Plus de deux ans après le début de l’invasion russe en Ukraine, ce conflit s’est imposé comme un élément central et structurant de la géopolitique européenne. Alors que le président russe Vladimir Poutine avait parié sur une division des Européens, cette guerre a au contraire soudé l’Union européenne dans son soutien à Kiev. Au-delà de l’unité affichée, la question ukrainienne est devenue un marqueur politique majeur au sein des institutions européennes, influençant les rapports de force entre les différents courants.
Un clivage au sein de la droite populiste européenne
La guerre en Ukraine a notamment creusé un fossé entre les deux figures de proue de la droite dure en Europe : la Première ministre italienne Giorgia Meloni et le dirigeant hongrois Viktor Orban. Alors que la cheffe du parti Fratelli d’Italia a pris fait et cause pour l’Ukraine, Viktor Orban a maintenu une position ambiguë vis-à-vis de Moscou, refusant de livrer des armes à Kiev et critiquant les sanctions contre la Russie.
Ce clivage s’est reflété dans les alliances au Parlement européen. Le parti de Giorgia Meloni a rejoint le groupe des Conservateurs et Réformistes européens (CRE), aux côtés notamment du PiS polonais, farouchement pro-ukrainien. A l’inverse, le Fidesz de Viktor Orban est resté non-inscrit, peinant à trouver des alliés.
Un marqueur pour les prochaines échéances européennes
A l’approche des élections européennes de 2024, la position sur l’Ukraine apparaît comme une ligne de fracture déterminante. Les partis pro-européens, de la droite modérée à la gauche, font de la défense de Kiev un mot d’ordre central. A l’inverse, certaines formations eurosceptiques ou d’extrême droite, à l’instar du Rassemblement National en France, peinent à clarifier leur position, tiraillées entre leur traditionnelle proximité avec Moscou et la volonté de ne pas apparaître comme des soutiens de l’agresseur russe.
Au-delà des partis, l’Ukraine est également au cœur des grands enjeux institutionnels à venir. La question de l’adhésion de Kiev à l’UE, bien que encore lointaine, occupe déjà les débats. Et les prochains dirigeants des institutions européennes, en particulier à la Commission et au Conseil, seront jugés sur leur capacité à maintenir l’unité européenne face à Moscou.
Une équation complexe pour l’Europe
Si le soutien à l’Ukraine fait aujourd’hui consensus parmi les dirigeants européens, la poursuite de la guerre soulève de nombreuses interrogations. Jusqu’où l’UE peut-elle et doit-elle s’engager militairement et financièrement aux côtés de Kiev ? Comment gérer l’impact économique et social du conflit, de l’inflation énergétique à l’accueil des réfugiés ukrainiens ? Autant de défis qui continueront de peser sur les équilibres politiques européens.
En définitive, la guerre en Ukraine a agi comme un révélateur et un accélérateur des dynamiques à l’œuvre en Europe. Elle a renforcé le camp pro-européen et pro-atlantiste, tout en exacerbant les contradictions des mouvements eurosceptiques et prorusses. Mais elle a aussi souligné la fragilité de l’édifice européen face aux menaces extérieures. Quel que soit le dénouement du conflit, il laissera une empreinte durable sur la géopolitique du continent.
A l’approche des élections européennes de 2024, la position sur l’Ukraine apparaît comme une ligne de fracture déterminante. Les partis pro-européens, de la droite modérée à la gauche, font de la défense de Kiev un mot d’ordre central. A l’inverse, certaines formations eurosceptiques ou d’extrême droite, à l’instar du Rassemblement National en France, peinent à clarifier leur position, tiraillées entre leur traditionnelle proximité avec Moscou et la volonté de ne pas apparaître comme des soutiens de l’agresseur russe.
Au-delà des partis, l’Ukraine est également au cœur des grands enjeux institutionnels à venir. La question de l’adhésion de Kiev à l’UE, bien que encore lointaine, occupe déjà les débats. Et les prochains dirigeants des institutions européennes, en particulier à la Commission et au Conseil, seront jugés sur leur capacité à maintenir l’unité européenne face à Moscou.
Une équation complexe pour l’Europe
Si le soutien à l’Ukraine fait aujourd’hui consensus parmi les dirigeants européens, la poursuite de la guerre soulève de nombreuses interrogations. Jusqu’où l’UE peut-elle et doit-elle s’engager militairement et financièrement aux côtés de Kiev ? Comment gérer l’impact économique et social du conflit, de l’inflation énergétique à l’accueil des réfugiés ukrainiens ? Autant de défis qui continueront de peser sur les équilibres politiques européens.
En définitive, la guerre en Ukraine a agi comme un révélateur et un accélérateur des dynamiques à l’œuvre en Europe. Elle a renforcé le camp pro-européen et pro-atlantiste, tout en exacerbant les contradictions des mouvements eurosceptiques et prorusses. Mais elle a aussi souligné la fragilité de l’édifice européen face aux menaces extérieures. Quel que soit le dénouement du conflit, il laissera une empreinte durable sur la géopolitique du continent.