Un drame frappe à nouveau la bande de Gaza. Dimanche, la Défense civile locale a annoncé qu’au moins sept personnes avaient perdu la vie lors d’une frappe israélienne ciblant l’hôpital al-Wafaa, situé au cœur de la ville de Gaza. Plusieurs autres victimes seraient dans un état grave. Une attaque dévastatrice qui ravive les tensions dans cette zone de conflit.
L’armée israélienne évoque une cible du Hamas
De son côté, l’armée israélienne affirme avoir mené une « frappe ciblée » contre une unité de défense anti-aérienne du Hamas. Selon ses déclarations, le mouvement palestinien se servait de l’étage supérieur de l’hôpital comme centre de commandement « pour préparer et lancer des attaques terroristes ». Israël soutient que le bâtiment n’était plus fonctionnel en tant qu’établissement de santé au moment de l’attaque.
L’hôpital al-Wafaa « partiellement fonctionnel » ?
Une version contestée par le ministère de la Santé du gouvernement Hamas à Gaza. Son directeur général, Mounir al-Barch, a déclaré à l’AFP que l’hôpital al-Wafaa était en réalité « partiellement fonctionnel », traitant notamment « des patients avec des handicaps physiques ». Il a ajouté que l’établissement avait été restauré récemment et se préparait à une réouverture complète dans les prochains jours.
Frappe israélienne et hôpitaux hors-service
Cette frappe dramatique intervient alors qu’Israël a intensifié son offensive dans le nord de la bande de Gaza depuis le 6 octobre. La veille, une opération d’envergure avait déjà mis « hors service » le dernier grand hôpital opérationnel de la zone, Kamal Adwan, privant la population de soins vitaux selon l’OMS. Son directeur a été arrêté, soupçonné par Israël d’être un militant du Hamas.
L’armée israélienne accuse régulièrement le Hamas de se servir des hôpitaux comme bases arrières, ce que le mouvement islamiste dément.
Ce nouveau drame souligne une fois de plus l’extrême fragilité des infrastructures vitales à Gaza, prises en étau dans un conflit qui ne trouve pas d’issue. La population civile paie le plus lourd tribut de ces affrontements incessants, avec son lot de victimes, de blessés et de bâtiments réduits en ruines. Une situation intenable qui appelle à une désescalade urgente et à la reprise d’un dialogue pour épargner les vies innocentes.