Alors que les vacances d’été approchent à grands pas, un nouveau préavis de grève des contrôleurs aériens vient d’être déposé à l’aéroport d’Orly pour les 11, 12 et 13 juin prochains. De quoi faire craindre de nouvelles perturbations pour les voyageurs, après un printemps déjà marqué par plusieurs mouvements sociaux dans le secteur aérien.
Des contrôleurs aériens d’Orly “au second plan” ?
C’est le syndicat Unsa-Icna, deuxième organisation chez les contrôleurs aériens, qui est à l’origine de ce nouveau préavis de grève. Principal grief avancé : le sentiment que l’aéroport d’Orly serait “clairement relégué au second plan par la DGAC (Direction générale de l’aviation civile)” par rapport à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, malgré des enjeux stratégiques similaires.
Dégradation des conditions de travail
Plus précisément, le syndicat pointe du doigt “une forte dégradation des conditions de travail des contrôleurs” et un manque d’effectifs, non réglés par le récent accord signé fin avril entre la DGAC et le syndicat majoritaire (SNCTA). Cet accord, jugé insatisfaisant, avait déjà été rejeté par l’Unsa-Icna et l’Usac-CGT.
Orly est clairement relégué au second plan par la DGAC par rapport à l’autre aéroport parisien, malgré un enjeu stratégique similaire.
– Un représentant de l’Unsa-Icna
70% des vols annulés fin mai
L’Unsa-Icna avait déjà appelé à la grève le dernier week-end de mai, entraînant l’annulation de 70% des vols au départ et à l’arrivée d’Orly, deuxième aéroport français. Auparavant, un large mouvement intersyndical avait aussi fortement perturbé le trafic aérien en France et en Europe le 25 avril, en pleines vacances de Pâques.
Quels risques pour les voyageurs en juin ?
Si la grève des 11-13 juin est maintenue et largement suivie, les répercussions pourraient à nouveau être importantes pour les passagers au départ ou à destination d’Orly :
- Vols annulés
- Vols retardés
- Difficultés pour se réacheminer
- Attente et incertitude
Les voyageurs sont donc invités à se renseigner auprès de leur compagnie aérienne pour connaître le statut de leur vol. En cas d’annulation, ils pourront se faire rembourser leur billet ou demander un réacheminement, mais les possibilités risquent d’être limitées en cette période de forte affluence.
Négociations et service minimum
La DGAC devrait engager des discussions avec les syndicats dans les prochains jours pour tenter d’éviter ce nouveau conflit social. Si la grève est maintenue, elle mettra probablement en place un service minimum avec les syndicats, comme fin mai, afin d’assurer la continuité du service public de transport aérien.
Cet nouveau épisode s’ajoute aux multiples mouvements sociaux qui agitent le secteur aérien depuis plusieurs mois, sur fond de reprise du trafic, de difficultés de recrutement et de revendications salariales dans de nombreuses compagnies. De quoi apporter son lot d’incertitudes pour la saison estivale qui démarre, alors que les voyageurs aspirent à des vacances enfin “normales” après la pandémie.