C’est un immense soulagement pour les voyageurs aériens. Les syndicats de contrôleurs aériens qui menaçaient de perturber le trafic cette semaine ont finalement décidé de lever leur préavis de grève. Une excellente nouvelle à l’approche des vacances d’été, alors que cette grève aurait pu causer l’annulation d’un quart des vols à l’aéroport d’Orly.
Les coulisses d’une décision cruciale
Derrière cette décision se cache en réalité d’intenses négociations entre les syndicats et la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC). Le syndicat UNSA-ICNA, à l’origine du préavis, réclamait des recrutements supplémentaires pour faire face à la charge de travail des aiguilleurs du ciel.
Mais la DGAC avait déjà signé fin avril un accord avec le SNCTA, premier syndicat de contrôleurs, prévoyant des mesures salariales et d’accompagnement. Un accord que l’UNSA-ICNA avait alors dénoncé, se sentant mis à l’écart des discussions.
Un mouvement finalement peu suivi
Malgré un premier mouvement fin mai qui avait conduit à l’annulation de 70% des vols à Orly, le préavis de cette semaine semblait moins suivi. Le SNCTA, majoritaire, avait en effet choisi de ne pas s’y joindre, satisfait des avancées obtenues avec la DGAC.
Le préavis de grève UNSA-ICNA est levé, comme celui déposé pour les 4 et 5 juillet.
Un responsable UNSA-ICNA
Des perturbations évitées de justesse
Si le préavis avait été maintenu, ce sont un quart des vols qui auraient dû être annulés à Orly selon la DGAC. De quoi gâcher le début des vacances de nombreux voyageurs. Fort heureusement, le pire a été évité.
L’UNSA-ICNA justifie l’annulation du préavis par la volonté de «ne pas mêler des enjeux internes à l’actualité politique du pays», suite à la dissolution surprise de l’Assemblée Nationale annoncée par Emmanuel Macron. Un contexte social tendu qui a visiblement pesé dans la balance.
Un trafic aérien sous haute surveillance
Malgré cette éclaircie sur le front social, le trafic aérien français reste scruté de près. La reprise post-Covid met les contrôleurs aériens sous pression, avec des volumes de vols qui retrouvent leur niveau d’avant crise. Des recrutements et une modernisation du système de contrôle semblent plus que jamais nécessaires pour absorber ce surcroît d’activité.
Les voyageurs peuvent souffler pour l’instant. Mais les négociations entre syndicats et DGAC sont loin d’être terminées. L’été sera chaud dans le ciel français, et pas seulement à cause du réchauffement climatique ! Les autorités aéronautiques vont devoir redoubler de vigilance pour assurer la sérénité des voyageurs et la sécurité des vols dans ce contexte tendu.