Les amateurs de hockey sur glace français ont les yeux rivés sur Grenoble cette saison. Les Brûleurs de Loups, déjà double finalistes en titre de la Coupe de France, semblent déterminés à soulever à nouveau le trophée en 2025. Avec un effectif remodelé et renforcé, ainsi qu’un nouvel entraîneur aux commandes, l’équipe iséroise écrase tout sur son passage et s’impose comme la terreur des patinoires de l’Hexagone.
Une intersaison synonyme de renouveau
Après une saison 2023-2024 en demi-teinte, marquée par une 3e place en Ligue Magnus et une élimination en demi-finale, Grenoble a opéré de profonds changements durant l’été. Exit l’entraîneur finlandais Jyrki Aho, place au Suédois Per Hanberg, passé par la Suisse et le Danemark. Côté joueurs, les dirigeants n’ont pas lésiné sur les moyens pour attirer de nouveaux talents.
La recrue phare se nomme Matija Pintaric. Ce gardien slovène, ancien de Rouen, apporte toute son expérience à l’arrière-garde grenobloise. Devant lui, la défense a été solidifiée par les arrivées du robuste canadien Marc-André Dorion et du prometteur finlandais Kasper Kotkansalo, drafté en NHL en 2017.
Un secteur offensif étincelant
Si Grenoble domine autant cette saison, c’est surtout grâce à ses individualités offensives. Le retour au bercail de Guillaume Leclerc, après un périple européen, fait un bien fou. Mais le joyau de l’attaque est ailleurs. Il s’agit de la ligne québécoise, composée de François Beauchemin, Christophe Boivin et Alexandre Mallet, déjà utilisée à merveille par Rouen il y a deux ans. Un trio qui fait des ravages !
On a retrouvé une identité, une équipe physique. Au niveau de la taille et du poids, on est dans le haut du championnat. C’est compliqué d’aller à notre cage.
Nicolas Deschamps, attaquant de Grenoble
Les secrets des rares revers grenoblois
Malgré sa domination écrasante, Grenoble n’est pas invincible pour autant. Pour preuve, les deux revers concédés face à Angers cette saison. Le club angevin pointe à la 2e place de Ligue Magnus et possède de sérieux atouts. D’après Jonathan Paredes, coach des Ducs, son équipe est « capable de bien faire offensivement avec beaucoup de joueurs et d’être complète dans beaucoup de secteurs de jeu ».
Autre écueil potentiel soulevé par Pierre Bergeron, ancien entraîneur de Grenoble aujourd’hui à Briançon : la gestion d’un effectif XXL. « Il y a beaucoup de joueurs et peu de temps de glace. Il faut savoir gérer les ego, s’assurer que tout le monde aille dans la même direction », prévient-il. Un défi de taille pour Per Hanberg et son staff.
En quête d’une première historique
Après avoir humilié Rouen 9-0 ce vendredi en Ligue Magnus, Grenoble se tourne désormais vers son objectif ultime : remporter une 3e Coupe de France de rang, ce qu’aucun club n’a encore réalisé. Le chemin s’annonce semé d’embûches, avec Angers en principal contradicteur. Mais fort de son statut de rouleau compresseur, de sa puissance de feu offensive et de sa solidité défensive, Grenoble a clairement les armes pour marquer l’histoire. Réponse le 3 mars prochain !
Cependant, Sacha Treille, capitaine grenoblois, se montre prudent et préfère ne pas s’enflammer. Il n’a pas oublié la récente déconvenue des Chiefs de Kansas City, battus en finale du Super Bowl alors qu’ils visaient un triplé inédit. Rien n’est jamais acquis d’avance, la glace reste glissante. Mais une chose est sûre, les Brûleurs de Loups ne laisseront rien au hasard pour garnir un peu plus leur armoire à trophées. Ils en ont fait une priorité, pour eux-mêmes, leurs supporters et la ville de Grenoble.
