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Henri Borlant : Témoin Inlassable De L’Horreur De La Shoah

Henri Borlant, l'un des derniers survivants français des camps nazis, s'est éteint à 97 ans. Après des décennies de silence, il avait fait de la transmission de la mémoire de la Shoah son combat. Son témoignage restera...

C’est une voix qui s’est tue, mais dont l’écho résonnera longtemps. Henri Borlant, l’un des derniers survivants français des camps de concentration nazis, est décédé mardi à l’âge de 97 ans. Avec lui disparaît un témoin inlassable de l’horreur de la Shoah, déterminé à transmettre la mémoire de cet « inimaginable ».

51055, le matricule de l’enfer

51055. Cinq chiffres tatoués sur son avant-bras gauche, stigmates indélébiles de « trois ans dans les pires souffrances ». Henri Borlant n’avait que 15 ans lorsqu’il a été déporté à Auschwitz en 1942, au sein d’un convoi de 6000 enfants juifs de moins de 16 ans. Lui seul en réchappa.

Né Hirsch Borlant dans une famille juive parisienne, celui que son frère aîné renommera Henri passe une enfance modeste mais heureuse. Ses parents, un couple soudé ayant fui les persécutions antisémites, rêvent d’une France terre d’asile. Mais le cauchemar les rattrape.

Des wagons à bestiaux aux fours crématoires

Le 15 juillet 1942, un camion allemand vient rafler une partie de la famille réfugiée dans le Maine-et-Loire. Henri est jeté avec son père et deux de ses frères et sœurs dans un wagon à bestiaux bondé, direction l’Ukraine, croit-il. Destination finale : l’enfer de Birkenau.

Hurlements, aboiements, nudité, crânes rasés, tatouages, puanteur de chair brûlée… Puis l’inhumanité des blocks, la faim dévorante, les coups, le travail forcé, la peur omniprésente. Henri survit, contrairement à son père et sa fratrie. Transféré de camp en camp, il s’évade miraculeusement en avril 1945, juste avant la libération par les Américains.

Des décennies de silence

Revenu à Paris, l’adolescent devenu médecin se mure dans le silence. Les atrocités subies sont indicibles. Seuls ses « copains de déportation » peuvent comprendre. Il faut attendre la retraite pour qu’Henri Borlant endosse enfin le rôle de « passeur de mémoire » qui le hantera jusqu’à son dernier souffle.

Merci d’avoir survécu.

– Mot d’un collégien à Henri Borlant

Inlassablement, il témoignera dans les écoles, les musées, les médias. Emu aux larmes par ces mots griffonnés par un ado. Habité par ce « devoir sacré » de raconter encore et toujours l’innommable, pour que nul n’oublie, pour que plus jamais ça.

Avec la disparition d’Henri Borlant s’éteint l’une des dernières voix de cette mémoire vivante. Mais ses mots, son histoire, son combat contre l’oubli et la haine resteront. Pour que l’humanité n’oublie jamais jusqu’où peut mener la folie des hommes. Pour que plus jamais ça.

Né Hirsch Borlant dans une famille juive parisienne, celui que son frère aîné renommera Henri passe une enfance modeste mais heureuse. Ses parents, un couple soudé ayant fui les persécutions antisémites, rêvent d’une France terre d’asile. Mais le cauchemar les rattrape.

Des wagons à bestiaux aux fours crématoires

Le 15 juillet 1942, un camion allemand vient rafler une partie de la famille réfugiée dans le Maine-et-Loire. Henri est jeté avec son père et deux de ses frères et sœurs dans un wagon à bestiaux bondé, direction l’Ukraine, croit-il. Destination finale : l’enfer de Birkenau.

Hurlements, aboiements, nudité, crânes rasés, tatouages, puanteur de chair brûlée… Puis l’inhumanité des blocks, la faim dévorante, les coups, le travail forcé, la peur omniprésente. Henri survit, contrairement à son père et sa fratrie. Transféré de camp en camp, il s’évade miraculeusement en avril 1945, juste avant la libération par les Américains.

Des décennies de silence

Revenu à Paris, l’adolescent devenu médecin se mure dans le silence. Les atrocités subies sont indicibles. Seuls ses « copains de déportation » peuvent comprendre. Il faut attendre la retraite pour qu’Henri Borlant endosse enfin le rôle de « passeur de mémoire » qui le hantera jusqu’à son dernier souffle.

Merci d’avoir survécu.

– Mot d’un collégien à Henri Borlant

Inlassablement, il témoignera dans les écoles, les musées, les médias. Emu aux larmes par ces mots griffonnés par un ado. Habité par ce « devoir sacré » de raconter encore et toujours l’innommable, pour que nul n’oublie, pour que plus jamais ça.

Avec la disparition d’Henri Borlant s’éteint l’une des dernières voix de cette mémoire vivante. Mais ses mots, son histoire, son combat contre l’oubli et la haine resteront. Pour que l’humanité n’oublie jamais jusqu’où peut mener la folie des hommes. Pour que plus jamais ça.

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