Le monde du tennis féminin est sous le choc. Iga Swiatek, l’étoile montante polonaise classée numéro 2 mondiale, vient d’écoper d’une suspension d’un mois suite à un contrôle antidopage positif. Une nouvelle qui ébranle le circuit WTA et soulève de nombreuses interrogations.
Un contrôle révélateur
C’est le 12 août dernier, juste avant le tournoi de Cincinnati, qu’Iga Swiatek a été contrôlée positive à la trimétazidine, plus connue sous le nom de TMZ. Cette substance, normalement utilisée pour traiter des problèmes cardiaques, est inscrite sur la liste des produits interdits par l’Agence Mondiale Antidopage.
Informée un mois plus tard des résultats du test, la joueuse polonaise s’est vue notifier une suspension provisoire avec effet immédiat par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA). Une décision contre laquelle elle a fait appel dans les 10 jours, comme le permettent les règles.
Des analyses approfondies
Afin de déterminer l’origine de la présence de TMZ dans son organisme, Iga Swiatek a fourni des échantillons de cheveux ainsi que tous les médicaments et compléments alimentaires qu’elle consomme. Des analyses menées par des laboratoires indépendants qui ont permis d’identifier la source : un complément de mélatonine utilisé par la Polonaise pour réguler son sommeil et son décalage horaire.
Ce produit, prescrit par son médecin, est en vente libre en Pologne et dans plusieurs pays de l’Union Européenne. Iga Swiatek l’utilisait donc en toute bonne foi, sans avoir conscience qu’il pouvait contenir une substance prohibée.
Une suspension réduite
Au vu des éléments apportés par la joueuse, l’ITIA a recommandé dès le 4 octobre la levée de sa suspension provisoire. Néanmoins, en application du règlement antidopage, Iga Swiatek écope tout de même d’une suspension rétroactive d’un mois.
Ayant déjà purgé 22 jours entre l’annonce de son contrôle et la levée de sa suspension, il ne lui reste plus que 8 jours à effectuer. Un timing qui lui permettra d’être présente pour les deux grands rendez-vous de fin de saison : le Masters et la Billie Jean King Cup.
Un coup dur malgré tout
Si la sanction est finalement légère au regard des standards en vigueur, elle n’en reste pas moins un coup dur pour Iga Swiatek. Pendant sa suspension, elle a dû faire une croix sur trois tournois importants : Séoul, Pékin et Wuhan.
Des absences qui lui ont coûté sa place de numéro 1 mondiale, cédée à sa rivale bélarusse Aryna Sabalenka. Un classement qu’elle occupait sans discontinuer depuis avril 2022 et ses 102 semaines consécutives en tête du circuit.
C’est une période difficile mais je suis soulagée que la vérité ait été établie. Je n’ai jamais pris consciemment de substances interdites et cette situation est pour moi une grande leçon.
Iga Swiatek
Objectif reconquête
Malgré cette mésaventure, Iga Swiatek entend bien rebondir rapidement. Déjà assurée de terminer la saison à la 2ème place mondiale, elle aura à cœur de briller lors du Masters pour prouver qu’elle reste la patronne du circuit.
Et la Polonaise de 21 ans a les moyens de ses ambitions. Avec déjà trois titres du Grand Chelem à son palmarès dont deux Roland-Garros, elle possède toutes les armes pour reconquérir son trône et s’y installer durablement. Cette suspension ne devrait être qu’une péripétie dans la carrière déjà exceptionnelle de celle qui incarne l’avenir du tennis féminin.