Imaginez une salle d’audience où la tension est si palpable qu’elle éclate en violence physique. C’est exactement ce qui s’est produit lors du procès civil de Gilbert Rozon, figure emblématique du monde du spectacle, accusé par neuf femmes d’agressions sexuelles. Ce 26 juin 2025, une altercation inattendue a secoué le Palais de justice de Montréal, transformant une audience déjà lourde en un véritable drame. Comment une procédure judiciaire a-t-elle pu déraper à ce point ? Plongez dans les détails d’un événement qui fait trembler le monde médiatique.
Un Procès sous Haute Tension
Depuis décembre 2024, Gilbert Rozon, ancien magnat de la production âgé de 70 ans, est au cœur d’un procès civil retentissant. Neuf femmes l’accusent d’agressions sexuelles et réclament 14 millions de dollars en dommages. Ces accusations, bien que niées avec véhémence par l’intéressé, ont jeté une ombre sur sa carrière, marquée par la création du festival Juste pour rire et sa participation à des émissions comme La France a un incroyable talent. Mais ce qui aurait pu rester un débat judiciaire a pris une tournure dramatique lors de la quatrième journée d’audience.
Le 26 juin, une pause dans le procès a viré au chaos. Alors que Rozon quittait la salle, Stefano Corbo, mari de l’une des plaignantes, Danie Frenette, l’a violemment pris à partie. Une agression physique, des menaces verbales et une suspension d’audience : l’incident a révélé l’intensité émotionnelle entourant cette affaire. Mais comment en est-on arrivé là ?
Une Agression Inattendue
Lors de cette fameuse pause, Stefano Corbo, visiblement hors de lui, s’en est pris à Rozon. Selon les témoignages, il aurait saisi l’ancien producteur par l’oreille et la gorge, proférant des menaces explicites : “Je vais t’étrangler, je vais t’étouffer, je vais te trouver.” Une scène digne d’un thriller judiciaire, qui a nécessité l’intervention rapide des agents de sécurité pour séparer les deux hommes. L’avocate de Rozon, Mélanie Morin, a tenté de s’interposer, mais l’altercation a laissé des traces.
“Depuis huit ans, on intimide mes avocats, on a intimidé mes témoins. Et là, on en vient à de la violence physique, je ne comprends pas. On est simplement dans un procès civil.”
Gilbert Rozon, après l’incident
Choqué, Rozon a immédiatement porté plainte contre Corbo. La juge Chantal Tremblay, en charge de l’affaire, a décidé que ce dernier devra désormais suivre les audiences par vidéoconférence, une mesure visant à éviter de nouveaux débordements. Cet incident illustre à quel point les émotions sont à fleur de peau dans ce dossier sensible.
Les Accusations au Cœur du Scandale
Les neuf plaignantes, dont Danie Frenette, accusent Rozon d’actes graves commis sur une période de plusieurs décennies. Ces allégations, bien que non prouvées à ce stade, ont déjà terni l’image de l’homme qui a longtemps régné sur l’industrie du spectacle. Lors de l’audience, Danie Frenette n’a pas mâché ses mots, traitant Rozon de “menteur” après son témoignage. Sa colère, partagée par d’autres, reflète la douleur et la frustration des accusatrices face à un homme qui continue de nier les faits.
Le procès civil, contrairement à un procès pénal, ne vise pas à établir une culpabilité criminelle, mais à obtenir réparation pour les préjudices subis. Les 14 millions de dollars réclamés témoignent de l’ampleur des dommages allégués. Pourtant, l’incident du 26 juin montre que ce procès dépasse largement le cadre juridique, touchant à des questions de pouvoir, de vérité et de justice.
Résumé des faits clés :
- Date : 26 juin 2025
- Lieu : Palais de justice de Montréal
- Incident : Agression physique de Gilbert Rozon par Stefano Corbo
- Conséquences : Suspension de l’audience, plainte déposée
- Contexte : Procès civil pour agressions sexuelles
Un Contexte Judiciaire Explosif
Ce n’est pas la première fois que le procès de Rozon fait parler de lui. Depuis l’ouverture des audiences en décembre 2024, les témoignages des plaignantes ont suscité de vives réactions. Certaines ont décrit des années de silence, brisées par le mouvement #MeToo, qui a encouragé de nombreuses victimes à prendre la parole. Rozon, de son côté, affirme être victime d’une campagne d’intimidation, pointant du doigt les pressions exercées sur ses avocats et ses proches.
Le contraste est frappant : d’un côté, des femmes cherchant justice pour des actes qu’elles qualifient de traumatisants ; de l’autre, un homme qui clame son innocence et dénonce une chasse aux sorcières. Ce choc des récits alimente un débat plus large sur la responsabilité des figures publiques et la manière dont la justice traite les affaires d’agressions sexuelles.
L’Impact sur l’Industrie du Spectacle
Gilbert Rozon n’est pas un inconnu. Fondateur du festival Juste pour rire, il a contribué à faire rayonner l’humour à l’international. Son rôle de juré dans La France a un incroyable talent l’a également placé sous les feux des projecteurs. Mais ces accusations, suivies de cet incident violent, jettent une lumière crue sur son héritage. Comment une figure aussi influente peut-elle tomber si bas ?
Le scandale a des répercussions au-delà du tribunal. Dans le monde du spectacle, où la réputation est essentielle, de tels événements ébranlent la confiance du public. Les révélations autour de Rozon rappellent d’autres affaires similaires, où des personnalités ont vu leur carrière s’effondrer sous le poids d’accusations. Ce procès pourrait marquer un tournant pour l’industrie, incitant à une réflexion sur les abus de pouvoir.
Une Justice à l’Épreuve
Le système judiciaire est lui aussi mis à rude épreuve. La décision de la juge de limiter l’accès de Stefano Corbo aux audiences physiques montre la nécessité de maintenir l’ordre dans un contexte aussi explosif. Mais cela soulève aussi des questions : comment garantir un procès équitable lorsque les émotions prennent le dessus ? La violence physique, bien que condamnée, traduit une frustration profonde, celle de victimes qui se sentent parfois ignorées par le système.
Pour les plaignantes, ce procès est une quête de reconnaissance. Pour Rozon, c’est une bataille pour sauver son honneur. Entre ces deux camps, la justice doit trancher, non sans difficulté. Les témoignages à venir, ainsi que les décisions de la juge, seront scrutés de près par le public et les médias.
| Événement | Détails |
|---|---|
| Ouverture du procès | Décembre 2024, Palais de justice de Montréal |
| Accusations | Agressions sexuelles par neuf femmes, 14M$ réclamés |
| Incident du 26 juin | Agression physique par Stefano Corbo |
| Conséquences | Suspension d’audience, plainte déposée |
Et Maintenant ?
Ce procès, déjà marqué par cet incident, est loin d’être terminé. Les audiences à venir promettent d’autres moments de tension, alors que les plaignantes continuent de livrer leurs témoignages. Rozon, de son côté, devra naviguer entre la défense de son innocence et la gestion des répercussions médiatiques. Une chose est sûre : cette affaire restera dans les mémoires comme un symbole des luttes pour la justice dans un monde où les puissants sont de plus en plus scrutés.
En attendant, l’incident du 26 juin rappelle une vérité universelle : la justice, lorsqu’elle touche à des sujets aussi graves, ne laisse personne indifférent. Que ce soit dans la salle d’audience ou dans l’opinion publique, les émotions sont à vif, et les enjeux, immenses. Ce procès, au-delà de son issue, pose une question essentielle : comment réconcilier vérité, justice et émotions dans une affaire aussi complexe ?
