ampleur inédite de la catastrophe.
Une ville à feu et à sang
Depuis plusieurs jours, des incendies d’une violence inouïe font rage aux quatre coins de l’agglomération de Los Angeles. Attisés par une sécheresse record et des vents violents, les feux progressent à une vitesse fulgurante, ne laissant que des cendres sur leur passage. Des quartiers entiers ont été rayés de la carte, comme à Malibu où les flammes ont atteint l’océan.
Face à ce brasier incontrôlable, les autorités ont dû procéder à des évacuations massives. Plus de 180 000 personnes ont été contraintes de fuir leurs habitations, souvent sans avoir le temps d’emporter leurs effets personnels. De nombreuses célébrités d’Hollywood figurent parmi les évacués.
Nous avons tout perdu. Notre maison, nos souvenirs, c’est un cauchemar.
– Témoignage d’une habitante de Pacific Palisades
Un bilan humain tragique
Malgré la mobilisation des secours, le bilan ne cesse de s’alourdir au fil des heures. Selon les dernières estimations, les incendies auraient déjà fait au moins 10 morts. De nombreuses personnes sont encore portées disparues et les hôpitaux de la région sont submergés par l’afflux de blessés présentant de graves brûlures.
Les pompiers luttent sans relâche contre les flammes mais peinent à reprendre le contrôle de la situation. « On n’a jamais vu ça, ces feux sont d’une puissance phénoménale », confie un soldat du feu épuisé. La Californie a dépêché des renforts, épaulés par les garde-côtes qui multiplient les largages d’eau.
L’ampleur de la catastrophe révélée par satellite
Les images captées par les satellites d’observation permettent de prendre la mesure de ce désastre d’une ampleur inédite. Vues du ciel, les cicatrices laissées par les incendies sont saisissantes. Malibu et Pacific Palisades ne sont plus que des paysages de désolation, où tout a été détruit sur des kilomètres à la ronde.
Les clichés publiés par l’Agence spatiale européenne montrent un immense panache de fumée recouvrant le bassin de Los Angeles et se dissipant au large dans l’océan Pacifique. Le célèbre « smog » de la ville a cédé la place à un nuage toxique et irrespirable.
Selon les estimations, les feux auraient déjà ravagé plus de 14 000 hectares. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter et qui témoigne de la violence inouïe de ces « mégafeux » d’un genre nouveau. Les dégâts matériels se chiffreraient déjà en dizaines de milliards de dollars.
La pire catastrophe de l’histoire de Los Angeles
Jamais la cité californienne n’avait été confrontée à un tel déchaînement des éléments. Ces incendies dépassent en ampleur et en intensité tous ceux qui ont ravagé la ville par le passé. Même le tristement célèbre « Thomas Fire » de 2018, qui avait détruit 1 000 bâtiments, fait pâle figure à côté de l’apocalypse actuelle.
Les autorités craignent que le bilan ne s’alourdisse encore dans les prochains jours. « Nous vivons la pire catastrophe de l’histoire de notre ville », a déclaré le maire de Los Angeles, encore sous le choc. La Californie a décrété l’état d’urgence et le président américain s’est dit « prêt à apporter toute l’aide nécessaire ».
Ces incendies sont un terrible rappel que le changement climatique est une menace existentielle.
– Gavin Newsom, gouverneur de Californie
Face à cette tragédie, l’Amérique retient son souffle. Los Angeles, déjà durement éprouvée par une sécheresse historique, se relèvera-t-elle de ces incendies dévastateurs ? Alors que les flammes continuent leur course folle, c’est toute une mégalopole qui vacille, la mort dans l’âme. La Cité des Anges n’a jamais si bien porté son nom.
