La France traverse une crise politique majeure. Ce 5 décembre 2024 restera dans les annales comme le jour où le gouvernement de Michel Barnier a été renversé par une motion de censure transpartisane. Un séisme dont les répliques risquent d’ébranler durablement le paysage politique français et la fin du second mandat d’Emmanuel Macron.
La chute brutale de Michel Barnier
C’est sous les applaudissements nourris des députés du Nouveau Front populaire menés par Jean-Luc Mélenchon et ceux du Rassemblement National de Marine Le Pen que le sort du gouvernement Barnier a été scellé. Une alliance de circonstance qui aura suffi à faire tomber l’exécutif, malgré le soutien sans faille de la majorité présidentielle.
Les détracteurs de Michel Barnier lui reprochaient depuis plusieurs mois déjà sa gestion jugée trop « technocratique » des affaires du pays et son manque d’ambition politique. Sa fin de parcours aura été à l’image de son mandat de Premier ministre : terne et sans relief.
Emmanuel Macron dos au mur
Pour le Président de la République, c’est un véritable camouflet. Lui qui avait misé sur Michel Barnier pour incarner la solidité et le sérieux après des mois de turbulences, se retrouve aujourd’hui contraint de lui trouver un successeur dans l’urgence.
Selon certaines sources proches de l’Élysée, Emmanuel Macron envisagerait même de démissionner face à cette crise politique inédite sous la Vème République. Une hypothèse peu probable mais qui témoigne de la fébrilité qui règne actuellement au sommet de l’État.
L’économie française retient son souffle
Déjà fragilisée par une inflation galopante et une dette publique abyssale, l’économie française voit ce nouveau choc politique avec une grande inquiétude. Les marchés attendent fébrilement de connaître le nom du prochain locataire de Matignon pour se rassurer.
« Il est urgent de renouer avec la stabilité et d’envoyer un message de confiance aux investisseurs. Toute cette agitation est néfaste pour l’économie. »
Un analyste financier
En attendant, c’est le flou artistique qui prédomine. Et cela risque de durer encore plusieurs semaines, le temps qu’un nouveau gouvernement soit constitué et validé par l’Assemblée Nationale. Un horizon qui semble bien lointain aujourd’hui tant le paysage politique est fragmenté.
Et pendant ce temps dans le monde…
Au-delà de nos frontières, les nouvelles ne sont guère plus réjouissantes. En Corée du Sud, le président Yoon Suk-yeol a tenté un putsch avorté en proclamant la loi martiale avant de faire machine arrière quelques heures plus tard. Une preuve de plus de l’instabilité géopolitique qui règne actuellement en Asie.
En Russie, l’économie semble résister pour le moment aux lourdes sanctions occidentales imposées suite à la guerre en Ukraine. D’après les experts, Poutine aurait de quoi tenir encore 5 à 6 ans malgré le tarissement des recettes pétrolières et gazières. Un constat qui ne présage rien de bon pour une sortie rapide du conflit.
Enfin, une polémique enfle concernant le recours à l’ostéopathie pour les nourrissons. Jugée « coûteuse et inefficace » par l’Académie de Médecine, cette pratique est pourtant de plus en plus répandue chez les jeunes parents. Un débat qui divise la communauté médicale.
L’édito : la Ve République vacille mais ne rompt pas
Malgré ce psychodrame politique qui vient ébranler un peu plus la fin de mandat d’Emmanuel Macron, les institutions de la Ve République devraient tenir le choc. Notre régime a déjà traversé bien des turbulences et en sortira sans doute renforcé.
Les oppositions auront beau jeu de crier victoire ce soir, il n’en demeure pas moins qu’aucune alternative crédible ne se dégage. Jean-Luc Mélenchon n’a jamais été aussi proche du pouvoir mais reste inaudible pour une majorité de Français. Quant à Marine Le Pen, malgré ses efforts de normalisation, son programme reste trop clivant pour rassembler.
Emmanuel Macron devra donc se trouver un nouveau Premier ministre capable d’incarner l’autorité et de renouer le dialogue avec les partenaires sociaux et les oppositions. Un profil « de combat » plus que jamais indispensable pour affronter cette fin de quinquennat sous haute tension.
Nul doute que les prochaines semaines s’annoncent agitées sur le plan politique. Mais la Ve République a les reins solides. Et comme le disait le Général de Gaulle : « La politique, quand elle est un art et un service, non point une exploitation, c’est une action pour un idéal à travers des réalités ». Puissent nos dirigeants s’en inspirer en ces temps troublés.