En Guadeloupe, la préfecture vient d’annoncer la reconduction du couvre-feu pour les mineurs, instauré il y a un mois à Pointe-à-Pitre pour lutter contre une flambée de la criminalité juvénile. Cependant, cette mesure a été adaptée, avec notamment l’exclusion du centre-ville de son champ d’application.
Un couvre-feu reconduit mais ajusté
Depuis le 22 avril dernier, un couvre-feu était en vigueur pour les mineurs à Pointe-à-Pitre, entre 20h et 5h du matin. Cette mesure drastique avait été ordonnée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour endiguer une délinquance «de plus en plus jeune et de plus en plus armée» selon les mots du maire écologiste de la ville, Harry Durimel.
Après un mois d’application, la préfecture a tiré un bilan mitigé. Si une diminution des mineurs impliqués dans des faits de délinquance a été constatée, il a été jugé nécessaire de prolonger le couvre-feu pour consolider cet effet. Toutefois, des ajustements ont été apportés.
Le centre-ville désormais exclu
Principal changement : le centre-ville de Pointe-à-Pitre n’est plus concerné par l’interdiction. La police a en effet observé que la présence de mineurs accompagnés de leurs familles dans ce secteur ne causait aucun trouble à l’ordre public. Le couvre-feu est donc maintenu uniquement dans certains quartiers sensibles de la ville et de la commune voisine des Abymes.
Aucun fait délictuel ou criminel n’a été commis par des mineurs dans les lieux et durant les créneaux horaires visés par l’arrêté.
La police, citée par la préfecture
Des sanctions pour les contrevenants
Pour les mineurs qui ne respecteraient pas ce couvre-feu, les sanctions restent les mêmes. Ils s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 750 euros. Un montant dissuasif qui semble avoir porté ses fruits durant ce premier mois d’application.
Une mesure qui divise
Malgré son assouplissement, la reconduction de ce couvre-feu pour les mineurs ne fait pas l’unanimité. Certains y voient une atteinte aux libertés individuelles et doutent de son efficacité sur le long terme pour résoudre le problème de fond de la délinquance juvénile.
D’autres estiment au contraire que face à l’urgence de la situation sécuritaire, cette mesure exceptionnelle est nécessaire. La préfecture assume ce choix, tout en affirmant travailler sur d’autres leviers de prévention et d’accompagnement des jeunes.
Quel avenir pour ce couvre-feu ?
Prolongé pour un mois supplémentaire, ce couvre-feu adapté pour les mineurs en Guadeloupe sera donc de nouveau évalué mi-juin. La préfecture se laisse la possibilité de le reconduire une nouvelle fois si la situation l’exige, avec d’éventuels nouveaux ajustements.
Une chose est sûre : cette mesure sécuritaire inédite est suivie de près, aussi bien par les habitants que par les autorités de l’île. Son bilan sera scruté pour déterminer si elle peut constituer une réponse, temporaire ou pérenne, face à la problématique complexe de la délinquance juvénile en Guadeloupe.
Malgré son assouplissement, la reconduction de ce couvre-feu pour les mineurs ne fait pas l’unanimité. Certains y voient une atteinte aux libertés individuelles et doutent de son efficacité sur le long terme pour résoudre le problème de fond de la délinquance juvénile.
D’autres estiment au contraire que face à l’urgence de la situation sécuritaire, cette mesure exceptionnelle est nécessaire. La préfecture assume ce choix, tout en affirmant travailler sur d’autres leviers de prévention et d’accompagnement des jeunes.
Quel avenir pour ce couvre-feu ?
Prolongé pour un mois supplémentaire, ce couvre-feu adapté pour les mineurs en Guadeloupe sera donc de nouveau évalué mi-juin. La préfecture se laisse la possibilité de le reconduire une nouvelle fois si la situation l’exige, avec d’éventuels nouveaux ajustements.
Une chose est sûre : cette mesure sécuritaire inédite est suivie de près, aussi bien par les habitants que par les autorités de l’île. Son bilan sera scruté pour déterminer si elle peut constituer une réponse, temporaire ou pérenne, face à la problématique complexe de la délinquance juvénile en Guadeloupe.