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Hoshi harcelée : une tragédie qui se répète sans fin !

Imaginez vivre chaque jour sous une avalanche de messages haineux, de menaces de mort, simplement pour avoir assumé votre orientation sexuelle. C’est le calvaire que traverse la chanteuse Hoshi depuis plusieurs années. Un harcèlement homophobe incessant qui lui pourrit la vie et face auquel la justice semble impuissante.

Une photo qui déclenche un déferlement de haine

Tout a commencé par une photo partagée lors de la journée contre les LGBTphobies le 17 mai dernier. Sur scène, Hoshi avait affiché deux arcs-en-ciel pendant sa chanson “Amour Censure”. Un geste symbolique qui lui a valu un torrent d’insultes et de menaces sur les réseaux sociaux, en particulier Facebook.

Je vis un enfer depuis que j’ai partagé cette photo. Les commentaires homophobes publics s’enchaînent, allant jusqu’à des menaces de mort ou d’attentat.

Hoshi sur Twitter

Malgré ses efforts pour modérer et bloquer ces comptes malveillants, la haine continue de se déverser sans limite. Et Hoshi craint qu’un jour, certains de ces harceleurs ne passent à l’acte dans la vie réelle.

5000 menaces de mort après un baiser

Malheureusement, ce cyberharcèlement homophobe n’est pas nouveau pour la chanteuse. Tout a vraiment dégénéré en 2020 après qu’elle ait embrassé sa compagne sur scène lors des Victoires de la Musique. Dans les jours qui ont suivi, Hoshi a reçu plus de 5000 menaces de mort.

Le lendemain c’était des messages en boucle : “on va te tuer”, “on va violer ta mère”, “on va trouver ton adresse”… Par traumatisme et par peur, je ne sors plus seule dans la rue depuis.

Hoshi sur France Inter

Un choc qui l’a profondément marquée et obligée à changer de vie. Hoshi a même dû déménager de peur que ses harceleurs ne retrouvent son domicile. Une situation intenable et injuste.

Une justice à deux vitesses

Face à ce harcèlement qui ne faiblit pas avec les années, Hoshi a bien évidemment porté plainte. Mais la lenteur et l’inefficacité de la justice la désespèrent. Sur les milliers de messages haineux reçus et les nombreux harceleurs identifiés, une seule personne sera peut-être convoquée à un procès en juin.

Moi qui aime tant mon pays, je viens de perdre foi en sa justice. Les lois existent mais il faut les appliquer ! Ce n’est pas à moi de me cacher mais à eux d’être punis.

Hoshi sur les réseaux sociaux

Un sentiment d’abandon partagé par de trop nombreuses victimes de cyberharcèlement. Les procédures sont longues, complexes, et aboutissent rarement à des sanctions pour les coupables. Une impunité qui encourage les harceleurs à poursuivre leur sale besogne en toute quiétude.

Un combat de tous les jours

En attendant une prise de conscience des pouvoirs publics, Hoshi n’a pas d’autre choix que de subir cette déferlante homophobe au quotidien. Supprimer les commentaires, bloquer les comptes, encore et toujours. Un combat usant et sans fin, qui ne devrait être le lot d’aucun être humain au 21ème siècle.

Son témoignage a le mérite de mettre en lumière la souffrance des victimes de cyberharcèlement. Et d’appeler à une vraie remise en question de nos systèmes pour lutter enfin efficacement contre ce fléau. Car comme le martèle Hoshi, ce n’est pas aux victimes de se cacher, mais bien aux coupables d’être châtiés. Un message fort qu’il est urgent d’entendre.

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