Imaginez une classe de maternelle en 2025. Sur trente bambins de trois ans qui jouent avec les cubes et les petites voitures, douze sont nés à l’étranger ou ont au moins un parent ou un grand-parent né hors d’Europe. Dans certaines écoles, ce chiffre grimpe déjà à sept ou huit sur dix. Ce n’est plus une projection alarmiste : c’est la réalité statistique froide qui vient d’être publiée.
Une transformation démographique sans précédent
Le chiffre fait l’effet d’une bombe : 40 % des enfants de moins de quatre ans vivant en France sont soit immigrés, soit enfants d’immigrés, soit petits-enfants d’immigrés. Autrement dit, près d’un tout-petit sur deux porte en lui une histoire familiale qui a commencé ailleurs, très souvent hors d’Europe.
Cette proportion n’a rien de stable. Elle augmente d’année en année à une vitesse que peu avaient anticipée il y a encore vingt ans. Et elle se retrouve brut de décoffrage dans les crèches, les maternelles, puis tout au long du parcours scolaire.
Des naissances qui racontent une autre France
En 2024, 31 % des nouveau-nés en France avaient au moins un parent né hors Union européenne. Dans certaines régions – Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Grand Est – ce taux dépasse allègrement les 45 %, voire les 50 % dans des départements comme la Seine-Saint-Denis.
Ce n’est pas une simple variation conjoncturelle. C’est la conséquence directe de flux migratoires qui n’ont jamais été aussi élevés depuis l’après-guerre, combinés à une natalité autochtone historiquement basse et à une natalité immigrée qui reste soutenue.
Le résultat ? Les visages de la France de demain se dessinent déjà dans les berceaux d’aujourd’hui.
Quand la langue française devient minoritaire à la maison
Autre indicateur qui donne le vertige : plus d’un élève de CM1 sur cinq – 22 % précisément – parle une autre langue que le français à la maison. Dans certaines académies, ce chiffre frôle les 40 %.
Pour les enseignants, cela signifie des classes où une partie des enfants arrive en petite section sans comprendre un traître mot de la langue du pays. Les retards s’accumulent dès la maternelle, le fossé se creuse, et le niveau général s’effondre.
Ce n’est pas une question de bonne ou mauvaise volonté. C’est une question arithmétique : quand un quart ou un tiers de la classe ne maîtrise pas la langue d’enseignement, le professeur doit ralentir, simplifier, répéter. Tout le monde en pâtit.
L’école, premier révélateur du grand bouleversement
L’école de la République, jadis vecteur d’assimilation puissant, se retrouve aujourd’hui en première ligne face à une immigration de masse qui ne ressemble en rien à celle du siècle dernier.
À l’époque, les petits Italiens, Polonais ou Portugais arrivaient souvent dans des familles déjà installées depuis une génération. Ils parlaient déjà français à la maison ou l’apprenaient vite. Aujourd’hui, les arrivées sont plus récentes, les chaînes migratoires plus courtes, les cultures d’origine plus éloignées.
Le choc est frontal. Et il est quotidien.
« On passe notre temps à traduire, à expliquer les mots les plus simples. Comment voulez-vous enseigner Victor Hugo ou les fractions quand une partie de la classe ne comprend pas “assieds-toi” ou “prends ton cahier” ? »
Un professeur des écoles en Seine-Saint-Denis, anonyme
Des conséquences mesurables sur le niveau général
Les études PISA l’ont montré depuis vingt ans : la France dégringole. Et ce n’est pas seulement à cause des méthodes pédagogiques ou du manque de moyens. La composition sociologique des classes joue un rôle déterminant.
Lorsque plus d’un tiers des élèves ne maîtrise pas la langue, que les parents ne peuvent ni aider aux devoirs ni transmettre le goût de la lecture, le niveau baisse mécaniquement. Les bons élèves s’ennuient, les autres décrochent. Les professeurs épuisés jettent l’éponge.
Dans certaines zones, on assiste déjà à une forme de sécession scolaire : les familles françaises restantes fuient l’école publique pour le privé ou déménagent. Le cercle vicieux est lancé.
Et demain ?
Si rien ne change, la tendance observée chez les moins de quatre ans aujourd’hui se retrouvera dans les collèges dans dix ans, dans les lycées dans quinze ans, sur le marché du travail dans vingt ans.
Une société où près de la moitié des jeunes générations n’aura pas été élevée dans la culture française, où la langue française sera devenue minoritaire dans certaines villes, où l’école aura cessé d’être ce creuset qui faisait la force de la Nation.
Est-ce la France que nous voulons léguer à nos enfants ?
Les solutions existent, mais elles exigent du courage
Maîtriser enfin les flux migratoires. Mettre fin au regroupement familial automatique. Conditionner l’accès à la nationalité à une parfaite maîtrise du français et à une assimilation réelle. Investir massivement dans l’enseignement du français langue maternelle dès la crèche.
Ce n’est pas une question de xénophobie. C’est une question de survie culturelle et éducative.
Car une nation qui perd sa langue à l’école a déjà perdu la moitié de son âme.
Les chiffres sont là. Ils ne mentent pas. Ils nous regardent droit dans les yeux et nous posent une question simple : jusqu’à quand allons-nous fermer les yeux ?
Le constat est implacable : en une génération, la France a changé de peuple dans ses berceaux. L’école en est le premier témoin et, bientôt, la première victime. Il est temps d’ouvrir le débat sans tabou et d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
La République a su intégrer des millions d’Européens au siècle dernier. Elle vacille aujourd’hui face à une immigration extra-européenne de masse, rapide et concentrée géographiquement. Le défi n’est plus le même. Les réponses ne peuvent plus être les mêmes.
L’avenir de nos enfants se joue maintenant. Dans les crèches. Dans les maternelles. Dans ces petites classes où, déjà, le français n’est plus toujours la langue commune.
Il est encore temps de réagir.
Mais plus pour très longtemps.









