Le conflit israélo-palestinien connaît un nouvel épisode sanglant. Samedi, un tir de roquette sur le plateau du Golan a causé la mort de douze jeunes âgés de 10 à 16 ans et blessé une trentaine d’autres, dont un garçon de 13 ans porté disparu. Israël attribue cette frappe meurtrière au Hezbollah libanais.
Face à ce drame, le président français Emmanuel Macron a assuré dimanche au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou que la France était « pleinement engagée à tout faire pour éviter une nouvelle escalade dans la région », lors d’un entretien téléphonique, selon l’Élysée. Le chef de l’État s’est engagé à passer « des messages à toutes les parties prenantes au conflit ».
Le Liban appelle à une enquête internationale, Israël promet de frapper fort
Selon les autorités israéliennes, le projectile était une roquette iranienne de type Falaq avec une ogive de 53 kilogrammes. Le Hezbollah, seul à en posséder d’après Israël, a nié toute implication. Mais Israël a promis dimanche de « frapper l’ennemi avec force », faisant craindre un embrasement régional en pleine guerre dans la bande de Gaza.
De son côté, le Liban a appelé dimanche à une « enquête internationale » sur cette frappe qui a endeuillé la communauté druze. Emmanuel Macron a quant à lui rappelé « la nécessité de parvenir à une solution politique sur la question de la Ligne bleue, sur la base de la résolution 1701 » de l’ONU.
Inquiétudes sur une possible escalade
Cette nouvelle flambée de violences fait craindre une escalade dans une région déjà sous haute tension. Les tensions entre Israël et le Liban n’ont cessé de croître ces derniers mois, sur fond de différend sur les frontières maritimes et les champs gaziers en Méditerranée.
Le tir de roquette sur le Golan, hautement symbolique, pourrait servir de prétexte à une riposte d’envergure d’Israël contre le Hezbollah. Ce dernier, allié de l’Iran et acteur incontournable sur la scène libanaise, est déjà fortement impliqué aux côtés du régime syrien dans la guerre civile qui ravage le pays depuis 2011.
La France condamne avec la plus grande fermeté l’attaque inqualifiable qui a frappé le Nord d’Israël. Nos pensées vont aux victimes, si jeunes, et à leurs familles.
– Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères
Si Israël venait à lancer une offensive d’envergure contre le Liban, dans le but de neutraliser les capacités militaires du Hezbollah, le risque d’une conflagration régionale serait élevé. La Syrie, mais aussi l’Iran pourraient être tentés d’ouvrir un nouveau front. Une telle escalade serait dévastatrice, dans une région déjà confrontée à de multiples conflits.
La résolution 1701, cadre de référence fragile
La résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée en 2006 après la guerre de 34 jours entre Israël et le Hezbollah, avait instauré un cessez-le-feu et prévoyait le déploiement de l’armée libanaise dans le Sud du pays, ainsi que le retrait israélien de cette zone.
Mais sa mise en œuvre reste partielle et fragile. Le Liban peine à asseoir son autorité dans le Sud, où le Hezbollah conserve une forte présence et un arsenal important. Israël, de son côté, viole régulièrement l’espace aérien libanais et maintient une présence militaire dans les fermes de Chebaa, une zone frontalière disputée.
L’engagement français à œuvrer pour une « solution politique » sur la base de la résolution 1701 apparaît donc comme une tentative de maintenir ce cadre, aussi fragile soit-il, comme référence pour éviter une nouvelle escalade. Mais face à l’extrême volatilité de la situation, et alors que chacun campe sur ses positions, les chances de succès semblent minces.
Un jeu diplomatique complexe pour Paris
L’engagement français intervient dans un contexte diplomatique complexe pour Paris. Allié traditionnel du Liban, la France entretient aussi de solides relations avec Israël. En pleine crise politique libanaise, marquée par une vacance du pouvoir et un effondrement économique, Paris tente de jouer un rôle de médiateur.
Mais la marge de manœuvre française apparaît limitée. Le Hezbollah, maître du jeu au Liban, est considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays occidentaux, dont la France. Toute tentative de dialogue direct serait perçue comme une forme de légitimation.
