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Gilbert Montagné Se Pourvoit en Cassation Après Condamnation Pour Plagiat

Le tube emblématique de Gilbert Montagné, On va s'aimer, vient d'être définitivement condamné pour plagiat après 26 ans de procédure. L'interprète conteste la décision et se pourvoit en cassation. Le combat n'est pas fini pour l'artiste qui...

C’est un véritable coup de tonnerre dans le monde de la musique. Après 26 longues années de bataille judiciaire acharnée, la cour d’appel de Paris vient de rendre un arrêt qui stipule que le tube planétaire On va s’aimer, interprété par Gilbert Montagné en 1983, est bel et bien une contrefaçon partielle d’Une Fille de France de l’Italien Gianni Nazarro. Une décision lourde de conséquences que l’artiste français n’entend pas laisser passer. Son avocat, Me Gilles-William Goldnadel, a d’ores et déjà annoncé un pourvoi en cassation.

Un plagiat partiel reconnu par la justice

Depuis plus d’un quart de siècle, les ayants droit de Gianni Nazarro accusent Gilbert Montagné et les auteurs d’On va s’aimer d’avoir pillé la mélodie de son titre Une Fille de France, sorti quelques années auparavant. Après de multiples rebondissements des deux côtés des Alpes, la justice italienne avait fini par leur donner raison en 2012, reconnaissant un plagiat partiel. Une décision confirmée le 9 octobre dernier par la cour d’appel de Paris après 7 ans de procédure en France. La nature exacte et l’ampleur de la contrefaçon restent cependant sujettes à débat.

Une nouvelle expertise en cours en Italie

Me Goldnadel, qui défend Gilbert Montagné dans ce dossier, ne compte pas en rester là. Outre le pourvoi en cassation déposé en France, il a indiqué qu’une nouvelle expertise était en cours en Italie. Selon une source proche du dossier, celle-ci devrait permettre de déterminer plus précisément les similitudes entre les deux œuvres et les droits d’auteur afférents. L’avocat entend ainsi prouver que la condamnation pour plagiat n’est pas justifiée, ou du moins pas dans les proportions retenues jusqu’ici.

L’optimisme de Didier Barbelivien

Au cœur de cette affaire : Didier Barbelivien, célèbre parolier français et co-auteur revendiqué des deux chansons. Malgré la longueur de la procédure et la récente décision de justice, il continue de se montrer « optimiste » comme il l’a confié récemment. Il met en avant le fait qu’il ne peut légalement porter plainte contre lui-même en Italie et encourage le public à comparer les deux titres pour se faire son propre avis.

J’encourage les amoureux de la chanson à écouter puis à comparer les deux œuvres. Et surtout je les laisserai libres de leur jugement.

Didier Barbelivien

Un tube indémodable envers et contre tout

Qu’on lui reproche ou non son originalité, force est de constater qu’On va s’aimer reste l’un des plus grands succès populaires de Gilbert Montagné et un incontournable des fêtes et des mariages depuis 1983. Son interprète pourra continuer à le chanter et à percevoir une partie des droits en tant qu’interprète, même si la paternité de l’œuvre est remise en cause. Mais c’est tout de même un fameux coup dur pour cette figure sympathique de la chanson française.

La « torture morale » de l’interprète

Au-delà des conséquences financières, c’est surtout « la torture morale qu’on fait vivre à l’homme honnête qu’est Gilbert Montagné » que dénonce Didier Barbelivien. L’interprète emblématique, âgé aujourd’hui de 72 ans, doit encore prouver sa bonne foi après toutes ces années. Un combat de plus qu’il compte bien mener avec l’énergie qu’on lui connaît, malgré sa cécité. La saga judiciaire autour d’On va s’aimer est loin d’être finie. Affaire à suivre, donc…

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