Dans un revirement étonnant, le ministère américain de l’Agriculture a procédé au rappel d’employés récemment licenciés, reconnaissant avoir commis une erreur en se séparant de personnel essentiel à la lutte contre la grippe aviaire qui menace actuellement le pays. Cette décision intervient alors que les États-Unis font face à une circulation intense du virus chez les animaux, faisant craindre l’émergence d’une pandémie humaine.
Des licenciements « accidentels » dans un contexte de réduction des effectifs
Selon un porte-parole du ministère cité par NBC, ces employés avaient été remerciés « accidentellement » dans le cadre du vaste mouvement de réduction des effectifs initié par l’administration Trump via la nouvelle Commission pour l’efficacité gouvernementale (Doge). Bien que le nombre exact d’employés concernés n’ait pas été communiqué, le ministère a assuré « travailler pour rectifier rapidement la situation ».
Nous allons vite, donc nous ferons des erreurs, mais nous corrigerons ces erreurs rapidement.
Elon Musk, conseiller du président Trump et animateur du mouvement de réduction des effectifs
La grippe aviaire, une menace grandissante
Cette volte-face du ministère intervient alors que les États-Unis sont confrontés à une forte circulation du virus de la grippe aviaire (souche H5N1) chez les animaux, notamment les bovins. Si pour l’heure la flambée se limite aux animaux, un premier décès humain lié au H5N1 a été recensé début janvier, tous les autres cas humains ayant été causés par une exposition directe à un animal.
Les scientifiques redoutent néanmoins qu’une mutation du virus, couplé à une grippe saisonnière, ne le rende contagieux entre humains, déclenchant ainsi une pandémie. L’identification fin janvier d’une nouvelle souche baptisée H5N9 ne fait qu’accentuer ces inquiétudes.
Un personnel essentiel pour endiguer le virus
Dans ce contexte, le ministère de l’Agriculture joue un rôle crucial pour surveiller et contenir la propagation du virus. Le licenciement, même accidentel, d’employés occupant des postes considérés comme « de sécurité publique » apparaît dès lors comme une bourde potentiellement lourde de conséquences.
Ce cafouillage met également en lumière les limites d’une politique de réduction drastique des effectifs menée au pas de charge. Si gagner en efficacité est louable, encore faut-il s’assurer de ne pas sacrifier au passage des missions essentielles à la protection des citoyens.
Une course contre la montre
Alors que le spectre d’une pandémie plane, le ministère de l’Agriculture se trouve engagé dans une véritable course contre la montre pour juguler la grippe aviaire. Le rappel en catastrophe des employés licenciés témoigne de l’urgence de la situation et de la nécessité de mobiliser toutes les ressources disponibles.
Reste à espérer que cette erreur de casting n’aura pas de conséquences irrémédiables et que les efforts déployés permettront d’éviter le pire scénario. Car face à un virus aussi imprévisible que potentiellement dévastateur, la vigilance et la réactivité sont plus que jamais de mise.