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Grève du 5 décembre : L’intersyndicale du secteur de l’énergie appelle à la mobilisation

Coup de tonnerre dans le secteur de l'énergie : l'intersyndicale appelle à une grève massive le 5 décembre pour exiger des augmentations de salaires. Les négociations en cours jugées largement insuffisantes. Vers un mouvement d'ampleur qui pourrait se durcir ?

Le secteur de l’énergie s’apprête à connaître une journée de mobilisation sociale d’envergure. L’intersyndicale, réunissant les principales organisations représentatives des salariés de la branche, a en effet appelé à une grève le jeudi 5 décembre prochain pour obtenir des revalorisations salariales. Un appel motivé par des négociations annuelles obligatoires jugées très en deçà des attentes des personnels.

Des augmentations générales et individuelles revendiquées

Selon des sources syndicales, les propositions actuellement sur la table lors des négociations de branche et dans les entreprises du secteur ne seraient « pas au niveau » des demandes portées par les organisations de salariés. Ces dernières revendiquent une augmentation générale de 0,8% au niveau de la branche, à laquelle devrait s’ajouter une enveloppe de 2,3% destinée aux augmentations individuelles dans les entreprises.

Or, à ce stade, les négociations n’auraient pas permis d’atteindre ce niveau de revalorisation, provoquant le mécontentement et la mobilisation de l’intersyndicale. À EDF par exemple, la direction n’aurait proposé qu’un « faible taux de 1,5% » pour les mesures salariales individuelles en 2025, ont dénoncé les syndicats dans un tract.

Le spectre d’un mouvement reconductible

Au-delà de son caractère unitaire, l’appel à la grève du 5 décembre se distingue par la mention explicite d’un possible durcissement du mouvement. En effet, les syndicats indiquent d’ores et déjà que cette journée, qui débutera dès le 4 décembre à 21h pour les équipes de nuit, sera « reconductible ».

Une manière de mettre la pression sur les directions, en agitant la menace d’un mouvement social dans la durée si les revendications salariales n’étaient pas satisfaites. « C’est en fonction du résultat et des réactions des employeurs » que la mobilisation des salariés de l’énergie pourrait se prolonger, prévient d’ailleurs un responsable syndical.

Vers une perturbation limitée pour les usagers ?

Si elle sera massivement suivie, cette journée de grève ne devrait toutefois pas trop impacter les Français, en tout cas dans un premier temps. En effet, selon des sources syndicales, les répercussions de ce mouvement se traduiront surtout par un manque à gagner pour les entreprises concernées, plus que par des coupures de courant.

Mais en cas de durcissement et de reconduction, nul doute que la grève sera plus visible et préjudiciable pour les usagers. Les syndicats préviennent ainsi que leur mobilisation montera crescendo « en fonction du résultat », notamment « des réactions des employeurs » face à leurs revendications.

Un contexte social tendu dans le pays

Cet appel à la grève dans le secteur de l’énergie intervient dans un contexte social déjà particulièrement tendu en France. Plusieurs mouvements sociaux d’ampleur ont en effet émaillé l’actualité ces dernières semaines, notamment sur la question du pouvoir d’achat et des salaires.

Il y a quelques jours, les syndicats de la SNCF ont ainsi dénoncé des négociations salariales au point mort et agité le spectre d’une grève pour les fêtes de fin d’année. Dans la fonction publique également, une journée de mobilisation est programmée le 5 décembre, jour choisi par l’intersyndicale de l’énergie.

« La date du 5 décembre correspond à une réunion prévue de l’organe de branche de l’énergie pour négocier d’autres sujets. Cette journée se trouve être le même jour que la journée de grève dans la fonction publique, avec des revendications sur le pouvoir d’achat à peu près identiques. »

Un représentant syndical du secteur de l’énergie

De quoi laisser entrevoir une possible convergence des luttes à l’occasion de cette journée de mobilisation interprofessionnelle, sur fond de tensions autour des salaires et du niveau de vie. Un climat social qui rappelle, par certains aspects, la situation de l’automne 2019 et le mouvement contre la réforme des retraites.

