Le conflit en Ukraine ne connaît aucun répit. Ce jeudi, la région de Zaporijjia a de nouveau été la cible de bombardements russes meurtriers. Selon les autorités locales, deux personnes ont perdu la vie tandis qu’une autre a été blessée lors de ces attaques qui ont frappé dix communes de la zone.
Ivan Fedorov, le gouverneur régional, a fait état de près de 400 frappes ennemies au cours des dernières 24 heures. Cette région du sud de l’Ukraine, dont la Russie revendique l’annexion, vit sous la menace constante des bombes. Fin juin, sept civils avaient déjà trouvé la mort et une quarantaine avaient été blessés dans un précédent raid.
Un avion ukrainien abattu par les Russes
Dans le même temps, Moscou affirme avoir détruit un avion de chasse Mig-29 ukrainien sur la base aérienne de Dolguintsevo, dans la région de Dnipro. Selon le ministère russe de la Défense, l’appareil ainsi que d’autres équipements militaires ont été pulvérisés par un missile balistique Iskander. Des images censées montrer les dégâts ont été diffusées.
Repli ukrainien dans l’est
Sur le front est, l’armée ukrainienne a dû se résoudre à abandonner un quartier de la ville stratégique de Tchassiv Yar. Kyiv a confirmé ce retrait ce jeudi matin, au lendemain de l’annonce par la Russie de la prise de ce secteur clé. Un porte-parole militaire a indiqué que «le commandement avait décidé de se replier sur des positions plus sûres et mieux préparées».
Chaque jour apporte son lot de drames et de destructions dans ce conflit qui s’éternise.
Un observateur international
Malgré les appels à la paix de la communauté internationale, les armes continuent de parler en Ukraine. Civils et militaires paient un lourd tribut, pris entre les velléités expansionnistes de Moscou et la farouche volonté de résistance de Kyiv. Et aucune éclaircie ne semble se profiler à court terme dans ce ciel bien sombre.
Le bilan humain ne cesse de s’alourdir, comme en témoignent ces nouvelles victimes à Zaporijjia. La centrale nucléaire de la ville, la plus grande d’Europe et occupée par les forces russes, cristallise aussi toutes les inquiétudes. Les combats font rage à proximité, faisant craindre un accident aux conséquences potentiellement catastrophiques.
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Face aux difficultés sur le terrain, Moscou mise sur la guerre d’usure et d’intimidation. Les frappes sur les infrastructures civiles visent à saper le moral de la population à l’approche de l’hiver. Côté ukrainien, on s’accroche pour défendre chaque mètre de territoire, tout en dépendant fortement du soutien militaire occidental.
Les perspectives de paix semblent bien minces à ce stade. Malgré quelques timides pourparlers, les positions respectives paraissent irréconciliables. Vladimir Poutine s’arc-boute sur ses objectifs initiaux tandis que Volodymyr Zelensky exige le retour aux frontières d’avant 2014. Un éventuel gel du conflit sur une ligne de front stabilisée est peut-être le maximum envisageable à moyen terme.
D’ici là, il faut hélas s’attendre à ce que le bruit des bombes couvre encore longtemps celui des négociations. Les civils continueront de payer le prix fort de cette folie guerrière aux portes de l’Europe. Personne ne peut prédire l’issue de cet affrontement existentiel, mais une chose est sûre : il laissera des traces profondes et durables dans la chair de l’Ukraine.