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Gilles Moretton réélu à la FFT malgré les critiques

Gilles Moretton a été reconduit à la tête de la FFT malgré un premier mandat houleux. Son opposant Germain Roesch n'a pas réussi à convaincre. Les défis s'annoncent nombreux pour redresser le tennis tricolore...

Malgré un premier mandat tumultueux à la tête de la Fédération Française de Tennis (FFT), Gilles Moretton a été réélu ce samedi pour 4 ans supplémentaires. Avec 61,19% des voix, il a assez nettement devancé son unique opposant Germain Roesch lors de l’Assemblée Générale. Un score sans appel mais qui masque mal les nombreuses critiques et polémiques ayant émaillé ses deux premières années de présidence.

Un premier mandat sous haute tension

Depuis son arrivée aux commandes début 2021, Gilles Moretton a dû gérer de nombreuses turbulences. « Il y a eu une période d’instabilité avec beaucoup de départs de salariés, que ce soit volontairement ou non », confirme une source proche de la FFT. Pas moins de trois directeurs généraux se sont en effet succédé en seulement quatre ans.

Cette valse des dirigeants a contribué à instaurer un climat délétère au sein de l’institution. « On ne peut pas dire qu’il fasse l’unanimité, loin de là. Il a un style très direct qui peut être clivant », ajoute ce proche. Un constat partagé par son adversaire du jour, Germain Roesch, qui pointait du doigt « le modèle de la pensée unique » instauré par le président.

Des résultats mitigés sur le plan sportif

Outre ces dissensions internes, le bilan sportif du tennis français n’incite guère à l’optimisme. La relève peine à émerger derrière la génération des Tsonga, Monfils et Simon, aujourd’hui sur le déclin. Seuls de rares jeunes comme Hugo Gaston ou Clara Burel semblent en mesure de leur succéder au plus haut niveau.

Le fiasco des derniers Jeux Olympiques, sans la moindre médaille, a souligné les carences de la formation tricolore. Un chantier prioritaire pour le nouveau mandat de Gilles Moretton, qui a promis d’y consacrer « toute son énergie ».

Roland-Garros, le joyau de la FFT à préserver

Au cœur de ce marasme se dresse Roland-Garros, événement-phare du tennis mondial. Si le tournoi a maintenu son standing malgré la crise sanitaire, il reste sous la menace d’une concurrence de plus en plus féroce, comme l’a prouvé la polémique sur la night-session.

Notre mission est de tout faire pour que Roland-Garros reste le plus grand tournoi sur terre battue et l’un des plus grands événements sportifs au monde.

– Gilles Moretton, président de la FFT

Moderniser Roland-Garros tout en préservant son âme sera donc l’autre grand défi du nouveau comité directeur. Car au-delà de la FFT, c’est tout le rayonnement du tennis français qui en dépend étroitement.

Vers l’apaisement ou de nouvelles tempêtes ?

Fort de ce second mandat, Gilles Moretton a assuré vouloir prôner le dialogue et le rassemblement. L’homme a en effet gardé un noyau de fidèles à des postes stratégiques, gage de stabilité. Mais ses détracteurs restent nombreux et attendent des actes concrets.

Car son tempérament offensif et parfois abrupt pourrait rapidement générer de nouvelles crispations. « S’il ne change pas un peu sa méthode, son deuxième mandat risque d’être aussi chaotique que le premier », met en garde un élu fédéral.

Gilles Moretton dispose en tout cas de quatre ans pour redresser la barre et réformer la FFT en profondeur. Faute de quoi, il laissera l’image d’un président certes combatif et investi, mais incapable de fédérer au-delà de son camp. Un scénario que le tennis français, en quête d’unité, ne peut se permettre.

Fort de ce second mandat, Gilles Moretton a assuré vouloir prôner le dialogue et le rassemblement. L’homme a en effet gardé un noyau de fidèles à des postes stratégiques, gage de stabilité. Mais ses détracteurs restent nombreux et attendent des actes concrets.

Car son tempérament offensif et parfois abrupt pourrait rapidement générer de nouvelles crispations. « S’il ne change pas un peu sa méthode, son deuxième mandat risque d’être aussi chaotique que le premier », met en garde un élu fédéral.

Gilles Moretton dispose en tout cas de quatre ans pour redresser la barre et réformer la FFT en profondeur. Faute de quoi, il laissera l’image d’un président certes combatif et investi, mais incapable de fédérer au-delà de son camp. Un scénario que le tennis français, en quête d’unité, ne peut se permettre.

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