Ce lundi soir, la cathédrale de Valence s’est emplie d’une foule recueillie venue rendre un dernier hommage aux victimes des inondations meurtrières qui ont dévasté le sud-est de l’Espagne fin octobre. Près de 230 personnes ont perdu la vie dans ces intempéries d’une violence inouïe, laissant tout un pays en deuil.
Parmi les centaines de participants à cette cérémonie chargée d’émotion figuraient le roi Felipe VI et la reine Letizia, assis au premier rang. Leur présence témoignait de l’immense douleur et de la solidarité de la famille royale et de tout un peuple face à cette tragédie.
Un hommage solennel et unanime
Au cours de la messe, l’archevêque de Valence Enrique Benavent a tenu à saluer le courage de ceux qui ont risqué leur vie pour sauver celle des autres durant les heures les plus sombres. Il a aussi mis en lumière le formidable élan de générosité qui a suivi le drame :
Il y a eu des milliers et des milliers de volontaires, dont beaucoup de jeunes, qui se sont spontanément portés volontaires pour aider les personnes touchées.
Enrique Benavent, archevêque de Valence
Le prélat a voulu croire que malgré l’immensité du chagrin, l’espoir finira par l’emporter. Une lueur dans la nuit à laquelle se raccrochent les proches des 222 victimes de la région de Valence, la plus meurtrie.
Les blessures encore vives des sinistrés
Au-delà de cet hommage solennel, le quotidien reste très difficile pour les rescapés de la catastrophe. Beaucoup tentent tant bien que mal de se reconstruire alors que leurs maisons et leurs biens ont été emportés ou détruits.
Les aides de l’État et des assurances se font attendre, ravivant la colère d’une partie des sinistrés. Certains regrettent que la mobilisation des responsables politiques n’ait pas été à la hauteur durant les inondations. La gestion de crise des autorités a en effet été vivement critiquée.
Des disparus toujours recherchés
Malgré les semaines qui passent, les opérations de recherche se poursuivent pour tenter de retrouver les quatre personnes toujours portées disparues. En parallèle, l’heure est à la remise en état des infrastructures ravagées par les flots.
La reconstruction sera longue et douloureuse pour cette région meurtrie qui peine encore à réaliser l’ampleur des dégâts. Les plaies mettront du temps à cicatriser mais la messe à la cathédrale de Valence a montré que dans l’épreuve, la solidarité et l’entraide restent des valeurs essentielles pour aider les victimes à surmonter l’insurmontable.
Un deuil national qui rappelle la fragilité de nos sociétés face aux déchaînements de la nature et l’absolue nécessité d’une préparation sans faille pour prévenir de nouveaux drames. Une leçon que l’Espagne a appris à ses dépens au prix de centaines de vies fauchées.