L’échéance des revues salariales 2025

Plus spécifiquement dans le secteur de l’énergie, ce sont donc les revues salariales pour 2025 qui cristallisent les tensions. Alors que s’ouvrent dans les grandes entreprises comme EDF, Engie ou Enedis, les fameuses négociations annuelles obligatoires (NAO), le compte n’y est pas du point de vue des représentants des salariés.

Ces NAO sont toujours un moment important dans la vie sociale des entreprises, avec des discussions qui s’annoncent âpres cette année au regard du contexte inflationniste et des attentes des salariés en matière de revalorisation. D’où cet appel à la grève, pour tenter de peser dans ces négociations.

L’intersyndicale de l’énergie donne donc rendez-vous le 5 décembre pour une mobilisation qui s’annonce très suivie et pourrait, en fonction de son ampleur et des réactions des directions, ouvrir la voie à un mouvement social de plus grande ampleur. Un test pour le climat social du pays.

Le secteur de l’énergie sous tension

Au-delà des enjeux salariaux, ce mouvement de grève s’inscrit plus globalement dans un contexte particulier pour le secteur de l’énergie en France. Celui-ci est en effet confronté à de multiples défis, tant sur le plan économique que sur le plan environnemental ou géopolitique.

  • Sur le plan économique, les entreprises du secteur doivent composer avec la flambée des cours des matières premières et la nécessité d’investir massivement, notamment dans les énergies renouvelables.
  • Sur le plan environnemental, l’urgence climatique impose une accélération de la transition énergétique et une réduction des émissions de gaz à effet de serre.
  • Sur le plan géopolitique enfin, la guerre en Ukraine et les tensions sur l’approvisionnement en gaz russe ont mis en lumière la fragilité du système énergétique européen et français.

Autant d’enjeux qui pèsent sur les entreprises du secteur et leurs salariés, et qui expliquent en partie les tensions sociales à l’œuvre. L’appel à la grève du 5 décembre prochain, s’il se focalise sur les revendications salariales, cristallise en réalité un malaise plus profond.

Un secteur stratégique pour le pays

Reste que le secteur de l’énergie demeure absolument stratégique et crucial pour le pays. Poumon de l’économie, il est un rouage essentiel de la vie quotidienne des Français comme des entreprises. Toute perturbation majeure pourrait donc avoir des conséquences importantes.

C’est tout l’enjeu des prochains jours et des prochaines semaines : éviter que le mécontentement social ne dégénère en conflit dur et durable, avec le risque de pénaliser l’activité économique et la population. Un équilibre délicat à trouver, entre la satisfaction des revendications des salariés et le maintien d’un service essentiel pour le pays.

Les regards seront donc braqués sur cette journée de mobilisation du 5 décembre dans l’énergie, scrutant l’ampleur des rassemblements et des débrayages. Une journée qui pourrait donner le ton et le « la » d’un hiver social qui s’annonce d’ores et déjà rythmé par les mouvements sociaux. Le secteur de l’énergie, par son caractère névralgique, sera assurément l’un des baromètres de ce climat social sous tension.

Mais en cas de durcissement et de reconduction, nul doute que la grève sera plus visible et préjudiciable pour les usagers. Les syndicats préviennent ainsi que leur mobilisation montera crescendo « en fonction du résultat », notamment « des réactions des employeurs » face à leurs revendications.

Un contexte social tendu dans le pays

Cet appel à la grève dans le secteur de l’énergie intervient dans un contexte social déjà particulièrement tendu en France. Plusieurs mouvements sociaux d’ampleur ont en effet émaillé l’actualité ces dernières semaines, notamment sur la question du pouvoir d’achat et des salaires.

