Alors que la France se prépare à accueillir les Jeux Olympiques de 2024, un nuage sombre plane au-dessus de l’événement sportif international. Les principaux syndicats, CGT et CFDT en tête, agitent la menace d’une grève pendant la compétition si leurs revendications ne sont pas entendues. Un mouvement social qui pourrait sérieusement perturber le bon déroulement des JO.
Le spectre d’une grève olympique
«Il n’y a pas eu de trêve électorale, il n’y aura pas de trêve olympique», a prévenu Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. Un avertissement clair lancé au président de la République Emmanuel Macron. Les syndicats n’entendent pas baisser la garde pendant les Jeux et comptent bien utiliser ce moment de visibilité internationale pour faire entendre leurs revendications.
Il a perdu. Il a deux choses toutes simples à faire. D’un, demander à la force arrivée en tête de désigner un premier ministre, et de deux, laisser faire le Parlement.
– Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT
La CFDT est sur la même ligne, jugeant « légitime que le bloc qui arrive en tête pose ses conditions ». Les deux syndicats réclament la nomination d’un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire, arrivé en tête aux législatives, et de laisser la main au Parlement.
Paris 2024 sous tension
Si le mouvement social venait effectivement à se durcir pendant les Jeux Olympiques, les conséquences pourraient être importantes pour l’image de la France. Des perturbations dans les transports, des piquets de grève, des manifestations… Autant de scénarios cauchemars pour les organisateurs qui espèrent des JO sans accroc.
Le gouvernement se retrouve donc sous pression, pris en étau entre des revendications syndicales fortes et le souhait de réussir ce grand événement sportif international. La trêve olympique, tradition voulant que les conflits soient mis de côté le temps des Jeux, semble d’ores et déjà compromise.
Un été 2024 sous haute tension sociale
Au-delà des JO, c’est tout l’été 2024 qui s’annonce sous haute tension sociale en France. Après un printemps marqué par une contestation inédite de la réforme des retraites, les syndicats ne comptent pas relâcher la pression sur l’exécutif.
La menace d’un grand mouvement social pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024 n’est que la partie émergée d’un profond conflit social. Les prochains mois s’annoncent décisifs, avec en toile de fond cette épée de Damoclès au-dessus de la tête des organisateurs des JO et du gouvernement.
Une chose est sûre, le chemin vers des Jeux Olympiques réussis et une rentrée sociale apaisée semble encore long et semé d’embûches. Il faudra beaucoup de dialogue et sans doute des concessions de part et d’autre pour éviter que la fête du sport ne soit gâchée par un mouvement social historique.