En cette période pré-électorale, une étrange atmosphère règne dans les couloirs des ministères. Alors que la dissolution de l’Assemblée nationale approche à grands pas, certains membres du gouvernement semblent déjà avoir la tête ailleurs. “Beaucoup sont occupés à envoyer des CV”, confie une source proche de l’exécutif. Un constat qui soulève de nombreuses questions sur le fonctionnement de l’État durant cette période charnière.
Un Journal officiel au régime mince
Premier signe tangible de ce ralentissement : le Journal officiel, qui publie quotidiennement les décisions gouvernementales, est bien moins épais depuis l’annonce de la dissolution le 9 juin dernier. Une diminution de volume qui témoigne d’une activité réduite au sein des ministères. “C’est comme si tout était mis en pause, en attendant de voir ce que donneront les législatives”, analyse un haut fonctionnaire.
Des ministres en campagne
Il faut dire que nombre de ministres sont désormais plus préoccupés par leur avenir politique personnel que par les dossiers en cours. Beaucoup ont déjà annoncé leur intention de se présenter aux élections législatives, espérant décrocher un mandat de député. Une situation qui les oblige à mener campagne sur le terrain, loin de leur bureau parisien.
“C’est toujours un peu particulier, cette période entre la dissolution et les élections. On sent que les choses tournent au ralenti, que les décisions importantes sont remises à plus tard.”
Un conseiller ministériel
Des dossiers en suspens
Conséquence directe de cette situation : de nombreux dossiers se retrouvent en suspens, dans l’attente des résultats des urnes. Des arbitrages importants sont repoussés, des réformes sont mises entre parenthèses. Une mise en pause qui n’est pas sans conséquence pour les citoyens et les acteurs économiques, qui doivent composer avec ces incertitudes.
- Des décisions stratégiques reportées
- Des projets de loi mis en attente
- Une administration qui tourne au ralenti
Vers un nouveau souffle après les élections ?
Bien sûr, cette situation n’a rien d’exceptionnel. À chaque dissolution, le même scénario se répète, avec un exécutif en position d’attente. Mais cette fois, le contexte politique particulièrement incertain ajoute à la complexité de la situation. Beaucoup se demandent à quoi ressemblera le prochain gouvernement, et quelles seront ses priorités.
Une chose est sûre : une fois passée l’échéance des législatives, il faudra rapidement redonner un coup d’accélérateur à la machine gouvernementale. Les dossiers mis en pause devront être réactivés, les décisions attendues devront être prises. Un nouveau souffle nécessaire pour répondre aux attentes des Français et relancer une action publique qui, ces dernières semaines, a dangereusement ralenti.