Le monde ferroviaire vient de connaître un séisme : le géant industriel japonais Hitachi vient de finaliser le rachat de la branche signalisation ferroviaire du groupe français Thales pour 1,66 milliard d’euros. Une opération d’envergure qui propulse Hitachi Rail dans la cour des grands du secteur, lui permettant de se hisser sur le podium européen et mondial. Zoom sur cette acquisition qui bouleverse le paysage ferroviaire international.
Hitachi Rail – Thales : les dessous d’un deal à 1,66 milliard
C’est un mariage entre deux poids lourds de l’industrie. D’un côté, Hitachi Rail, filiale ferroviaire du conglomérat nippon Hitachi, qui pèse déjà 5,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires. De l’autre, Thales, mastodonte français de l’électronique et de la défense, qui cherchait à se séparer de son activité de signalisation ferroviaire pour se recentrer sur ses métiers clés. Après plus de deux ans de négociations, l’union est scellée ce vendredi pour un montant de 1,66 milliard d’euros.
Le nouveau visage d’Hitachi Rail
Avec cette acquisition, la plus importante pour Hitachi Rail en Europe depuis le rachat d’Ansaldo en 2015, le groupe nippon change de dimension. Il intègre les 9000 employés et 1,6 milliard de chiffre d’affaires de Thales, portant ses effectifs à 24 000 personnes pour un chiffre d’affaires cumulé de 7,5 milliards d’euros. De quoi lui permettre de s’imposer comme le troisième acteur ferroviaire en Europe, derrière les géants Alstom et Siemens Mobility. Et de pointer au quatrième rang mondial, dans un marché dominé par le mastodonte chinois CRRC.
Les ambitions du géant japonais des rails
Pourquoi un tel investissement ? Pour accélérer sur des marchés porteurs et complémentaires. Comme l’explique au Figaro le PDG d’Hitachi Rail, Marino Giuseppe, ce rachat doit permettre au groupe de renforcer ses positions en signalisation ferroviaire, un domaine clé pour la numérisation et l’automatisation du transport sur rail. Mais aussi de se développer sur le marché du matériel roulant, en particulier les trains régionaux avec son modèle tri-mode électrique-batterie-diesel.
“Cette acquisition s’inscrit pleinement dans notre stratégie de croissance rentable et durable dans le domaine ferroviaire.”
Marino Giuseppe, PDG d’Hitachi Rail
Le dirigeant mise notamment sur des synergies technologiques et commerciales entre les deux entités pour conquérir de nouveaux contrats, que ce soit en Europe, au Japon ou à l’international. Parmi ses priorités : la digitalisation, l’interopérabilité et la décarbonation du ferroviaire, des enjeux majeurs pour moderniser et verdir ce mode de transport déjà très sobre en émissions.
Un sacré défi d’intégration
Reste maintenant à concrétiser les promesses de ce rapprochement. Car intégrer plus de 9000 personnes issues d’une autre entreprise, c’est un sacré défi culturel et organisationnel. Un travail de longue haleine qui va nécessiter doigté et pédagogie pour créer un groupe cohérent et performant.
D’autant qu’Hitachi Rail et Thales ont des profils bien différents. Le premier est un industriel spécialisé dans le ferroviaire, le deuxième, un électronicien présent dans la défense et l’aérospatial. Faire converger les process, les outils, les équipes sera un prérequis pour dégager les synergies promises. Le tout dans un secteur en pleine mutation, bousculé par le digital, la concurrence chinoise et les impératifs écologiques.
L’avenir du ferroviaire en question
Au-delà de ce deal, c’est l’avenir de toute l’industrie ferroviaire qui se joue. Face à l’urgence climatique, le train apparaît comme une solution de mobilité durable et performante. Mais pour rester dans la course, les acteurs doivent innover et monter en puissance.
Avec ce rachat, Hitachi Rail se donne les moyens de ses ambitions. Mais il n’est pas le seul sur les rangs. Alstom, le champion tricolore du ferroviaire, vient de fusionner avec Bombardier Transport. Siemens Mobility accélère dans le digital. Et CRRC continue d’écraser le marché avec ses méga-contrats en Chine et à l’export.
La bataille du rail ne fait que commencer. Et elle promet d’être intense, mondiale et riche en innovations. Un combat de géants où Hitachi Rail espère tirer son épingle du jeu grâce aux atouts de Thales. Verdict dans les prochaines années, sur l’échiquier ferroviaire international.
Reste maintenant à concrétiser les promesses de ce rapprochement. Car intégrer plus de 9000 personnes issues d’une autre entreprise, c’est un sacré défi culturel et organisationnel. Un travail de longue haleine qui va nécessiter doigté et pédagogie pour créer un groupe cohérent et performant.
D’autant qu’Hitachi Rail et Thales ont des profils bien différents. Le premier est un industriel spécialisé dans le ferroviaire, le deuxième, un électronicien présent dans la défense et l’aérospatial. Faire converger les process, les outils, les équipes sera un prérequis pour dégager les synergies promises. Le tout dans un secteur en pleine mutation, bousculé par le digital, la concurrence chinoise et les impératifs écologiques.
L’avenir du ferroviaire en question
Au-delà de ce deal, c’est l’avenir de toute l’industrie ferroviaire qui se joue. Face à l’urgence climatique, le train apparaît comme une solution de mobilité durable et performante. Mais pour rester dans la course, les acteurs doivent innover et monter en puissance.
Avec ce rachat, Hitachi Rail se donne les moyens de ses ambitions. Mais il n’est pas le seul sur les rangs. Alstom, le champion tricolore du ferroviaire, vient de fusionner avec Bombardier Transport. Siemens Mobility accélère dans le digital. Et CRRC continue d’écraser le marché avec ses méga-contrats en Chine et à l’export.
La bataille du rail ne fait que commencer. Et elle promet d’être intense, mondiale et riche en innovations. Un combat de géants où Hitachi Rail espère tirer son épingle du jeu grâce aux atouts de Thales. Verdict dans les prochaines années, sur l’échiquier ferroviaire international.