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Greenpeace Exclu du Sommet ONU sur les Océans à Nice

Greenpeace banni du sommet ONU sur les océans à Nice : une décision politique controversée. Pourquoi leur navire est-il interdit d’accès ? Cliquez pour en savoir plus...

Imaginez un port animé, où des navires scientifiques du monde entier convergent pour célébrer les océans. Mais au milieu de cette effervescence, un bateau emblématique manque à l’appel : celui de Greenpeace. À Nice, en marge d’un sommet crucial de l’ONU dédié à la protection des mers, une décision inattendue fait des vagues. Pourquoi l’ONG, connue pour son militantisme environnemental, a-t-elle été exclue ? Plongeons dans cette controverse qui mêle politique, écologie et luttes pour la préservation des océans.

Un sommet sous haute tension à Nice

Chaque année, les Nations unies réunissent experts, scientifiques et décideurs pour discuter de l’avenir des océans, un écosystème vital menacé par la surpêche, la pollution et le changement climatique. En 2025, c’est la ville de Nice, avec son port emblématique et sa baie des Anges, qui accueille cet événement d’envergure mondiale. Des navires scientifiques, comme la goélette Tara ou le Blue Panda du WWF, affluent pour sensibiliser le public et les délégations. Pourtant, un absent de taille marque les esprits : l’Artic Sunrise, navire emblématique de Greenpeace, n’a pas été autorisé à accoster.

Cette exclusion, décidée à la dernière minute, a suscité l’indignation de l’ONG et de nombreux défenseurs de l’environnement. Mais quelles sont les raisons derrière cette décision ? Et que révèle-t-elle des tensions entre politique et militantisme écologique ?

Une décision politique controversée

L’interdiction de l’Artic Sunrise d’entrer dans le port de Nice émane d’un arrêté pris en concertation avec les autorités locales et la ministre française de la Transition écologique. Selon les déclarations officielles, cette mesure repose sur une action menée par Greenpeace le 21 mai 2025, dans une aire marine protégée en Méditerranée. L’ONG aurait largué une quinzaine de rochers pour empêcher le chalutage de fond, une pratique jugée destructrice pour les fonds marins. Cette initiative, qualifiée de « provocation » par la ministre, aurait motivé l’exclusion de Greenpeace du sommet.

« Lancer plus de dix tonnes de gravats dans une zone protégée, sous prétexte de lutter contre le chalutage, est profondément choquant. »

Ministre de la Transition écologique

Pour Greenpeace, cette accusation est infondée. L’ONG argue que les rochers ont été stratégiquement placés pour protéger une zone où le chalutage, bien que théoriquement interdit, perdurait. Ce désaccord met en lumière une fracture plus profonde : celle entre les approches institutionnelles et les actions directes des militants pour protéger les océans.

Greenpeace : un militantisme qui dérange ?

Depuis plus de cinquante ans, Greenpeace s’est imposé comme un acteur incontournable de la défense de l’environnement. Ses campagnes spectaculaires, souvent menées en mer à bord de navires comme l’Artic Sunrise, ont marqué les esprits. Que ce soit pour dénoncer la chasse à la baleine, la pollution plastique ou la surpêche, l’ONG n’hésite pas à confronter directement les pratiques qu’elle juge nuisibles. Mais ce militantisme audacieux ne fait pas l’unanimité.

À Nice, l’exclusion de Greenpeace ne se limite pas à l’interdiction d’accoster. L’ONG a également été bannie d’une grande parade maritime organisée dans la rade de Villefranche-sur-Mer, à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan. L’organisateur de l’événement, craignant une action de revendication, a préféré écarter l’Artic Sunrise. Cette décision a suscité la colère des responsables de Greenpeace France, qui y voient une tentative de museler leur message.

« Nous défendons les océans depuis plus de 50 ans, et on nous interdit de participer à une manifestation en leur faveur ? C’est une aberration. »

Directeur général de Greenpeace France

Ce n’est pas la première fois que Greenpeace se heurte aux autorités. À Nice même, des militants ont récemment été interpellés pour avoir tagué des messages visant le sommet onusien. Ces incidents soulignent la tension entre les actions radicales de l’ONG et les cadres institutionnels, souvent perçus comme trop lents ou inefficaces face à l’urgence écologique.

