C’est une entrée en matière fracassante que vient de réaliser Guerschon Yabusele pour son premier match de présaison avec les Sixers de Philadelphie. L’intérieur français, tout juste débarqué du Real Madrid, a ébloui le public du Wells Fargo Center en inscrivant 15 points à 100% de réussite au tir en seulement 16 minutes de jeu. Une performance qui n’est pas passée inaperçue et qui pourrait bien lui ouvrir les portes d’une place de choix dans la rotation des Sixers cette saison.
Un joueur en mission
Pour Guerschon Yabusele, ces débuts en fanfare avec les Sixers ont un goût de revanche. Drafté en 2016 par les Celtics de Boston, le Français n’a jamais réussi à s’imposer en NBA lors de son premier passage outre-Atlantique, se contentant d’un maigre temps de jeu et de statistiques faméliques (2,3 points de moyenne entre 2017 et 2019). Mais après plusieurs saisons à s’aguerrir en Europe, notamment au Real Madrid, “Yabu” semble déterminé à prouver qu’il a sa place parmi l’élite mondiale.
Je suis venu ici pour m’imposer et aider l’équipe à gagner. Je sais que j’en suis capable et je vais tout donner à chaque match.
– Guerschon Yabusele
Face aux New Zealand Breakers, l’intérieur de 27 ans a fait parler son adresse et son explosivité, enchaînant les tirs primés (1 sur 1 à trois points) et les dunks rageurs. Une prestation qui a ravi son entraîneur Nick Nurse, bien décidé à exploiter au mieux le potentiel de sa nouvelle recrue.
L’héritage des Jeux Olympiques
Cette première réussie avec les Sixers vient confirmer l’excellente dynamique dans laquelle se trouve Guerschon Yabusele depuis plusieurs mois. Durant les Jeux Olympiques de Paris, le joueur originaire de Dreux avait crevé l’écran avec l’Équipe de France, compilant 14 points, 3,3 rebonds et 1 passe décisive de moyenne à 52% de réussite aux tirs. Des performances XXL qui lui avaient valu une place dans le deuxième meilleur cinq du tournoi.
Mais plus que les statistiques, c’est surtout son dunk monstrueux sur LeBron James en finale qui avait marqué les esprits et fait le tour du monde. Un poster qui restera dans les mémoires et qui symbolise parfaitement le joueur spectaculaire et athlétique qu’est “l’Ours Dansant” (son surnom). Fort de cette expérience olympique, Yabusele semble avoir franchi un cap et arrive en NBA avec une confiance décuplée.
La saison de la confirmation ?
Avec ce premier match réussi, Guerschon Yabusele a marqué des points auprès de son coach et du public de Philadelphie. Mais la route est encore longue pour s’imposer durablement en NBA, un championnat réputé pour son exigence et son niveau de compétition extrême. Heureusement, le Français peut compter sur ses qualités athlétiques hors normes et sa combativité pour se faire une place au sein du collectif des Sixers.
Guerschon a toutes les qualités pour réussir chez nous. C’est un joueur dur au mal, polyvalent et qui n’a pas peur de se frotter aux meilleurs. On compte beaucoup sur lui cette saison.
– Doc Rivers, manager général des Sixers
Sur le papier, Yabusele a une carte à jouer au poste 4, où la concurrence n’est pas la plus rude (seul Caleb Martin peut réellement lui contester une place dans le cinq de départ). Mais pour cela, il devra confirmer ses bonnes dispositions aperçues durant la présaison et rapidement trouver ses marques au sein du système de jeu mis en place par Nick Nurse. Un défi excitant pour le Français, qui rêve de s’installer durablement dans la ligue et, pourquoi pas, de décrocher un titre NBA dans les années à venir.
Les premiers signaux envoyés par Guerschon Yabusele sont en tout cas très encourageants et laissent présager du meilleur pour la suite. Il faudra néanmoins attendre le début de la saison régulière, le 24 octobre face aux Bucks de Milwaukee, pour voir si “Yabu” parviendra à transformer l’essai et à s’imposer comme un élément important de la rotation des Sixers. Une chose est sûre, le public français suivra avec attention les performances de son compatriote, qui pourrait bien devenir le nouveau visage tricolore en NBA après les Tony Parker, Boris Diaw, Rudy Gobert et autres Evan Fournier.