Ce jeudi 5 décembre s’annonce comme une journée noire dans de nombreux services publics. À l’appel de l’intersyndicale, les fonctionnaires de différents secteurs se mobilisent pour protester contre les 1,2 milliard d’euros d’économies prévues dans le budget 2025. Écoles, hôpitaux, mairies, transports, énergie… Voici un tour d’horizon des perturbations auxquelles il faut s’attendre.
Une mobilisation massive dans l’Éducation nationale
Les syndicats enseignants ont massivement relayé l’appel à la grève du 5 décembre. De nombreuses écoles devraient donc tourner au ralenti, voire rester portes closes. Selon une source proche du dossier, jusqu’à 50% des professeurs pourraient débrayer dans le primaire et le secondaire. Les cantines et l’accueil périscolaire seront également très perturbés, contraignant de nombreux parents à garder leurs enfants.
Des hôpitaux sous tension
La grogne monte aussi chez les soignants. Infirmiers, aides-soignants mais aussi médecins hospitaliers sont appelés à cesser le travail. Ils dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail et les économies qui leur sont imposées, comme le passage de un à trois jours de carence. Si les urgences et les soins vitaux seront assurés, il faut s’attendre à des files d’attente rallongées et des opérations non urgentes reportées.
C’est une très mauvaise réponse à un problème qui a déjà une solution : l’application des contrôles des arrêts maladie.
– Un responsable syndical hospitalier
Transports et énergie : des secteurs stratégiques touchés
Les fonctionnaires ne seront pas les seuls à croiser les bras. Dans les transports, si la SNCF et la RATP prévoient un trafic quasi-normal, il n’en sera pas de même dans d’autres réseaux. Des perturbations sont attendues dans les transports urbains de plusieurs grandes villes comme Marseille, Lyon ou Bordeaux.
Côté énergie, la CGT a appelé l’ensemble des entreprises du secteur électrique et gazier à cesser le travail. Reste à voir combien répondront présents. Si peu d’impact direct est à prévoir pour les particuliers, cette grève pourrait se traduire par un manque à gagner conséquent pour les entreprises du secteur.
Un prélude à d’autres mouvements ?
Plus qu’une simple journée d’action, le 5 décembre pourrait n’être qu’un coup de semonce. Certains syndicats, comme FO, agitent déjà la menace d’une grève reconductible si le gouvernement ne revient pas sur ses mesures d’économie. Une perspective inquiétante à l’approche des fêtes de fin d’année.
- Les agents publics rejettent massivement les économies budgétaires
- Des mouvements reconductibles en vue ?
- Un bras de fer qui s’engage entre syndicats et gouvernement
Une chose est sûre : à travers cette mobilisation massive et multisectorielle, les organisations syndicales espèrent faire plier l’exécutif. Le jeudi 5 décembre donnera une idée de leur capacité de nuisance et de leur détermination à en découdre. Les usagers des services publics, eux, n’ont qu’à bien se tenir et s’organiser pour limiter l’impact de cette journée noire.