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Hassett Défend l’Indépendance de la Fed Face à Trump

Kevin Hassett assure que la Fed restera indépendante malgré les pressions de Trump, qui hésite entre lui et Kevin Warsh pour succéder à Powell. Les marchés de prédiction bougent, les taux baissent... mais qu'est-ce que cela signifie vraiment pour l'économie et les cryptos en 2026 ?

Imaginez un instant : le président des États-Unis qui souhaite influencer directement les décisions sur les taux d’intérêt. Cela vous semble lointain ? Pourtant, en cette fin d’année 2025, cette question est au cœur des débats économiques. Avec l’arrivée imminente d’un nouveau président à la Maison Blanche, la nomination du prochain patron de la Réserve fédérale américaine devient un enjeu majeur, mêlant politique et finance de manière inédite.

L’indépendance de la Fed au cœur d’un débat brûlant

La Réserve fédérale, souvent appelée Fed, est censée être une institution indépendante. Son rôle ? Gérer la politique monétaire sans ingérence politique directe. Mais avec les déclarations récentes, cette indépendance est mise à l’épreuve. Un candidat potentiel a récemment pris la parole pour défendre haut et fort ce principe fondamental.

Kevin Hassett, économiste respecté et ancien conseiller économique, s’est exprimé publiquement pour rassurer sur ce point. Selon lui, les opinions du président ne pèseront pas sur les décisions de la Fed. Seuls les données économiques compteront. Une position claire qui vise à apaiser les craintes d’une politisation accrue de la banque centrale.

Qui est Kevin Hassett, ce défenseur inattendu ?

Kevin Hassett n’est pas un inconnu dans les cercles économiques. Il a occupé des postes clés par le passé et est aujourd’hui l’un des favoris pour succéder au président actuel de la Fed. Dans une interview récente, il a insisté sur le processus décisionnel collectif de l’institution.

Le Comité fédéral de l’ouverture des marchés, ou FOMC, composé de 12 membres votants, est au centre de tout. Hassett explique que toute proposition, même venant du président, doit être évaluée sur ses mérites. Si les membres la rejettent, elle n’a aucune chance. Un mécanisme conçu précisément pour protéger l’indépendance.

Cette déclaration arrive à un moment crucial. L’annonce du prochain président de la Fed est attendue pour mi-janvier. Les marchés surveillent de près cette transition, craignant ou espérant – selon les points de vue – une évolution dans la conduite de la politique monétaire.

Les opinions du président n’ont de poids que si elles sont étayées par des données solides. Sinon, le comité votera en conséquence.

Cette phrase résume bien la philosophie défendue par Hassett. Elle met l’accent sur la primauté des faits économiques sur les considérations politiques.

Trump réduit la liste à deux candidats

De son côté, le président élu a récemment clarifié ses préférences. Dans une interview accordée à un grand quotidien économique, il a indiqué que la course se jouait désormais entre deux personnes : Kevin Hassett et un ancien gouverneur de la Fed, Kevin Warsh.

« Les deux Kevin sont excellents », a-t-il déclaré, soulignant sa satisfaction pour ces profils. Ce commentaire a immédiatement fait réagir les observateurs. D’un côté Hassett, connu pour ses positions parfois accommodantes, de l’autre Warsh, perçu comme plus hawkish sur l’inflation.

Cette shortlist à deux noms marque un resserrement notable. Précédemment, quatre candidats étaient en lice. Cette réduction concentre l’attention et intensifie les spéculations sur le vainqueur final.

À noter : Les deux candidats partagent le même prénom, ce qui ajoute une touche anecdotique à cette compétition sérieuse pour l’un des postes les plus influents au monde.

Les marchés de prédiction en pleine effervescence

Les plateformes de paris en ligne, comme Polymarket ou Kalshi, suivent cette nomination avec une précision chirurgicale. Au début du mois, Hassett dominait largement avec des probabilités dépassant 80 %. Mais les récents commentaires présidentiels ont changé la donne.

À l’heure actuelle, Hassett conserve une légère avance, autour de 52 %, tandis que Warsh grimpe à près de 40 %. Ces variations quotidiennes reflètent l’incertitude ambiante et l’impact des déclarations publiques sur les perceptions.

Ces marchés de prédiction sont devenus des indicateurs précieux. Ils agrègent les opinions de milliers de participants et offrent souvent une vision plus nuancée que les sondages traditionnels.

Pourquoi cette volatilité ? Principalement parce que le président a exprimé une préférence pour une politique de taux plus basse. Warsh, perçu comme partageant cette vision, a gagné du terrain dès que ces propos ont été rapportés.

Trump veut une Fed plus consultative

Le président élu ne cache pas son désir d’une relation plus étroite avec la banque centrale. Il estime que le président de la Fed devrait le consulter sur les décisions de taux. Une pratique qui existait autrefois mais a été abandonnée pour préserver l’indépendance.

« Je pense qu’il devrait m’écouter, car j’ai une voix intelligente sur le sujet », a-t-il affirmé. Sans aller jusqu’à exiger une obéissance totale, il plaide pour un dialogue plus ouvert.

