Alors que la bande de Gaza est meurtrie par huit mois d’une guerre sanglante entre Israël et le Hamas, la communauté internationale s’active pour tenter de mettre un terme à l’effusion de sang. Le président français Emmanuel Macron est monté au créneau ce mardi, appelant avec insistance le mouvement islamiste palestinien à accepter sans plus attendre le plan de cessez-le-feu proposé par son homologue américain Joe Biden.
Macron exhorte le Hamas à saisir “l’opportunité de la paix”
Lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, Emmanuel Macron a pointé du doigt “la responsabilité écrasante” du Hamas dans la poursuite des hostilités. Il a martelé que le groupe armé devait absolument donner son feu vert à l’initiative américaine de trêve.
Les otages, dont nos deux compatriotes, doivent enfin être rendus à leurs familles. Le calvaire des Palestiniens à Gaza doit prendre fin.
Emmanuel Macron
Pour le chef de l’État, seule une Autorité palestinienne “réformée et renforcée” sera en mesure d’assurer la gouvernance de Gaza, qui doit à terme “faire partie intégrante d’un futur État palestinien”. Une position partagée par de nombreux acteurs internationaux.
L’ONU dénonce un bilan “inconcevable” en Cisjordanie
La pression monte aussi du côté des Nations unies. Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est alarmé mardi du nombre “inconcevable” de victimes palestiniennes en Cisjordanie depuis le début de l’offensive israélienne en octobre dernier.
- Plus de 500 Palestiniens tués
- 24 Israéliens tués, dont 8 membres des forces de sécurité
- Une “impunité généralisée” dénoncée
Pendant ce temps, à Gaza, l’ONG Oxfam tire la sonnette d’alarme sur les conditions de vie “épouvantables” des centaines de milliers de déplacés entassés dans la zone d’Al-Mawasi, au sud de l’enclave palestinienne. Le manque criant d’eau potable et d’installations sanitaires fait craindre l’éclatement d’une crise humanitaire majeure.
Le Qatar attend une “position claire” d’Israël sur le cessez-le-feu
Dans ce contexte, tous les regards sont tournés vers les efforts diplomatiques en coulisses. Le Qatar, médiateur historique entre le Hamas et Israël, a indiqué attendre une “position très claire” du gouvernement israélien sur les principes du plan Biden.
Nous n’avons pas encore vu de position très claire de la part du gouvernement israélien sur les principes énoncés par Biden.
Majed al-Ansari, porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar
Le temps presse. Chaque jour apporte son lot de destructions et de victimes innocentes, principalement côté palestinien. Sans une désescalade rapide, c’est une catastrophe humanitaire qui guette la bande de Gaza, déjà en proie à un blocus étouffant depuis plus de 15 ans. La balle est désormais dans le camp des décideurs politiques, sommés de faire taire les armes avant qu’il ne soit trop tard.