Le chalutage de fond : un fléau pour les océans

Au cœur de la controverse se trouve le chalutage de fond, une méthode de pêche qui consiste à traîner de lourds filets sur les fonds marins. Si elle permet de capturer de grandes quantités de poissons, elle détruit également les écosystèmes fragiles, comme les coraux et les herbiers marins. Selon des études scientifiques, cette pratique contribue à la disparition de nombreuses espèces et à la dégradation des habitats marins.

Greenpeace affirme que son action du 21 mai visait à protéger une aire marine en Méditerranée où le chalutage persistait malgré les interdictions. En déposant des rochers, l’ONG cherchait à rendre la zone impraticable pour les chaluts, une tactique déjà utilisée par le passé. Mais pour les autorités, cette initiative constitue une atteinte à une zone protégée, d’autant plus que les chaluts, selon elles, n’y opéraient pas.

Les impacts du chalutage de fond en chiffres

  • 80 % des fonds marins méditerranéens affectés par le chalutage.
  • 30 % des espèces marines menacées par cette pratique.
  • 10 ans pour qu’un écosystème corallien endommagé commence à se régénérer.

Ce différend illustre un problème plus large : la difficulté de concilier protection environnementale et intérêts économiques. Le chalutage de fond, bien que destructeur, reste une source de revenus pour de nombreux pêcheurs. Trouver un équilibre entre préservation et activité économique est l’un des défis majeurs du sommet de l’ONU.

Les enjeux du sommet de l’ONU

Le sommet de l’ONU sur les océans à Nice vise à accélérer les efforts mondiaux pour protéger les mers. Parmi les priorités : la création de nouvelles aires marines protégées, la réduction de la pollution plastique et la promotion de pratiques de pêche durables. Des navires scientifiques, comme ceux de l’Ifremer ou du WWF, jouent un rôle clé en sensibilisant le public à ces enjeux.

Pourtant, l’exclusion de Greenpeace soulève des questions sur l’inclusivité de cet événement. En écartant une ONG aussi influente, les organisateurs risquent de donner l’impression que seules les approches consensuelles sont acceptées. Or, la protection des océans nécessite des voix diverses, y compris celles qui dérangent.

Objectifs du sommet Actions prévues
Protéger 30 % des océans d’ici 2030 Création de nouvelles aires marines protégées
Réduire la pollution plastique Interdiction des plastiques à usage unique
Promouvoir la pêche durable Réglementation renforcée du chalutage

Quel avenir pour la défense des océans ?

L’incident de Nice met en lumière les défis auxquels font face les défenseurs de l’environnement. D’un côté, les institutions appellent à des solutions concertées et diplomatiques. De l’autre, des ONG comme Greenpeace prônent des actions directes pour forcer le changement. Ces deux approches, bien que différentes, sont-elles incompatibles ?

Pour beaucoup, l’exclusion de Greenpeace est un signal inquiétant. En marginalisant les voix critiques, les autorités risquent de freiner les progrès vers une protection efficace des océans. Pourtant, le militantisme de l’ONG a souvent permis de faire avancer des causes majeures, comme l’interdiction de la chasse à la baleine ou la création d’aires marines protégées.

À l’avenir, la coopération entre gouvernements, scientifiques et militants sera essentielle. Les océans, qui absorbent 25 % des émissions de CO2 et abritent 80 % de la biodiversité mondiale, ne peuvent attendre des compromis tièdes. Le sommet de Nice, malgré ses controverses, pourrait être une étape décisive, à condition que toutes les voix soient entendues.

Une mobilisation citoyenne nécessaire

Face à l’urgence écologique, les citoyens ont un rôle à jouer. Sensibiliser, consommer responsablement et soutenir les initiatives pour la protection des océans sont des gestes concrets. À Nice, des événements ouverts au public, comme les visites de navires scientifiques, rappellent l’importance de l’engagement collectif.

Comment agir pour les océans ?

  • Réduire sa consommation de plastique à usage unique.
  • Soutenir les ONG œuvrant pour la préservation marine.
  • Participer à des nettoyages de plages locaux.
  • Privilégier les produits issus de la pêche durable.

En conclusion, l’exclusion de Greenpeace à Nice n’est pas qu’une simple querelle administrative. Elle reflète les tensions entre des visions divergentes de l’écologie : l’une institutionnelle, l’autre militante. Alors que les océans continuent de souffrir, une chose est sûre : chaque action compte, qu’elle vienne des gouvernements, des ONG ou des citoyens. Et vous, quelle place donnerez-vous à la protection des mers dans votre quotidien ?

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