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Guide Complet de l’Élection Présidentielle Américaine 2024

L'élection présidentielle américaine 2024 approche à grands pas. Qui de Kamala Harris ou Donald Trump l'emportera dans ce duel au sommet ? Découvrez les clés pour comprendre ce scrutin hors norme qui...

Début novembre, les Américains seront appelés aux urnes pour élire leur nouveau président. Entre la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump, la bataille s’annonce une nouvelle fois serrée et indécise. Qui s’installera à la Maison Blanche pour les quatre prochaines années ? Quels sont les enjeux de cette élection pas comme les autres ? On vous dit tout dans notre guide complet.

Le fonctionnement du scrutin présidentiel américain

Aux États-Unis, le président est élu au suffrage universel indirect. Les citoyens américains ne votent pas directement pour un candidat, mais pour des grands électeurs qui éliront ensuite le président. Chaque État dispose d’un nombre de grands électeurs différent, calculé en fonction de sa population.

Pour l’emporter, un candidat doit remporter la majorité des 538 grands électeurs en jeu, soit 270 voix. Il est donc possible qu’un prétendant gagne le vote populaire au niveau national sans être élu, comme ce fut le cas pour Hillary Clinton en 2016.

Qui peut voter ?

La plupart des citoyens américains âgés de 18 ans ou plus peuvent participer au scrutin. Mais chaque État a ses propres règles concernant l’inscription sur les listes électorales. Selon les estimations, environ 244 millions d’Américains seront en mesure de voter cette année.

Les autres enjeux du scrutin du 5 novembre

Les électeurs ne choisiront pas seulement leur président. Ils renouvelleront également une partie du Congrès : 34 sièges de sénateurs sur 100 et l’intégralité des 435 sièges de la Chambre des représentants sont en jeu. Démocrates et républicains espèrent faire basculer la majorité dans leur camp au sein des deux chambres.

Des élections locales auront aussi lieu dans de nombreux États, pour désigner des gouverneurs, des shérifs ou encore des représentants aux assemblées.

Kamala Harris vs Donald Trump, un duel au sommet

Cette élection présidentielle sera un nouveau face-à-face entre la démocrate Kamala Harris, actuelle vice-présidente, et l’ancien président républicain Donald Trump. Ce dernier tentera de reconquérir la Maison Blanche après sa défaite en 2020.

Kamala Harris, l’espoir des démocrates

Suite au retrait de Joe Biden, poussé à renoncer après un début de campagne catastrophique, sa vice-présidente Kamala Harris a décidé de se lancer dans la course. Première femme, première personne noire et première personne d’origine asiatique à accéder à la vice-présidence, elle incarne la diversité et le renouveau au sein du parti.

Mais l’ancienne sénatrice de Californie doit encore convaincre au sein de son propre camp. Des doutes persistent sur sa capacité à rassembler l’aile gauche du parti et son manque de charisme est parfois pointé du doigt. Son colistier, le gouverneur du Minnesota Tim Walz, doit l’aider à reconquérir l’Amérique des swing states.

Donald Trump, déterminé à prendre sa revanche

Du côté républicain, Donald Trump a facilement remporté l’investiture de son parti grâce à sa large avance sur ses concurrents. L’ex-président souhaite laver l’affront de 2020 et reprendre les rênes du pays.

Fidèle à lui-même, le milliardaire continue de clamer que l’élection précédente lui a été “volée”. Même s’il divise, Donald Trump peut compter sur une base électorale solide et mobilisée. Il a choisi comme colistier le sénateur de l’Ohio J.D. Vance, nouveau fer de lance du populisme au sein du parti républicain.

Un scrutin ultra-serré en perspective

Les derniers sondages prédisent une élection au coude-à-coude. Donald Trump dispose d’une légère avance au niveau national, mais Kamala Harris semble mieux placée dans les swing states clés comme la Pennsylvanie ou le Michigan. L’issue du scrutin pourrait se jouer à quelques dizaines de milliers de voix dans une poignée d’États.

Une nouvelle fois, les États-Unis sont profondément divisés. Quel que soit le vainqueur, le prochain président devra s’atteler à réconcilier un pays fracturé.

Une source proche du parti démocrate

Les grands enjeux de la campagne

Les deux candidats s’affrontent principalement sur les thèmes de l’économie, l’inflation, l’avortement ou encore l’immigration.

Économie et inflation au cœur des débats

Avec une inflation galopante et la hausse des prix de l’essence, le pouvoir d’achat est la principale préoccupation des électeurs. Kamala Harris promet de taxer les “superprofits” des grandes entreprises pour soutenir les classes moyennes et populaires. Donald Trump mise lui sur des baisses d’impôts massives pour relancer l’économie.

Avortement : deux visions opposées

Depuis la décision de la Cour suprême de revenir sur le droit constitutionnel à l’avortement en juin 2023, le sujet est au cœur de la campagne. Kamala Harris promet de faire adopter une loi fédérale pour protéger ce droit sur l’ensemble du territoire. À l’inverse, Donald Trump soutient la décision de la haute cour et souhaite laisser les États légiférer.

Quelle politique face à l’immigration clandestine ?

Alors que les flux de migrants à la frontière avec le Mexique ne faiblissent pas, l’immigration s’impose comme l’un des thèmes majeurs de la campagne. Donald Trump en a fait son cheval de bataille, promettant de finir son mur s’il est élu. Kamala Harris défend une approche “humaine et ordonnée”, promettant une vaste réforme pour régulariser des millions de sans-papiers.

Des candidats tiers en embuscade ?

Même s’ils n’ont aucune chance de l’emporter, des “petits” candidats pourraient jouer les trublions. C’est le cas notamment de l’écologiste Jill Stein et de l’universitaire Cornel West. Dans des États serrés, leurs voix pourraient faire la différence et priver l’un des favoris de la victoire.

Une soirée électorale à suspense

Mardi 5 novembre, les Américains auront les yeux rivés sur les écrans pour suivre le décompte des voix État par État. Sans doute faudra-t-il attendre tard dans la nuit, voire le lendemain, pour connaître le nom du vainqueur.

En 2020, les résultats définitifs n’avaient été connus que trois jours après le scrutin. Donald Trump avait alors crié à la fraude, sans apporter de preuves. Cette fois, chaque camp se tient prêt à contester l’issue des urnes en justice si elle lui est défavorable.

Une chose est sûre : le suspense devrait être entier jusqu’au bout dans cette élection historique et cruciale pour l’avenir des États-Unis. Une nouvelle page de l’histoire politique américaine est sur le point de s’écrire.

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