Dans la course à la présidence de la Fédération Française de Tennis (FFT), Germain Roesch compte bien se démarquer. Interrogé lundi par une source proche du dossier, le président de la Ligue Île-de-France a dévoilé une partie de sa stratégie pour redorer le blason du tennis tricolore aux prochains Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028 : miser gros sur le double.
Après une édition parisienne décevante où aucun Français, en simple comme en double, n’a atteint les quarts de finale, Roesch entend bien redonner des couleurs au tennis national sur la scène olympique. Et pour cela, il compte s’appuyer sur les forces en présence. « On a quand même aujourd’hui en France de très, très bons joueurs et joueuses de doubles », a-t-il souligné, confiant dans le potentiel des paires tricolores.
Un pari audacieux sur le double
Face à la concurrence féroce en simple, où les jeunes loups comme Sinner et Alcaraz s’annoncent déjà comme de sérieux prétendants aux podiums, Germain Roesch préfère concentrer ses efforts sur les épreuves de double. « En misant sur le double, on a trois chances de médaille contre deux seulement en simple », argumente-t-il, bien décidé à optimiser les probabilités de succès.
Le double, clé du rebond du tennis français ?
Si la stratégie peut paraître risquée, elle n’en demeure pas moins réfléchie. Avec des paires expérimentées et complémentaires, capables de rivaliser avec les meilleures mondialement, le tennis français a de sérieux atouts à faire valoir en double. Une médaille dans cette discipline serait un signal fort, prouvant la vitalité et la polyvalence de l’Ecole de tennis à la française.
L’avenir de Julien Benneteau en suspens
Questionné sur l’avenir de Julien Benneteau à la tête de l’équipe de France féminine après les Jeux décevants de Paris, le candidat est resté évasif. « En cas d’élection, je proposerai un entretien avec le capitaine », a-t-il sobrement déclaré, sans plus de précisions. Le sort de l’ancien joueur, en poste depuis 2019, reste donc en suspens.
À huit mois de l’élection présidentielle à la FFT, Germain Roesch jette donc une première pierre dans le jardin de son rival Gilles Moretton. En dévoilant une partie de son projet olympique, centré sur le double, il entend marquer les esprits et rallier à sa cause les partisans d’un tennis français performant et ambitieux. Rendez-vous le 14 décembre prochain pour le verdict des urnes.
Si le pari du double peut sembler audacieux, il n’en reste pas moins réfléchi et porteur d’espoir. Avec un vivier de talents comme Herbert, Mahut, Mladenovic ou encore Garcia, pour ne citer qu’eux, le tennis tricolore a de solides arguments à faire valoir. Une médaille en double à Los Angeles sonnerait comme une renaissance et un tremplin vers de nouveaux défis.
Les JO 2028, un horizon décisif
Au-delà de l’enjeu sportif, les Jeux de Los Angeles revêtent aussi une dimension symbolique forte. Après l’échec de Paris 2024 à domicile, l’urgence est grande de redresser la barre et de prouver que le tennis français a encore de belles pages à écrire. En misant sur ses forces et en se donnant les moyens de ses ambitions, la FFT peut envisager l’avenir olympique avec un optimisme renouvelé.
L’objectif est clair : ramener au moins une médaille de Los Angeles. Et si elle venait du double, ce serait une magnifique récompense pour tous nos joueurs et un encouragement pour la relève.
Un proche de Germain Roesch
Quel que soit le vainqueur de l’élection du 14 décembre, la route vers les JO 2028 s’annonce passionnante et semée d’embûches. Mais en affichant de l’audace et en croyant en ses forces, le tennis français peut rêver d’un nouvel élan. Le double, longtemps dans l’ombre, pourrait bien être son atout maître pour briller sous le soleil californien.