Un an après les terribles attaques terroristes du 7 octobre 2023 perpétrées par le Hamas contre Israël, qui ont coûté la vie à 1189 personnes dont 815 civils, le pays rend hommage à ses victimes ce lundi. Mais dans un Etat hébreu toujours en guerre à Gaza et désormais aussi au Liban, le traumatisme est toujours vif et les divisions politiques ressurgissent.
Un lourd bilan humain et des otages toujours retenus
Au-delà des 1189 morts, dont 815 civils, 7500 personnes ont été blessées lors des attentats meurtriers du Hamas le 7 octobre 2023. 251 Israéliens ont été pris en otage ce jour-là. Un an après, 97 d’entre eux sont encore aux mains des terroristes à Gaza. On a appris la mort de l’un d’eux ce matin, ravivant encore la douleur des familles.
Des cérémonies d’hommage aux victimes sont organisées dans tout le pays en ce jour anniversaire, notamment dans les kibboutz frontaliers de Gaza attaqués il y a un an. Beaucoup restent évacués pour des raisons de sécurité. Les photos des captifs toujours retenus par le Hamas s’affichent partout. Pour de nombreux Israéliens, le 7 octobre n’a jamais pris fin.
Divisions politiques et lutte antiterroriste
Mais un an de guerre à Gaza, l’ouverture d’un nouveau front au Liban contre le Hezbollah, l’absence de libération des otages et l’échec d’un cessez-le-feu pèsent lourd. Les attaques étaient intervenues dans un pays déjà très divisé. L’union nationale n’a pas tenu.
Les sujets politiques ont fini par scinder les familles d’otages elles-mêmes, à l’image du reste de la société.
Enzo Guerini, journaliste
La lutte antiterroriste reste la priorité mais l’économie est affaiblie par un an de guerre. Les déclarations d’Emmanuel Macron appelant Israël à la retenue agacent. Si les grandes villes vivent presque normalement, plus de 100 000 Israéliens demeurent évacués des zones frontalières. Deux attentats récents maintiennent une tension latente.
Installation de nouveaux immigrants français
Malgré ce contexte, des Français continuent de s’installer en Israël, fuyant la montée de l’antisémitisme, notamment dans les universités. Deux jeunes étudiantes parisiennes rencontrées lors d’une cérémonie ce matin affirment paradoxalement se sentir plus en sécurité ici qu’en France.
Si les grandes dates permettent de se rassembler dans le recueillement, les plaies d’Israël restent à vif, un an après ce 7 octobre sanglant. Entre deuil, colère et volonté de vengeance, le pays peine à entrevoir une issue à cette spirale de violences.
