Alors que l’excitation monte à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, les négociations font rage en coulisses entre la SNCF et les syndicats de cheminots. Au cœur des discussions : les primes promises aux salariés mobilisés pendant l’événement planétaire. Un accord qui divise déjà…
95 euros par jour, l’offre de la SNCF
Pour assurer un service optimal pendant les JO, la direction de la SNCF a mis sur la table une prime journalière de 95 euros brut. Plafonnée à 1900 euros, elle concernerait les quelques 50 000 cheminots sur le pont pendant la quinzaine olympique, tous métiers confondus. Une offre alléchante, mais pas suffisante pour convaincre tous les syndicats…
UNSA et CFDT séduits, CGT et SUD réticents
Si l’UNSA-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots ont d’ores et déjà annoncé leur intention de parapher l’accord, la CGT et SUD-Rail traînent encore des pieds. Majoritaires à eux deux, ces syndicats “contestataires” souhaitent consulter leurs adhérents avant de se prononcer, le jour-même de la date butoir fixée au mardi prochain.
Cet accord permet de poser de véritables garanties et avancées pour les agents concernés.
CFDT-Cheminots
Pour la CFDT, le texte a le mérite de “couvrir l’ensemble des territoires où se déroulent les épreuves” avec son “périmètre national”. Et d’apporter des garanties en matière d’emploi, “en ouvrant les conditions de pérennisation” des postes après l’événement.
Grève “préventive” et surcharge estivale
Mais du côté de la CGT et de SUD, on dénonce une prime insuffisante au regard de la “surcharge de travail” attendue. Selon eux, les 95 euros devraient s’appliquer à l’ensemble des 145 000 cheminots, du fait de l’affluence touristique sur tout le territoire pendant l’été olympique.
La semaine passée, une première grève “préventive” avait été menée par les cheminots d’Île-de-France pour mettre la pression sur les négociations, provoquant des perturbations sur les trains de banlieue. Une action vivement critiquée par le gouvernement, pour qui ce mouvement “a desservi les intérêts et l’image de l’entreprise”.
Accord ou conflit, réponse mardi
Les organisations syndicales ont maintenant jusqu’à mardi pour décider de signer, ou non, cet accord sur les primes olympiques. Si la CFDT et l’UNSA semblent partantes, il faudra compter les voix de la CGT et de SUD pour atteindre la majorité requise. Faute d’entente, le spectre d’un mouvement social pourrait bien planer sur les JO…
Un feuilleton social à suivre de près, alors que Paris s’apprête à accueillir les Jeux les plus attendus de l’Histoire. Les cheminots seront-ils de la fête, ou la joueront-ils en grève ? Verdict dans quelques jours !
