Hong Kong, joyau de l’Asie, a connu un parcours tumultueux depuis sa rétrocession à la Chine il y a 27 ans. Retour sur les moments forts qui ont marqué cette période charnière de son histoire.
1997 : La rétrocession, un tournant historique
Le 1er juillet 1997 à minuit, Hong Kong retrouve le giron de la Chine après 156 ans de domination britannique. Pékin promet alors à ce territoire d’un peu plus de 1000 km² une large autonomie pendant au moins 50 ans, selon le principe “un pays, deux systèmes”. Mais très vite, les défis s’accumulent pour l’ex-colonie.
Une autonomie sous pression
Dès la fin des années 1990, Hong Kong est frappée de plein fouet par la crise financière asiatique puis par l’épidémie de SRAS en 2002-2003. Pékin en profite pour resserrer ses liens économiques et politiques avec le territoire. En juillet 2003, un demi-million de Hongkongais manifestent contre un projet de loi sur la sécurité nationale, perçu comme une tentative de restreindre leurs libertés. Le texte sera finalement abandonné.
La quête avortée du suffrage universel
En 2004, Pékin refuse d’accorder le suffrage universel à Hong Kong, malgré les promesses inscrites dans la mini-Constitution. Il faudra attendre 2007 pour que le pouvoir central fixe un calendrier : élection au suffrage universel du chef de l’exécutif en 2017 et du parlement en 2020. Mais en 2014, Pékin pose ses conditions, déclenchant le “Mouvement des parapluies”.
Pendant 79 jours, les manifestants prodémocratie occupent le cœur de Hong Kong pour réclamer un véritable suffrage universel. Un mouvement d’une ampleur sans précédent.
D’après une source proche du dossier
2019, l’année de tous les records
En juin 2019, Hong Kong s’embrase contre un projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine continentale. Malgré le retrait du texte, la contestation s’amplifie et se mue en un mouvement plus large dénonçant l’emprise de Pékin et réclamant des réformes démocratiques. Des manifestations monstres et des affrontements violents entre radicaux et police secouent l’ex-colonie britannique pendant des mois.
Le tournant sécuritaire de 2020
En juin 2020, Pékin impose à Hong Kong une loi drastique sur la sécurité nationale, sans même consulter le parlement local. Ce texte qui vise à réprimer “la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec des forces étrangères” sonne le glas du principe “Un pays, deux systèmes” selon de nombreuses capitales occidentales. La plupart des figures du mouvement prodémocratie sont depuis emprisonnées ou exilées.
En juillet, près d’un septième des électeurs participent à une primaire démocratique officieuse malgré les mises en garde de Pékin. L’objectif : rafler la majorité au Conseil législatif pour opposer son veto aux budgets et pousser à la démission la cheffe de l’exécutif. Une initiative qui se soldera par l’inculpation de 47 personnes.
Réforme électorale et lois liberticides
En 2021, la Chine approuve une réforme radicale du système électoral hongkongais qui exclut de facto l’opposition. Un an plus tard, pour les 25 ans de la rétrocession, Xi Jinping se rend à Hong Kong et vante le succès du modèle “Un pays, deux systèmes”. Mais en 2024, la ville adopte une nouvelle loi sur la sécurité nationale qui punit la trahison et l’insurrection de prison à vie. La justice condamne aussi 45 militants prodémocratie pour leur participation à la primaire de 2020, le plus grand procès jamais intenté dans le cadre de la loi sur la sécurité nationale.
27 ans après la rétrocession, Hong Kong a bien changé. D’un havre de stabilité et de liberté, la ville s’est muée en un lieu où l’autonomie n’est plus qu’un lointain souvenir. Un destin à l’image de son histoire mouvementée, entre espoirs démocratiques et reprise en main musclée. Un équilibre fragile qui semble aujourd’hui rompu au profit de l’agenda politique de Pékin.
En juin 2020, Pékin impose à Hong Kong une loi drastique sur la sécurité nationale, sans même consulter le parlement local. Ce texte qui vise à réprimer “la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec des forces étrangères” sonne le glas du principe “Un pays, deux systèmes” selon de nombreuses capitales occidentales. La plupart des figures du mouvement prodémocratie sont depuis emprisonnées ou exilées.
En juillet, près d’un septième des électeurs participent à une primaire démocratique officieuse malgré les mises en garde de Pékin. L’objectif : rafler la majorité au Conseil législatif pour opposer son veto aux budgets et pousser à la démission la cheffe de l’exécutif. Une initiative qui se soldera par l’inculpation de 47 personnes.
Réforme électorale et lois liberticides
En 2021, la Chine approuve une réforme radicale du système électoral hongkongais qui exclut de facto l’opposition. Un an plus tard, pour les 25 ans de la rétrocession, Xi Jinping se rend à Hong Kong et vante le succès du modèle “Un pays, deux systèmes”. Mais en 2024, la ville adopte une nouvelle loi sur la sécurité nationale qui punit la trahison et l’insurrection de prison à vie. La justice condamne aussi 45 militants prodémocratie pour leur participation à la primaire de 2020, le plus grand procès jamais intenté dans le cadre de la loi sur la sécurité nationale.
27 ans après la rétrocession, Hong Kong a bien changé. D’un havre de stabilité et de liberté, la ville s’est muée en un lieu où l’autonomie n’est plus qu’un lointain souvenir. Un destin à l’image de son histoire mouvementée, entre espoirs démocratiques et reprise en main musclée. Un équilibre fragile qui semble aujourd’hui rompu au profit de l’agenda politique de Pékin.