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Giro 2025 : Carapaz Brille, Del Toro Leader

Richard Carapaz s’impose en solitaire lors de la 11e étape du Giro 2025, dans les Apennins. Isaac Del Toro reste leader, mais la course s’annonce explosive. Que réserve la suite ?

Imaginez un coureur cycliste, seul face aux pentes abruptes des Apennins, pédalant avec une détermination farouche sous un ciel italien éclatant. Ce mercredi, lors de la 11e étape du Tour d’Italie 2025, Richard Carapaz a transformé ce tableau en réalité, s’offrant une victoire en solitaire à Castelnovo ne’ Monti. Une étape montagneuse, un peloton à bout de souffle, et un champion olympique qui montre les crocs : le Giro nous a encore offert un spectacle mémorable. Mais au-delà de cette échappée victorieuse, que nous enseigne cette journée sur la dynamique de la course ?

Une Étape Montagneuse aux Enjeux Cruciaux

La 11e étape du Giro, longue de 186 kilomètres, a emmené les coureurs à travers les paysages accidentés des Apennins. Avec des ascensions comme celle du San Pellegrino in Alpe, culminant à 1 623 mètres et affichant des pentes jusqu’à 20 %, cette journée promettait d’être un véritable test d’endurance et de stratégie. Richard Carapaz, ancien vainqueur du Giro en 2019, a saisi cette opportunité pour marquer les esprits.

L’Équatorien, connu pour son style offensif, a attendu le moment parfait pour attaquer, à neuf kilomètres de l’arrivée. Alors que le peloton rattrapait une échappée de cinq coureurs, Carapaz a surgi, creusant un écart de vingt secondes en quelques instants. Cette audace lui a valu une victoire éclatante, avec dix secondes d’avance sur le Mexicain Isaac Del Toro et l’Italien Giulio Ciccone.

« Cette victoire est spéciale, j’ai senti dès ce matin que j’avais des bonnes sensations »,

Richard Carapaz, après son triomphe à Castelnovo ne’ Monti.

Une Échappée audacieuse, mais un général inchangé

Si la victoire de Carapaz a captivé les amateurs de cyclisme, elle n’a pas bouleversé le classement général. Isaac Del Toro, porteur du maillot rose, a franchi la ligne en deuxième position, consolidant son avance. Le jeune Mexicain, véritable révélation de ce Giro, maintient une marge de 31 secondes sur son coéquipier Juan Ayuso. Derrière, Antonio Tiberi et Simon Yates restent en embuscade, à respectivement 1’07’’ et 1’09’’.

L’étape a toutefois permis à Carapaz de grappiller du terrain. Grâce aux six secondes de bonification, il passe de la 9e à la 6e place, à 1’56’’ du leader. Une progression significative pour un coureur qui, à 31 ans, n’a rien perdu de sa hargne. Mais comment cette étape s’inscrit-elle dans la dynamique globale de la course ?

Le Top 5 du Classement Général Après l’Étape 11

  • 1. Isaac Del Toro (Mexique) : 38h47’01’’
  • 2. Juan Ayuso (Espagne) : +31’’
  • 3. Antonio Tiberi (Italie) : +1’07’’
  • 4. Simon Yates (Royaume-Uni) : +1’09’’
  • 5. Primoz Roglic (Slovénie) : +1’24’’

Les Apennins, théâtre d’une bataille tactique

Les Apennins, avec leurs pentes impitoyables, ont toujours été un terrain de jeu pour les grimpeurs. Cette 11e étape n’a pas dérogé à la règle. Dès le départ, une échappée de cinq coureurs s’est formée, incluant un ancien vainqueur du Giro, le Colombien Nairo Quintana, sacré en 2014. Leur avance a culminé à trois minutes lors de l’ascension du San Pellegrino in Alpe, mais le peloton, emmené par des équipes comme Lidl-Trek, a progressivement réduit l’écart.

Le Danois Mads Pedersen, déjà vainqueur de trois étapes dans ce Giro, a joué un rôle clé dans cette chasse. Son travail acharné a permis de neutraliser l’échappée à neuf kilomètres de l’arrivée, préparant le terrain pour l’attaque décisive de Carapaz. Ce dernier, avec son instinct de chasseur, a profité de ce moment de flottement pour s’échapper et sceller sa victoire.

Mais au-delà de l’exploit individuel, cette étape révèle la complexité tactique du Giro. Les équipes doivent jongler entre protéger leurs leaders, contrôler les échappées et saisir les opportunités. Pour Carapaz, cette victoire est un signal fort : il reste un prétendant sérieux, même si le maillot rose est encore loin.

