En amont des élections législatives, le cycliste professionnel Guillaume Martin a tenu à exprimer son opposition au Rassemblement National. Leader de l’équipe Cofidis, le jeune homme de 30 ans ne souhaite pas voir le parti d’extrême droite arriver au pouvoir. Une prise de position forte à quelques jours du départ du Tour de France 2024, la plus grande course cycliste au monde.
“Je n’ai pas envie de voir ça”
Interrogé en conférence de presse sur le climat politique actuel, Guillaume Martin n’a pas mâché ses mots. Face à la possibilité de voir le Rassemblement National obtenir une majorité à l’Assemblée nationale, le grimpeur français a affiché son inquiétude :
Je trouve le climat assez désolant et là où on en est arrivé. Je pense que les gens commencent à connaître mes valeurs, et elles sont à l’opposé de celles du Rassemblement National.
Guillaume Martin
Un positionnement clair et sans ambiguïté de la part du leader de la Cofidis, qui entend ainsi faire entendre sa voix à l’approche d’un scrutin décisif pour l’avenir du pays. Le natif de Paris déplore la montée des idées d’extrême droite dans l’Hexagone et s’inquiète de voir le RN aux portes du pouvoir.
Dans le sillage de Mbappé et Thuram
En s’exprimant ainsi, Guillaume Martin s’inscrit dans la lignée d’autres sportifs de renom ayant pris position face à l’extrême droite ces derniers jours. Il cite notamment les footballeurs Kylian Mbappé et Marcus Thuram, qui ont tenu des propos forts pendant l’Euro 2024.
Avec son pouvoir d’influence, je crois que c’était important que Mbappé dise ça. Je me range vraiment derrière leurs paroles et je pense que les valeurs mises en avant par l’extrême droite ne sont pas les valeurs que je supporte.
Guillaume Martin
Un soutien appuyé de la part du coureur cycliste, pour qui le monde du sport a un rôle à jouer dans la défense des valeurs démocratiques. À l’heure où la France s’apprête à faire un choix crucial, Guillaume Martin entend porter haut les couleurs de la tolérance et du vivre-ensemble.
Le maillot jaune comme étendard
Au-delà de son engagement politique, Guillaume Martin aura à cœur de briller sportivement sur les routes du Tour de France. Avec son équipe Cofidis, il visera une place dans le top 10 du classement général et tentera de s’illustrer dans les étapes de montagne, son terrain de prédilection.
Nul doute que s’il venait à endosser le maillot jaune de leader, ne serait-ce qu’une journée, Guillaume Martin saisirait l’occasion pour réaffirmer ses convictions humanistes. Dans un contexte de crispation identitaire, le cyclisme pourrait alors s’imposer, le temps d’un été, comme un formidable vecteur de rassemblement et de fraternité. Un message d’espoir dont notre pays a bien besoin.