Culture

Hurry Up Tomorrow : The Weeknd Acteur, un Flop ?

The Weeknd se perd dans Hurry Up Tomorrow, un thriller audacieux mais chaotique. Génie musical, acteur raté ? Lisez notre critique pour savoir...

Imaginez-vous dans une salle de cinéma mythique, entouré de fans en délire, chantant à tue-tête les tubes d’une icône mondiale. L’ambiance est électrique, presque irréelle. Puis, les lumières s’éteignent, et un thriller psychologique déconcertant commence. C’est l’expérience de l’avant-première de Hurry Up Tomorrow, le premier film où Abel Tesfaye, alias The Weeknd, tente de conquérir le grand écran. Mais ce projet, entouré de mystère, a-t-il tenu ses promesses ou s’est-il perdu dans ses ambitions ? Plongeons dans cette œuvre qui divise, entre génie incompris et fiasco égocentrique.

Un Projet Ambitieux aux Frontières de la Fiction

Le film, réalisé par Trey Edward Shults, se présente comme un thriller psychologique audacieux. Son titre, Hurry Up Tomorrow, est emprunté au dernier album de The Weeknd, un opus acclamé qui a renforcé son statut de superstar mondiale en 2023, selon le Guinness des records. Pourtant, loin d’être un film musical, cette œuvre brouille les lignes entre réalité et fiction, plongeant le spectateur dans l’esprit tourmenté d’une pop star en proie à l’insomnie et à une crise existentielle.

Avant sa sortie mondiale le 16 mai 2025, presque rien n’avait filtré sur le projet. Une bande-annonce de deux minutes, à l’esthétique sombre et clippesque, avait seulement dévoilé une ambiance glauque, avec The Weeknd dans son propre rôle, accompagné de deux acteurs talentueux : Jenna Ortega, connue pour Mercredi, et Barry Keoghan, magnétique dans Saltburn. L’attente était immense, amplifiée par une avant-première parisienne dans une salle légendaire, où l’enthousiasme des fans a transformé l’événement en véritable fête.

Une Ouverture Prometteuse, Puis le Chaos

Le film s’ouvre sur une scène saisissante : The Weeknd, dans son propre rôle, se prépare à entrer sur scène dans un stade en ébullition. La caméra capture avec brio l’intensité de ce moment, alternant entre l’intimité feutrée de la loge et l’explosion d’adrénaline face à la foule. L’esthétique, digne d’un clip, et la bande-son immersive donnent des frissons. Les fans y retrouvent l’essence de leur idole, tandis que les néophytes sont plongés dans l’univers d’une superstar.

« La première scène est un coup de maître, mêlant documentaire et fiction avec une énergie brute. »

Mais cette magie s’essouffle rapidement. Le récit s’enlise dans une succession de scènes décousues, où le scénario semble s’évaporer. On suit Amina, une fan jouée par Jenna Ortega, dans des séquences cryptiques – comme l’incendie d’une maison, possible clin d’œil à l’album House of Balloons. The Weeknd, quant à lui, surjoue une pop star au bord du gouffre, incapable de convaincre en amant brisé ou en artiste épuisé. Une anecdote réelle, où il perd sa voix en plein concert, est intégrée au récit, mais peine à donner du sens à l’ensemble.

Un Casting de Rêve, Mais Mal Exploité

Le casting avait tout pour séduire. Jenna Ortega, avec son charisme naturel, livre une performance remarquée, notamment dans une scène dansante sur Blinding Lights. Barry Keoghan, en manager ambigu, apporte une tension palpable. Pourtant, leurs talents sont noyés dans un script chaotique. Les personnages secondaires, mal développés, servent davantage de faire-valoir à The Weeknd, omniprésent à l’écran.

Le saviez-vous ? The Weeknd a déjà tenté l’aventure de la fiction avec la série The Idol en 2023, un projet controversé qui avait divisé critiques et spectateurs.

Abel Tesfaye, de son vrai nom, semble vouloir prouver ses talents d’acteur, mais son jeu, souvent théâtral, dessert le film. Les gros plans insistants sur ses larmes ou ses regards tourmentés frôlent la caricature. Comme le souligne un spectateur à la sortie : « C’est comme s’il voulait montrer qu’il peut tout faire, mais il en fait trop. »

Une Esthétique Inspirée, Mais Déroutante

Visuellement, Hurry Up Tomorrow emprunte beaucoup au cinéma de David Lynch, avec des images oniriques et des effets visuels audacieux. Une scène romantique dans une fête foraine, baignée de lumières néon, ou une séquence dansante de Jenna Ortega captivent par leur beauté. Mais l’abus d’effets visuels, parfois gratuits, désoriente le spectateur. Le film oscille entre poésie et chaos, sans jamais trouver son équilibre.