Quant à Israël, il semble déterminé à adresser un message de fermeté, quitte à engager une escalade. Le soutien indéfectible des États-Unis lui offre une certaine liberté d’action, malgré les appels à la retenue de la communauté internationale.
Face à ces défis, l’engagement français à « tout faire » pour éviter une escalade apparaît comme un vœu pieux. Paris aura sans doute à cœur de mobiliser ses partenaires européens et d’user de son influence diplomatique. Mais sans levier décisif sur les acteurs clés du conflit, ses chances de succès semblent limitées.
De son côté, le Liban a appelé dimanche à une « enquête internationale » sur cette frappe qui a endeuillé la communauté druze. Emmanuel Macron a quant à lui rappelé « la nécessité de parvenir à une solution politique sur la question de la Ligne bleue, sur la base de la résolution 1701 » de l’ONU.
Inquiétudes sur une possible escalade
Cette nouvelle flambée de violences fait craindre une escalade dans une région déjà sous haute tension. Les tensions entre Israël et le Liban n’ont cessé de croître ces derniers mois, sur fond de différend sur les frontières maritimes et les champs gaziers en Méditerranée.
Le tir de roquette sur le Golan, hautement symbolique, pourrait servir de prétexte à une riposte d’envergure d’Israël contre le Hezbollah. Ce dernier, allié de l’Iran et acteur incontournable sur la scène libanaise, est déjà fortement impliqué aux côtés du régime syrien dans la guerre civile qui ravage le pays depuis 2011.
La France condamne avec la plus grande fermeté l’attaque inqualifiable qui a frappé le Nord d’Israël. Nos pensées vont aux victimes, si jeunes, et à leurs familles.
– Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères
Si Israël venait à lancer une offensive d’envergure contre le Liban, dans le but de neutraliser les capacités militaires du Hezbollah, le risque d’une conflagration régionale serait élevé. La Syrie, mais aussi l’Iran pourraient être tentés d’ouvrir un nouveau front. Une telle escalade serait dévastatrice, dans une région déjà confrontée à de multiples conflits.
La résolution 1701, cadre de référence fragile
La résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée en 2006 après la guerre de 34 jours entre Israël et le Hezbollah, avait instauré un cessez-le-feu et prévoyait le déploiement de l’armée libanaise dans le Sud du pays, ainsi que le retrait israélien de cette zone.
Mais sa mise en œuvre reste partielle et fragile. Le Liban peine à asseoir son autorité dans le Sud, où le Hezbollah conserve une forte présence et un arsenal important. Israël, de son côté, viole régulièrement l’espace aérien libanais et maintient une présence militaire dans les fermes de Chebaa, une zone frontalière disputée.
L’engagement français à œuvrer pour une « solution politique » sur la base de la résolution 1701 apparaît donc comme une tentative de maintenir ce cadre, aussi fragile soit-il, comme référence pour éviter une nouvelle escalade. Mais face à l’extrême volatilité de la situation, et alors que chacun campe sur ses positions, les chances de succès semblent minces.
Un jeu diplomatique complexe pour Paris
L’engagement français intervient dans un contexte diplomatique complexe pour Paris. Allié traditionnel du Liban, la France entretient aussi de solides relations avec Israël. En pleine crise politique libanaise, marquée par une vacance du pouvoir et un effondrement économique, Paris tente de jouer un rôle de médiateur.
Mais la marge de manœuvre française apparaît limitée. Le Hezbollah, maître du jeu au Liban, est considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays occidentaux, dont la France. Toute tentative de dialogue direct serait perçue comme une forme de légitimation.
Quant à Israël, il semble déterminé à adresser un message de fermeté, quitte à engager une escalade. Le soutien indéfectible des États-Unis lui offre une certaine liberté d’action, malgré les appels à la retenue de la communauté internationale.
Face à ces défis, l’engagement français à « tout faire » pour éviter une escalade apparaît comme un vœu pieux. Paris aura sans doute à cœur de mobiliser ses partenaires européens et d’user de son influence diplomatique. Mais sans levier décisif sur les acteurs clés du conflit, ses chances de succès semblent limitées.