Le football nous rappelle souvent que la gloire peut être éphémère. Le Girona FC en est le parfait exemple. Après avoir enchanté l’Espagne et l’Europe la saison dernière avec un jeu flamboyant et une incroyable 3ème place en Liga, synonyme de qualification historique en Ligue des champions, le club catalan semble être brutalement retombé sur terre.
Un mercato estival délicat
Le point de bascule semble avoir été le mercato d’été. Gérone a vu partir plusieurs cadres majeurs de son épopée :
- Savinho, le dynamiteur du couloir gauche
- Artem Dovbyk, le buteur providentiel
- Yan Couto, l’infatigable latéral droit
- Aleix García, le chef d’orchestre du milieu
Des départs qui laissent un grand vide, sportivement et humainement, dans le vestiaire des Blanquivermells. Les remplaçants, comme Viktor Tsygankov ou Arnaut Danjuma, peinent pour l’instant à s’imposer.
Un collectif à reconstruire
Au-delà des individualités, c’est tout le collectif catalan qui semble s’être délité. La complémentarité et la fluidité qui faisaient la force de l’équipe de Michel la saison passée ont laissé place à un manque de repères criant, symbolisé par une défense aux abois :
C’est une équipe vieillissante derrière, avec David Lopez et Danny Blind à 34 ans. Ils ont un manque de réaction, de tonicité.
– Omar Da Fonseca, consultant beIN SPORTS
Le match de dimanche dernier face au FC Barcelone (défaite 1-4) a mis en lumière toutes les carences actuelles des Gironins, dépassés dans l’impact et dans l’intensité.
Le Paris Saint-Germain comme juge de paix
C’est donc un Girona FC diminué et en plein doute qui s’apprête à faire ses grands débuts en Ligue des champions, ce mercredi soir (21h), sur la pelouse du Paris Saint-Germain. Un baptême du feu qui s’annonce périlleux pour les hommes de Michel :
Je ne les vois pas du tout réaliser des exploits. Mais ils n’ont aucun poids sur les épaules par rapport aux résultats.
– Omar Da Fonseca
Une élimination prématurée en C1 et une saison de Liga dans le ventre mou : voilà qui semble se profiler pour ce Gérone new look, qui va devoir cravacher pour ne pas voir son rêve éveillé de 2023 se transformer en cauchemar en 2024. Le réveil est brutal pour les Blanquivermells.