Le virage vers l’horreur, avec des scènes sanglantes inattendues, déroute encore plus. Ces incursions dans le gore, bien que courageuses, semblent sorties de nulle part. Le public, venu pour un thriller psychologique, se retrouve face à un patchwork d’idées mal assemblées.

Un Film Égocentrique ?

L’un des reproches les plus fréquents concerne l’omniprésence d’Abel Tesfaye. Le film semble construit comme une vitrine pour l’artiste, au détriment du récit. « C’est trop centré sur lui, même Kanye West serait plus subtil », ironise un fan. Cette impression est renforcée par les thèmes abordés : la dualité entre Abel Tesfaye et son alter ego The Weeknd, la pression de la célébrité, ou encore la quête d’authenticité.

Le film pose des questions intéressantes : les personnages secondaires sont-ils réels, ou des projections de l’esprit de la star ? Amina et le manager incarnent-ils deux facettes de sa personnalité, l’une l’encourageant à briller, l’autre à se préserver ? Ces pistes, bien que fascinantes, restent sous-exploitées, noyées dans un montage confus.

Les Réactions : Entre Haine et Adoration

Les premières critiques sur les réseaux sociaux sont tranchées. Pour certains, Hurry Up Tomorrow est un « désastre », « l’un des pires films de l’année ». D’autres, notamment les fans inconditionnels, y voient une œuvre incomprise, un ovni cinématographique audacieux. Sur X, un internaute déplore : « Jenna Ortega brille, mais elle ne peut pas sauver ce naufrage. »

« C’est un film pour les fans hardcore. Les autres risquent de décrocher dès la dixième minute. »

Les attentes étaient peut-être trop élevées. Les spectateurs espéraient un film musical porté par les chansons de l’album Hurry Up Tomorrow, mais le résultat est bien plus expérimental. Cette prise de risque, bien que louable, ne convainc pas la majorité.

The Weeknd Acteur : Un Rêve Inachevé

Abel Tesfaye ne cache pas sa passion pour le cinéma. « Les films ont toujours été ma première passion », a-t-il confié. Après l’échec critique de The Idol, il espérait prouver sa légitimité en tant qu’acteur. Malheureusement, Hurry Up Tomorrow ne risque pas de changer la donne. Son jeu, bien que sincère, manque de nuance, et le film souffre de son ambition démesurée.

Forces Faiblesses
Esthétique visuelle soignée
Performance de Jenna Ortega
Première scène immersive
Scénario confus
Jeu d’acteur inégal
Excès d’effets visuels

Un Symbole de Transition pour Abel Tesfaye

Un détail intrigue : dans le générique, le nom « The Weeknd » disparaît au profit d’Abel Tesfaye. Ce choix symbolique semble confirmer que l’artiste souhaite tourner la page de son alter ego, un costume devenu trop lourd. Cette quête d’authenticité, au cœur du film, résonne avec son parcours personnel. Mais est-ce suffisant pour sauver l’œuvre ?

Pour les fans, Hurry Up Tomorrow reste une expérience unique, un plongeon dans l’univers torturé de leur idole. Pour les autres, c’est une tentative ratée, un film qui se perd dans ses propres méandres. Une chose est sûre : la musique d’Abel Tesfaye continue de briller, là où son acting peine à convaincre.

Pourquoi Ce Film Divise-T-Il Autant ?

Le débat autour de Hurry Up Tomorrow illustre une fracture classique : celle entre l’artiste qui prend des risques et le public qui attend un produit accessible. En choisissant un cinéma radical, The Weeknd s’expose à l’incompréhension. Mais n’est-ce pas le prix de l’audace ? Voici les raisons principales de cette division :

  • Attentes divergentes : Les fans voulaient un film musical, pas un thriller expérimental.
  • Manque de clarté : Le scénario, trop abstrait, perd une partie du public.
  • Performance inégale : The Weeknd acteur divise, entre sincérité et maladresse.

En fin de compte, Hurry Up Tomorrow est un ovni cinématographique, aussi fascinant que frustrant. Il ne plaira pas à tout le monde, mais il marque une étape dans le parcours d’Abel Tesfaye, un artiste qui n’a jamais eu peur de repousser les limites.

Et Après ?

Que retenir de cette expérience ? Pour Abel Tesfaye, Hurry Up Tomorrow est une tentative courageuse, mais imparfaite, de s’imposer comme acteur. Son amour pour le cinéma est indéniable, mais il devra affiner son jeu et choisir des projets mieux structurés pour convaincre. En attendant, sa musique reste son meilleur atout, et ses fans continueront de le suivre, quoi qu’il arrive.

Pour les spectateurs, ce film est une curiosité, un objet cinématographique qui ne laisse pas indifférent. Si vous êtes prêt à plonger dans un univers déroutant, il mérite peut-être une chance. Sinon, contentez-vous de réécouter Blinding Lights : c’est là que The Weeknd excelle vraiment.

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