Une nouvelle inquiétante vient de tomber outre-Atlantique : les autorités sanitaires américaines ont annoncé qu’un enfant avait été testé positif à la grippe aviaire, aussi connue sous le nom de virus H5N1. Il s’agit du premier cas humain détecté aux États-Unis, suscitant de vives inquiétudes parmi les experts.
Un enfant infecté présentant des symptômes légers
L’enfant en question, résidant dans le comté d’Alameda en Californie, présente heureusement des symptômes légers et est actuellement traité à domicile avec des antiviraux. Un faible niveau de virus H5N1 a été détecté chez lui, suggérant qu’il n’était probablement pas contagieux au moment du dépistage. Les tests effectués sur les membres de son foyer se sont d’ailleurs révélés négatifs.
Par mesure de précaution, les autorités locales ont tout de même proposé des tests et des traitements préventifs aux employés et aux autres enfants fréquentant la même garderie que le jeune patient. Tomas Aragon, directeur des services sanitaires de Californie, se veut rassurant :
“Il est naturel que les gens s’inquiètent, mais nous voulons assurer aux parents, aux employés et aux familles que, sur la base des informations et des données dont nous disposons, nous ne pensons pas que l’enfant ait été contagieux.”
Tomas Aragon, directeur des services sanitaires de Californie
Une épidémie qui touche de plus en plus les mammifères
Si la grippe aviaire H5N1 est apparue pour la première fois en 1996, le nombre de foyers chez les oiseaux a explosé depuis 2020. Mais ce qui inquiète particulièrement les scientifiques, c’est que de plus en plus d’espèces de mammifères semblent touchées. En mars dernier, plusieurs cas d’infection ont ainsi été détectés dans des troupeaux de vaches laitières à travers les États-Unis.
Bien que le risque pour la santé publique soit encore considéré comme faible par les autorités sanitaires américaines, il est plus élevé pour les personnes exposées à des animaux d’élevage dans le cadre de leur travail, notamment les oiseaux et les vaches laitières. Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), 55 cas humains de grippe aviaire H5 ont été signalés aux États-Unis depuis le début de l’année 2024, dont 29 rien qu’en Californie.
La crainte d’une mutation du virus facilitant la transmission interhumaine
Le nombre croissant de mammifères infectés par la maladie préoccupe grandement les experts, même si les cas chez les humains restent rares pour le moment. Leur crainte principale ? Qu’une forte circulation du virus ne finisse par faciliter une mutation lui permettant de passer d’un humain à un autre. Un scénario catastrophe qui rappelle les pires moments de la pandémie de Covid-19.
Pour l’heure, les autorités sanitaires américaines continuent de surveiller de près l’évolution de la situation. Des mesures préventives ont été mises en place dans les élevages pour tenter d’endiguer la propagation du virus. Mais ce premier cas humain de grippe aviaire aux États-Unis sonne comme un signal d’alarme. Il est plus que jamais crucial de rester vigilants face à cette menace qui plane sur la santé mondiale.
