Le Stade de France va vivre au rythme d’une sécurité exceptionnelle ce jeudi soir à l’occasion de la rencontre entre la France et Israël en Ligue des Nations. Un déploiement massif des forces de l’ordre est prévu, dans un contexte de tensions géopolitiques exacerbées. Ambiance JO avant l’heure pour ce match à hauts risques.
Un dispositif sécuritaire inédit
D’après une source proche du dossier, le match France-Israël va nécessiter un niveau de sécurité rarement atteint pour une rencontre sportive en France, excepté peut-être la finale de la Coupe du Monde 98. Plusieurs milliers de policiers et gendarmes seront mobilisés aux abords et à l’intérieur même de l’enceinte dionysienne.
Des contrôles stricts des billets et des fouilles systématiques seront effectués aux différentes entrées du stade. Tous les véhicules seront inspectés et les supporters minutieusement filtrés. Ordre a été donné d’appliquer le principe de précaution maximale face aux risques terroristes.
Protéger à tout prix la délégation israélienne
Si ce niveau de sécurité extrême est déployé, c’est avant tout pour protéger la sélection israélienne, arrivée lundi en début d’après-midi à l’aéroport de Roissy sous escorte renforcée du RAID et du GIGN. Au vu des menaces, rien n’est laissé au hasard pour assurer l’intégrité physique des joueurs et de l’encadrement.
On veut être très dissuasifs pour empêcher les passages à l’acte…
Un haut-responsable de la sécurité
Des tireurs d’élite seront positionnés aux points stratégiques du stade. Les abords immédiats seront placés sous très haute surveillance avec des contrôles d’identité élargis et systématiques. L’espace aérien au-dessus du Stade de France sera également verrouillé.
Des supporters sous haute surveillance
Dans les tribunes, des agents en civil seront disséminés pour prévenir tout débordement. Des moyens techniques sophistiqués, comme la reconnaissance faciale, seront déployés pour identifier rapidement d’éventuels fauteurs de troubles.
Un PC sécurité centralisera les informations en direct pour adapter le dispositif en temps réel si nécessaire. Une cellule de crise sera activée en préfecture pour coordonner les moyens. Les secours et hôpitaux franciliens seront placés en alerte pour gérer tout type de situation.
Un test grandeur nature pour Paris 2024
Au-delà de l’enjeu sécuritaire immédiat, ce France-Israël va constituer un véritable test en conditions réelles à un an des JO de Paris. L’occasion pour les forces de sécurité françaises de rôder leurs procédures et d’évaluer leur capacité à faire face à des menaces d’ampleur.
Selon un expert du renseignement, les JO resteront la cible prioritaire pour les organisations terroristes. Il est donc essentiel de démontrer dès maintenant la capacité à sécuriser un tel événement. La réussite de ce France-Israël enverra un signal fort.
Des perturbations à prévoir pour les riverains
Les habitants de Saint-Denis et des environs devront s’attendre à de nombreuses perturbations jeudi en raison de ce dispositif sécuritaire d’exception. Périmètre bouclé autour du stade, stations de métro et RER fermées, contrôles routiers : les autorités recommandent d’éviter le secteur et d’emprunter les transports en commun.
Une communication de crise a été activée auprès des populations avec des messages préventifs diffusés. Des centres d’appel sont ouverts pour répondre aux interrogations des riverains et les orienter.
Une fébrilité autour d’un « simple » match de foot
Cette mobilisation sécuritaire d’ampleur pour France-Israël peut interroger alors qu’il ne s’agit que d’un match de Ligue des Nations, une compétition encore jeune et au prestige relatif. Mais le sport n’est jamais déconnecté des réalités géopolitiques.
La présence de hauts-dirigeants israéliens, les tensions persistantes au Proche-Orient, les appels au boycott d’Israël : tous ces éléments obligent à une vigilance extrême. Le foot, par son retentissement planétaire, cristallise les passions, dans le meilleur comme dans le pire.
Espérons que ce jeudi, le spectacle et la fête resteront dans les limites du terrain. Que le ballon rond ne sera pas pris en otage. Et que ce dispositif sécuritaire restera une précaution. Le sport doit rassembler, par diviser. Rendez-vous donc jeudi soir pour 90 minutes – et plus si affinités – de fraternité.
