C’est une enquête glaçante que vient de publier le Washington Post. Le quotidien américain révèle que plus de 3100 enfants amérindiens seraient décédés dans des pensionnats d’assimilation forcée, un chiffre bien supérieur aux estimations officielles du gouvernement américain.
Des établissements visant à « américaniser » les enfants autochtones
Entre 1828 et 1970, un vaste système de pensionnats a été mis en place aux États-Unis dans le but d’assimiler de force les enfants amérindiens, autochtones de l’Alaska et hawaïens à la culture américaine dominante. Arrachés à leurs familles et à leurs tribus, ces jeunes étaient envoyés dans des établissements, dont certains étaient gérés par des ordres religieux.
Là-bas, comme le rapporte une source proche du dossier, les pensionnaires subissaient un processus brutal de déculturation. Il leur était interdit de parler leur langue maternelle sous peine de sévères punitions. Leurs cheveux étaient coupés de force et on leur attribuait des numéros et des noms anglicisés. Beaucoup ont été victimes de violences physiques, psychologiques et même sexuelles de la part du personnel.
Une mortalité infantile massive dissimulée
Mais au-delà de ces abus, l’enquête du Washington Post met en lumière une réalité encore plus sombre. En épluchant des centaines de milliers de documents, les journalistes ont découvert qu’au moins 3104 enfants sont décédés dans ces pensionnats, soit plus de trois fois le bilan officiel fourni par le gouvernement en mai dernier.
Aujourd’hui, les conséquences de ce système se font encore sentir. Les réserves amérindiennes comptent parmi les zones les plus pauvres du pays, marquées par des taux record de suicide et d’addiction. Un mal-être que certains lient directement aux traumatismes intergénérationnels infligés par ces pensionnats.
Ces écoles n’étaient pas des lieux d’éducation, mais des camps de prisonniers, des camps de travail.
Judi Gaiashkibos, directrice de la commission du Nebraska pour les affaires amérindiennes
Au-delà des excuses, beaucoup réclament désormais une enquête approfondie sur cette sombre page de l’histoire, ainsi que des réparations pour les peuples autochtones. Car si les derniers pensionnats ont fermé leurs portes en 1970, leurs fantômes continuent de hanter l’Amérique.
Aujourd’hui, les conséquences de ce système se font encore sentir. Les réserves amérindiennes comptent parmi les zones les plus pauvres du pays, marquées par des taux record de suicide et d’addiction. Un mal-être que certains lient directement aux traumatismes intergénérationnels infligés par ces pensionnats.
Ces écoles n’étaient pas des lieux d’éducation, mais des camps de prisonniers, des camps de travail.
Judi Gaiashkibos, directrice de la commission du Nebraska pour les affaires amérindiennes
Au-delà des excuses, beaucoup réclament désormais une enquête approfondie sur cette sombre page de l’histoire, ainsi que des réparations pour les peuples autochtones. Car si les derniers pensionnats ont fermé leurs portes en 1970, leurs fantômes continuent de hanter l’Amérique.
Les causes de ces décès sont multiples : maladies infectieuses, malnutrition, accidents… Mais dans certains cas, les circonstances sont plus que suspectes. Des documents évoquent ainsi un garçon de 10 ans « abattu par balle » ou une fillette « tombée d’une fenêtre » de manière inexpliquée.
Une tragédie longtemps ignorée
Pour plusieurs historiens interrogés par le quotidien, même ce nouveau bilan de 3104 morts serait encore largement sous-estimé. Certains, comme Preston McBride de l’université Pomona, avancent le chiffre vertigineux de 40 000 décès potentiels. Une hécatombe qui aurait été « tolérée » par les autorités de l’époque comme un « dommage collatéral acceptable » dans le cadre de leur politique d’éradication des peuples autochtones.
Face à ces révélations, le président Joe Biden a présenté des excuses solennelles fin octobre, qualifiant ces atrocités de « péchés qui entachent l’âme de l’Amérique ». Un mea culpa tardif pour un pan longtemps occulté de l’histoire américaine, qui fait écho aux scandales similaires des pensionnats autochtones au Canada voisin.
Un lourd héritage
Aujourd’hui, les conséquences de ce système se font encore sentir. Les réserves amérindiennes comptent parmi les zones les plus pauvres du pays, marquées par des taux record de suicide et d’addiction. Un mal-être que certains lient directement aux traumatismes intergénérationnels infligés par ces pensionnats.
Ces écoles n’étaient pas des lieux d’éducation, mais des camps de prisonniers, des camps de travail.
Judi Gaiashkibos, directrice de la commission du Nebraska pour les affaires amérindiennes
Au-delà des excuses, beaucoup réclament désormais une enquête approfondie sur cette sombre page de l’histoire, ainsi que des réparations pour les peuples autochtones. Car si les derniers pensionnats ont fermé leurs portes en 1970, leurs fantômes continuent de hanter l’Amérique.
Les causes de ces décès sont multiples : maladies infectieuses, malnutrition, accidents… Mais dans certains cas, les circonstances sont plus que suspectes. Des documents évoquent ainsi un garçon de 10 ans « abattu par balle » ou une fillette « tombée d’une fenêtre » de manière inexpliquée.
Une tragédie longtemps ignorée
Pour plusieurs historiens interrogés par le quotidien, même ce nouveau bilan de 3104 morts serait encore largement sous-estimé. Certains, comme Preston McBride de l’université Pomona, avancent le chiffre vertigineux de 40 000 décès potentiels. Une hécatombe qui aurait été « tolérée » par les autorités de l’époque comme un « dommage collatéral acceptable » dans le cadre de leur politique d’éradication des peuples autochtones.
Face à ces révélations, le président Joe Biden a présenté des excuses solennelles fin octobre, qualifiant ces atrocités de « péchés qui entachent l’âme de l’Amérique ». Un mea culpa tardif pour un pan longtemps occulté de l’histoire américaine, qui fait écho aux scandales similaires des pensionnats autochtones au Canada voisin.
Un lourd héritage
Aujourd’hui, les conséquences de ce système se font encore sentir. Les réserves amérindiennes comptent parmi les zones les plus pauvres du pays, marquées par des taux record de suicide et d’addiction. Un mal-être que certains lient directement aux traumatismes intergénérationnels infligés par ces pensionnats.
Ces écoles n’étaient pas des lieux d’éducation, mais des camps de prisonniers, des camps de travail.
Judi Gaiashkibos, directrice de la commission du Nebraska pour les affaires amérindiennes
Au-delà des excuses, beaucoup réclament désormais une enquête approfondie sur cette sombre page de l’histoire, ainsi que des réparations pour les peuples autochtones. Car si les derniers pensionnats ont fermé leurs portes en 1970, leurs fantômes continuent de hanter l’Amérique.