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Guerre Israël-Hamas : L’offensive israélienne à Rafah soulève des critiques internationales

L'offensive israélienne à Rafah se poursuit malgré les critiques. Israël contrôle désormais une zone tampon stratégique, mais à quel prix ? La communauté internationale s'alarme. #Gaza #Israël #Rafah

Alors que les appels au cessez-le-feu se multiplient, l’armée israélienne poursuit son offensive sur Rafah, nouvel épicentre du conflit qui l’oppose au Hamas. Malgré les critiques internationales grandissantes, Israël affirme avoir pris le contrôle ces derniers jours d’une zone tampon stratégique située entre la bande de Gaza et l’Égypte, à proximité de Rafah. Une prise de contrôle qui pourrait permettre à l’État hébreu d’étouffer un peu plus le Hamas, mais à quel prix ?

Rafah, une ville sous les bombes

Depuis plusieurs jours, les habitants de Rafah subissent les bombardements incessants de l’aviation et de l’artillerie israéliennes. Mercredi, des combats de rue acharnés ont secoué le centre-ville après l’entrée des chars de Tsahal. Les images de bâtiments éventrés et de civils ensanglantés, sortis des décombres par les secouristes, ont fait le tour du monde, suscitant l’indignation.

Selon l’ONU, environ un million de Palestiniens auraient fui Rafah ces trois dernières semaines, soit la quasi-totalité de la population de cette ville du sud de la bande de Gaza. Un exode massif qui témoigne de la violence des combats et des craintes des civils pris entre deux feux.

Le “couloir de Philadelphie”, un enjeu stratégique

En prenant le contrôle du “couloir de Philadelphie”, une zone tampon de 14 km de long qui longe la frontière égyptienne, Israël espère couper les voies d’approvisionnement en armes du Hamas. Selon le porte-parole de Tsahal, ce corridor “servait de tuyau d’oxygène” aux islamistes palestiniens.

Le couloir de Philadelphie servait de tuyau d’oxygène au Hamas, par lequel il faisait transiter régulièrement des armes vers la bande de Gaza.

– Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne

L’armée israélienne affirme également avoir découvert dans ce secteur “une infrastructure terroriste souterraine sophistiquée”, avec des tunnels permettant le passage d’hommes et de matériel entre l’Égypte et Gaza. La fermeture du poste-frontière de Rafah, seul point de passage entre les deux territoires, vital pour l’aide humanitaire, soulève aussi de vives préoccupations.

Une guerre partie pour durer

Malgré la pression internationale, le gouvernement israélien semble déterminé à poursuivre son offensive jusqu’à la “victoire”. Selon les propos du conseiller à la sécurité nationale Tzachi Hanegbi, la guerre pourrait même se prolonger “encore sept mois” afin “d’atteindre l’objectif de détruire le Hamas”.

Si elle met sur le même plan le Hamas et l’État d’Israël, à quoi sert encore la Cour pénale internationale ?

– Extrait du Figaro

Face à l’enlisement du conflit, les appels au cessez-le-feu se font de plus en plus pressants. L’Algérie a présenté à l’ONU un projet de résolution exigeant l’arrêt “immédiat” des hostilités. Mais le principal allié d’Israël, les États-Unis, tout en disant ne pas “fermer les yeux” sur les victimes civiles, continuent d’apporter leur soutien à ce qu’ils ne considèrent pas comme une offensive “majeure”.

Entre destructions massives et impasse diplomatique, la population de Gaza semble plus que jamais prise au piège d’une guerre dont on ne voit pas la fin. Et chaque jour qui passe, avec son lot de raids meurtriers, rend un peu plus inaudible la voix de la paix.

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