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HP Accusé de Réduire Volontairement la Durée de Vie de Ses Cartouches

L'association HOP attaque HP en justice, les accusant de réduire volontairement la durée de vie de leurs cartouches d'encre pour imprimante. Une plainte qui risque de faire des vagues dans l'industrie électronique, déjà pointée du doigt pour...

Le géant informatique américain HP est dans le viseur de la justice française. L’association Halte à l’Obsolescence Programmée (HOP) a déposé plainte lundi contre le fabricant d’ordinateurs et d’imprimantes, l’accusant de mettre en place des stratégies pour réduire délibérément la durée de vie de ses cartouches d’encre et empêcher leur réutilisation.

D’après une source proche du dossier, la plainte vise des pratiques commerciales trompeuses et « l’obsolescence programmée » des cartouches par le biais de puces électroniques et de mises à jour logicielles. HP chercherait par tous les moyens à ce que ses cartouches ne puissent être utilisées qu’une seule fois, poussant ainsi les consommateurs à racheter régulièrement des consommables neufs et coûteux.

Un verrouillage controversé des cartouches

Selon l’association HOP, les imprimantes HP seraient équipées d’un système de reconnaissance des cartouches via une puce électronique. Ce dispositif bloquerait les cartouches de marques concurrentes, mais aussi les cartouches HP reconditionnées par des entreprises tierces. Cela rendrait parfois inutilisables les imprimantes et les scanners, sans que les clients en soient clairement informés.

HP pratiquerait également des mises à jour logicielles régulières qui rendraient obsolètes des lots entiers de cartouches, même neuves. Pour les responsables de HOP, cela révèle un important gâchis de ressources et d’argent. « HP cherche à tout prix que les cartouches ne soient utilisées qu’une seule fois. C’est malhonnête pour les consommateurs et néfaste pour l’environnement », dénonce Flavie Vonderscher, de l’association.

Une encre vendue à prix d’or

Autre grief soulevé par la plainte : le prix exorbitant de l’encre vendue par HP. D’après les calculs de HOP, le fabricant réduit d’année en année la quantité d’encre dans ses cartouches, tout en augmentant leurs tarifs. Un litre d’encre HP coûterait ainsi jusqu’à 7500 euros. « Les clients sont rendus captifs pour assurer le profit de l’entreprise, mais toutes les pratiques commerciales ne sont pas légales », souligne Flavie Vonderscher.

HP emmène directement les cartouches à la case poubelle. Les clients sont rendus captifs pour assurer le profit de l’entreprise, mais toutes les pratiques commerciales ne sont pas légales.

Flavie Vonderscher, association HOP

HP déjà épinglé à l’étranger

Pour étayer sa plainte, l’association s’appuie notamment sur des décisions de justice ayant sanctionné HP en Italie et aux États-Unis pour des pratiques similaires. L’objectif est maintenant de faire ouvrir une enquête préliminaire en France pour faire cesser ces agissements jugés abusifs.

La démarche de HOP s’inscrit dans un combat plus large contre l’obsolescence programmée dans le secteur de l’électronique et de l’informatique. L’association a déjà déposé des plaintes visant les fabricants d’imprimantes Epson et le géant des smartphones Apple.

Vers plus de transparence et de réparabilité ?

Face à la pression des associations de consommateurs et des pouvoirs publics, certains progrès émergent. En France, un « indice de réparabilité » a été mis en place pour informer les acheteurs sur la facilité de réparation des produits électroniques. Le gouvernement réfléchit aussi à instaurer un « indice de durabilité » pour lutter contre l’obsolescence accélérée.

Mais pour HOP, le compte n’y est pas. L’association réclame des mesures plus contraignantes contre ce qu’elle considère comme un fléau pour le pouvoir d’achat et l’environnement. La plainte contre HP sera donc suivie de près. Elle pourrait ouvrir la voie à d’autres actions en justice et inciter les industriels à revoir leurs pratiques. L’avenir nous dira si l’imprimante amorce sa mutation d’un produit jetable vers un bien durable.

Face à la pression des associations de consommateurs et des pouvoirs publics, certains progrès émergent. En France, un « indice de réparabilité » a été mis en place pour informer les acheteurs sur la facilité de réparation des produits électroniques. Le gouvernement réfléchit aussi à instaurer un « indice de durabilité » pour lutter contre l’obsolescence accélérée.

Mais pour HOP, le compte n’y est pas. L’association réclame des mesures plus contraignantes contre ce qu’elle considère comme un fléau pour le pouvoir d’achat et l’environnement. La plainte contre HP sera donc suivie de près. Elle pourrait ouvrir la voie à d’autres actions en justice et inciter les industriels à revoir leurs pratiques. L’avenir nous dira si l’imprimante amorce sa mutation d’un produit jetable vers un bien durable.

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