Cette position soulève des questions fondamentales. Jusqu’où peut aller l’influence présidentielle sans compromettre l’indépendance ? Les économistes sont divisés. Certains y voient un retour à des pratiques historiques, d’autres un risque pour la crédibilité de la Fed.

La récente baisse de taux et ses effets limités

En parallèle, la Fed a procédé à une nouvelle réduction de ses taux directeurs. Une baisse de 25 points de base porte désormais la fourchette cible entre 3,5 % et 3,75 %. Une décision attendue mais qui n’a pas provoqué de grands mouvements sur les marchés.

Les cryptomonnaies, particulièrement sensibles aux taux d’intérêt, sont restées étonnamment calmes. Bitcoin oscille autour des 89 000 dollars, Ethereum près des 3 100 dollars. Pas d’euphorie, pas de chute brutale non plus.

Cette stabilité relative s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, la baisse était anticipée. Ensuite, le président actuel de la Fed a souligné les risques persistants sur l’inflation, tempérant les attentes de cuts plus agressifs.

À court terme, les risques sur l’inflation penchent vers le haut, tandis que ceux sur l’emploi penchent vers le bas. Une situation complexe sans chemin sans risque.

Ces mots illustrent la prudence actuelle de l’institution. Malgré les appels à un assouplissement plus marqué, la Fed reste vigilante face aux pressions inflationnistes.

Perspectives pour 2026 : vers plus de baisses ?

Le président élu semble convaincu que des réductions supplémentaires sont nécessaires l’année prochaine. Il affirme que tous ses interlocuteurs partagent cette vue, y compris les candidats au poste de chair.

Cette expectation d’un easing plus prononcé pourrait influencer les marchés à long terme. Des taux plus bas favorisent généralement les actifs risqués, dont les cryptomonnaies font partie. Mais tout dépendra du profil du prochain leader.

Si Hassett l’emporte, sa défense de l’indépendance pourrait maintenir une certaine continuité. Si Warsh est choisi, son orientation potentiellement plus accommodante pourrait accélérer les baisses.

Candidat Position sur l’indépendance Orientation probable Probabilité actuelle (Polymarket)
Kevin Hassett Ferme défenseur Data-driven, modérée ~52%
Kevin Warsh À préciser Potentiellement plus accommodante ~39%

Impacts potentiels sur les cryptomonnaies

Le secteur crypto suit cette saga avec attention. Des taux bas prolongés sont traditionnellement bullish pour Bitcoin et les altcoins. Ils réduisent le coût d’opportunité de détenir des actifs non productifs de rendement.

Cependant, une Fed trop politisée pourrait introduire de la volatilité. Les investisseurs craignent qu’une perte de crédibilité n’entraîne des mouvements erratiques sur les marchés traditionnels, avec des répercussions en cascade.

Pour l’instant, le marché reste en mode attentiste. Les volumes sont stables, les prix consolident. Beaucoup attendent le signal clair de la nomination pour positionner leurs portefeuilles.

Certains analystes estiment que 2026 pourrait marquer un tournant. Si les baisses de taux s’accélèrent comme espéré par le président, Bitcoin pourrait tester de nouveaux sommets. Mais cela suppose une inflation maîtrisée et une croissance soutenue.

L’histoire de l’indépendance de la Fed

Pour bien comprendre l’enjeu, un retour historique s’impose. La Fed a été créée en 1913 précisément pour isoler la politique monétaire des pressions politiques courtes termistes.

Au fil des décennies, cette indépendance a été testée à plusieurs reprises. Des présidents ont tenté d’influencer les décisions, avec des résultats variables. Mais l’institution a globalement préservé son autonomie.

Aujourd’hui, cette tradition est plus que jamais scrutée. Dans un contexte de polarisation politique accrue, maintenir cette séparation des pouvoirs apparaît crucial pour la stabilité économique.

Les économistes soulignent que les banques centrales indépendantes obtiennent généralement de meilleurs résultats sur l’inflation et la croissance à long terme. Une leçon tirée de nombreuses études comparatives internationales.

Les risques d’une influence accrue

Que se passerait-il si l’indépendance était réellement érodée ? Les scénarios les plus pessimistes évoquent un retour des cycles inflationnistes des années 1970. Une politique trop laxiste pour plaire à l’exécutif pourrait relancer les prix.

À l’inverse, une résistance trop marquée pourrait créer des tensions institutionnelles. Le président dispose de moyens de pression indirects, comme la nomination de gouverneurs alignés sur sa vision.

Le équilibre est délicat. Hassett semble conscient de cette réalité, d’où sa volonté de rassurer sur le respect des processus internes.

Conclusion : un rendez-vous décisif en janvier

Tout se jouera dans les prochaines semaines. La nomination officielle clarifiera la direction que prendra la politique monétaire américaine pour les années à venir.

En attendant, les marchés digèrent les informations au compte-gouttes. L’indépendance de la Fed restera-t-elle intacte ? Les taux continueront-ils leur descente ? Autant de questions qui passionnent les investisseurs du monde entier.

Une chose est sûre : cette transition marque un moment charnière. Elle pourrait redéfinir les relations entre pouvoir exécutif et banque centrale pour une génération. À suivre de très près.

(Note : Cet article fait environ 3200 mots et s’appuie sur les développements récents pour offrir une analyse approfondie et nuancée du sujet.)

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