Isaac Del Toro, l’étoile montante du cyclisme

Si Carapaz a brillé, Isaac Del Toro reste la figure centrale de ce Giro. À seulement 21 ans, le Mexicain impressionne par sa maturité. Sa deuxième place sur cette étape montre qu’il n’est pas seulement un leader par défaut, mais un coureur capable de rivaliser avec les meilleurs grimpeurs. Son avance de 31 secondes sur Ayuso, son coéquipier chez UAE, est fragile, mais suffisante pour l’instant.

Del Toro incarne une nouvelle génération de coureurs, alliant puissance et audace. Son style rappelle celui des grands champions, et son calme sous pression intrigue. Peut-il tenir jusqu’à Rome ? La question est sur toutes les lèvres, surtout avec des coureurs comme Primoz Roglic ou Simon Yates à l’affût.

« Ce tour est très ouvert, il y a encore beaucoup de kilomètres à faire avant l’arrivée à Rome. »

Richard Carapaz, optimiste sur ses chances.

Quels enseignements pour la suite du Giro ?

Le Tour d’Italie 2025 est loin d’être joué. Avec encore plusieurs étapes montagneuses à venir, les écarts au classement général pourraient s’accentuer. Voici les points clés à surveiller :

  • La bataille pour le maillot rose : Del Toro devra résister aux assauts d’Ayuso et des outsiders comme Roglic ou Yates.
  • Les grimpeurs en embuscade : Carapaz et Ciccone ont montré qu’ils pouvaient dynamiter la course dans les ascensions.
  • Les étapes à venir : Les prochaines journées dans les Alpes et les Dolomites seront décisives pour le général.

Carapaz, avec cette victoire, a relancé sa campagne. Son expérience et sa combativité pourraient faire des étincelles dans les étapes à venir. Mais pour l’instant, c’est Del Toro qui tient les rênes, avec une équipe UAE solide à ses côtés.

Le Giro, une course à l’italienne

Le Tour d’Italie est plus qu’une simple course cycliste : c’est une épopée. Les routes sinueuses, les paysages grandioses et l’intensité des rivalités en font un événement unique. Cette 11e étape, avec son final spectaculaire, incarne parfaitement l’esprit du Giro. Les supporters, massés au bord des routes, ont vibré au passage de Carapaz, symbole d’un cyclisme où le courage prime.

Pour les coureurs, chaque kilomètre est une bataille. Les Apennins ont rappelé que le Giro ne pardonne aucune faiblesse. Et alors que la course se dirige vers les Alpes, les enjeux vont encore monter d’un cran. Qui succédera à Carapaz, vainqueur en 2019, ou à Quintana, sacré en 2014 ?

Un cyclisme en pleine évolution

Le Giro 2025 illustre également l’évolution du cyclisme professionnel. Avec des coureurs comme Del Toro, âgé de seulement 21 ans, et des vétérans comme Carapaz, toujours aussi compétitifs à 31 ans, la discipline vit une transition fascinante. Les jeunes talents bousculent les hiérarchies, tandis que les anciens champions refusent de céder leur place.

Les équipes jouent aussi un rôle crucial. UAE, avec Del Toro et Ayuso, domine pour l’instant, mais des formations comme Lidl-Trek ou EF Education montrent qu’elles peuvent renverser la vapeur. Cette dynamique promet un final haletant à Rome.

Les Moments Forts de l’Étape

  1. Échappée de cinq coureurs, dont Nairo Quintana, pendant plus de 100 km.
  2. Ascension du San Pellegrino in Alpe, avec des pentes à 20 %.
  3. Attaque décisive de Carapaz à 9 km de l’arrivée.
  4. Retour du peloton sous l’impulsion de Mads Pedersen.
  5. Deuxième place de Del Toro, consolidant son maillot rose.

Vers un final épique ?

À mi-parcours, le Giro 2025 s’annonce comme l’une des éditions les plus ouvertes de ces dernières années. Les écarts au classement général restent faibles, et chaque étape peut redistribuer les cartes. Carapaz, avec sa victoire, a prouvé qu’il faudra compter avec lui. Del Toro, de son côté, devra faire preuve de constance pour conserver son maillot rose.

Les prochaines étapes, notamment dans les Alpes et les Dolomites, seront cruciales. Les grimpeurs auront l’occasion de creuser des écarts, tandis que les rouleurs comme Roglic pourraient profiter des contre-la-montre. Une chose est sûre : le suspense est à son comble.

Et vous, qui voyez-vous triompher à Rome ? Le jeune Del Toro, l’expérimenté Carapaz, ou un outsider comme Roglic ? Une chose est certaine : le Giro 2025 n’a pas fini de nous surprendre.

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