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Immobilier en Île-de-France : Les petites surfaces cartonnent !

Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, le marché immobilier francilien connaît un phénomène étonnant : les petites surfaces s’arrachent comme des petits pains ! Zoom sur cette tendance qui bouscule les codes de l’immobilier en Île-de-France.

Quand les taux grimpent, les surfaces rétrécissent

Depuis deux ans, les taux d’intérêt des crédits immobiliers ont fortement augmenté en région parisienne. Résultat : les mensualités moyennes pour l’achat d’un appartement ont bondi de 12% par rapport à janvier 2022, et même de 17% pour une maison !

Face à cette hausse, les acheteurs voient leur capacité d’emprunt réduite. Malgré une baisse des prix de 8% en Île-de-France au premier trimestre, cela ne suffit pas à compenser la flambée des taux. Les acquéreurs n’ont alors que deux options : rester locataires ou acheter plus petit.

Le boom des petites surfaces en Île-de-France

Et c’est bien la deuxième option qui semble être privilégiée par les Franciliens. Les notaires constatent que les acheteurs sont prêts à sacrifier des mètres carrés pour devenir propriétaires, réduisant leurs prétentions pour s’adapter au marché.

Les acquéreurs sacrifient leur espace de vie pour s’adapter à la réalité du marché. On observe une réduction des prétentions des candidats à l’acquisition, au regard de leurs capacités.

explique un notaire francilien.

Ainsi, les petites surfaces de moins de 30m² s’arrachent, tandis que les grands logements peinent à trouver preneur, que ce soit pour les appartements ou les maisons. Un deux pièces partira en un rien de temps, là où un 4 pièces traînera sur les annonces…

Paris, royaume des micro-surfaces

Sans surprise, c’est à Paris que ce phénomène est le plus marqué. Dans la capitale, les studios et 2 pièces constituent l’essentiel des ventes, les plus grandes surfaces étant inabordables pour beaucoup.

  • Les studios (- de 30m²) représentent 24% des ventes
  • Les 2 pièces (30-45m²) représentent 34% des ventes
  • Les 3 pièces et plus ne constituent que 42% des transactions

Avec des prix au mètre carré stratosphériques, souvent supérieurs à 10 000€/m², il faut un sacré budget pour s’offrir un grand appartement à Paris ! Résultat, la demande se concentre sur les petites surfaces, qui s’écoulent rapidement malgré des prix élevés.

La face cachée des petites surfaces

Si les micro-logements ont actuellement le vent en poupe en Île-de-France, il convient de nuancer cette tendance. Car loger dans un espace réduit n’est pas sans inconvénients.

Vivre dans moins de 30m² peut très vite devenir oppressant, surtout si on y passe beaucoup de temps. Cela peut avoir des effets néfastes sur le moral et la santé.

met en garde un psychologue.

Et la revente d’un petit bien n’est pas toujours aisée. Si les primo-accédants se ruent dessus en ce moment, un contexte différent peut changer la donne. Mieux vaut l’envisager comme un investissement de court-terme.

Un phénomène conjoncturel ?

Difficile de dire si cette appétence pour les petites surfaces en Île-de-France va durer. Tout dépendra de l’évolution des taux d’intérêt et des prix de l’immobilier dans les prochains mois.

Une détente des taux et un repli marqué des tarifs pourraient redonner du pouvoir d’achat immobilier aux Franciliens et les inciter à acheter plus grand. Mais vu le contexte actuel, ce n’est pas le scénario le plus probable à court-terme.

En attendant, les micro-logements ont de beaux jours devant eux en région parisienne. Malgré leurs défauts, ils restent pour beaucoup le seul moyen d’accéder à la propriété près de la capitale. Un rêve qui mérite bien quelques sacrifices !

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