Imaginez une clairière paisible au cœur des bois, soudain troublée par des cris perçants et des coups frénétiques. Non, vous n’êtes pas tombé sur un tournage de film d’horreur, mais bien sur un « rage ritual » ou « rituel de la rage ». Cette pratique étonnante, qui prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux, invite les femmes à exprimer sans retenue leurs émotions les plus vives.
Hurler sa colère pour se libérer
Au programme de ces retraites spirituelles d’un nouveau genre : cris, coups et frustrations relâchées en pleine nature. Le but ? Permettre aux participantes de se reconnecter à leurs émotions et de briser les injonctions imposées par la société. Car oui, comme le souligne Mia Magik, l’une des ambassadrices de cette tendance : « En tant que femmes, on nous répète sans cesse de ne pas être en colère, de ne pas nous défendre. Le patriarcat tente d’étouffer notre feu intérieur ».
Le patriarcat a peut-être essayé d’obscurcir notre lumière, mais nous tissons notre propre destin.
Mia Magik, coach spirituelle
Des tarifs qui font grincer des dents
Mais attention, hurler sa rage a un prix. Les stages proposés par Mia Magik oscillent entre 3000 et 8000 dollars la semaine. De quoi en refroidir plus d’une, malgré l’engouement suscité sur les réseaux sociaux. Beaucoup s’interrogent : la libération émotionnelle est-elle réservée à une élite ?
Une pratique controversée
Au-delà des tarifs prohibitifs, c’est la pratique en elle-même qui fait débat. Inspirés de la thérapie du « cri primal », ces rituels ne font pas l’unanimité chez les professionnels de santé mentale. Beaucoup pointent du doigt le manque d’études et de suivi sur les effets à long terme de telles méthodes.
Malgré les critiques, force est de constater que les « rage rituals » fascinent et interpellent. Ils mettent en lumière ce désir brûlant d’un grand nombre de femmes : celui de s’affranchir des diktats et d’embrasser pleinement leur puissance émotionnelle. Une quête de liberté aussi inspirante que dérangeante.
Alors, simple phénomène de mode ou véritable révolution intérieure ? Une chose est sûre, les « rituels de la rage » ne laissent personne indifférent. Ils nous poussent à nous interroger sur la place accordée aux émotions féminines dans notre société. Et vous, seriez-vous prêt à pousser un grand cri libérateur ?