Il y a quelques jours, les syndicats de la SNCF ont ainsi dénoncé des négociations salariales au point mort et agité le spectre d’une grève pour les fêtes de fin d’année. Dans la fonction publique également, une journée de mobilisation est programmée le 5 décembre, jour choisi par l’intersyndicale de l’énergie.

« La date du 5 décembre correspond à une réunion prévue de l’organe de branche de l’énergie pour négocier d’autres sujets. Cette journée se trouve être le même jour que la journée de grève dans la fonction publique, avec des revendications sur le pouvoir d’achat à peu près identiques. »

Un représentant syndical du secteur de l’énergie

De quoi laisser entrevoir une possible convergence des luttes à l’occasion de cette journée de mobilisation interprofessionnelle, sur fond de tensions autour des salaires et du niveau de vie. Un climat social qui rappelle, par certains aspects, la situation de l’automne 2019 et le mouvement contre la réforme des retraites.

L’échéance des revues salariales 2025

Plus spécifiquement dans le secteur de l’énergie, ce sont donc les revues salariales pour 2025 qui cristallisent les tensions. Alors que s’ouvrent dans les grandes entreprises comme EDF, Engie ou Enedis, les fameuses négociations annuelles obligatoires (NAO), le compte n’y est pas du point de vue des représentants des salariés.

Ces NAO sont toujours un moment important dans la vie sociale des entreprises, avec des discussions qui s’annoncent âpres cette année au regard du contexte inflationniste et des attentes des salariés en matière de revalorisation. D’où cet appel à la grève, pour tenter de peser dans ces négociations.

L’intersyndicale de l’énergie donne donc rendez-vous le 5 décembre pour une mobilisation qui s’annonce très suivie et pourrait, en fonction de son ampleur et des réactions des directions, ouvrir la voie à un mouvement social de plus grande ampleur. Un test pour le climat social du pays.

Le secteur de l’énergie sous tension

Au-delà des enjeux salariaux, ce mouvement de grève s’inscrit plus globalement dans un contexte particulier pour le secteur de l’énergie en France. Celui-ci est en effet confronté à de multiples défis, tant sur le plan économique que sur le plan environnemental ou géopolitique.

  • Sur le plan économique, les entreprises du secteur doivent composer avec la flambée des cours des matières premières et la nécessité d’investir massivement, notamment dans les énergies renouvelables.
  • Sur le plan environnemental, l’urgence climatique impose une accélération de la transition énergétique et une réduction des émissions de gaz à effet de serre.
  • Sur le plan géopolitique enfin, la guerre en Ukraine et les tensions sur l’approvisionnement en gaz russe ont mis en lumière la fragilité du système énergétique européen et français.

Autant d’enjeux qui pèsent sur les entreprises du secteur et leurs salariés, et qui expliquent en partie les tensions sociales à l’œuvre. L’appel à la grève du 5 décembre prochain, s’il se focalise sur les revendications salariales, cristallise en réalité un malaise plus profond.

Un secteur stratégique pour le pays

Reste que le secteur de l’énergie demeure absolument stratégique et crucial pour le pays. Poumon de l’économie, il est un rouage essentiel de la vie quotidienne des Français comme des entreprises. Toute perturbation majeure pourrait donc avoir des conséquences importantes.

C’est tout l’enjeu des prochains jours et des prochaines semaines : éviter que le mécontentement social ne dégénère en conflit dur et durable, avec le risque de pénaliser l’activité économique et la population. Un équilibre délicat à trouver, entre la satisfaction des revendications des salariés et le maintien d’un service essentiel pour le pays.

Les regards seront donc braqués sur cette journée de mobilisation du 5 décembre dans l’énergie, scrutant l’ampleur des rassemblements et des débrayages. Une journée qui pourrait donner le ton et le « la » d’un hiver social qui s’annonce d’ores et déjà rythmé par les mouvements sociaux. Le secteur de l’énergie, par son caractère névralgique, sera assurément l’un des baromètres de ce climat social sous tension.

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