La grève SNCF de ce mardi 21 mai s’annonce d’une ampleur sans précédent en Île-de-France. Les syndicats, mobilisés pour obtenir une revalorisation des primes liées aux Jeux Olympiques, ont appelé à un mouvement massif qui devrait paralyser le trafic ferroviaire dans toute la région.
80% des trains supprimés, le trafic fortement perturbé
Selon les prévisions communiquées par la SNCF, seulement 1 train sur 5 circulera sur le RER D, la ligne la plus impactée. Sur les RER A, B, C et E ainsi que sur l’ensemble des lignes Transiliens, le trafic oscillera entre 20% et 50% aux heures de pointe.
Il vaut mieux que tout le monde s’y retrouve, et aujourd’hui les cheminots et les cheminotes ne s’y retrouvent pas en termes de compensations, notamment financières.
Fabien Villedieu, secrétaire fédéral Sud-Rail
Des perturbations qui s’annoncent durables
Alors qu’une table ronde est prévue mercredi avec la direction, les syndicats ne comptent pas en rester là. Sud-Rail, la CGT-Cheminots et l’Unsa-Ferroviaire maintiennent la pression pour obtenir une revalorisation significative des primes liées à la période des JO :
- Une prime de 100€ nets par jour travaillé pendant les Jeux (au lieu de 50€ bruts)
- Une prime exceptionnelle de plus de 1000€ pour tous les agents SNCF
- Une augmentation générale des salaires de 400€ par mois
Face à ces revendications, la direction propose pour l’instant une prime journalière de 50€ bruts, jugée largement insuffisante par les organisations syndicales. Les négociations s’annoncent tendues et le mouvement pourrait se durcir si aucun compromis n’est trouvé rapidement.
Télétravail fortement recommandé pour les franciliens
Dans ce contexte très perturbé, il est vivement conseillé aux salariés qui le peuvent d’opter pour le télétravail ce mardi. Les conditions de transport s’annoncent particulièrement difficiles, avec des temps d’attente très importants et des trains bondés sur les quelques lignes maintenues.
La région Île-de-France et Île-de-France Mobilités appellent les entreprises à faire preuve de compréhension et de souplesse envers leurs employés utilisant habituellement les transports en commun pour se rendre sur leur lieu de travail. Une journée noire qui risque de se répéter si le dialogue social ne progresse pas rapidement à la SNCF.
