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Gérald Darmanin encense Xavier Bertrand pour Matignon

Gérald Darmanin voit en Xavier Bertrand un potentiel Premier ministre de choix. Un rapprochement se profile-t-il entre les deux hommes pour sortir de l'impasse politique créée par les législatives ? Les JO serviront-ils de trêve ou...

Malgré la torpeur estivale et l’euphorie des Jeux Olympiques, la vie politique ne s’arrête pas pour autant. Invité sur le plateau de France 2 ce lundi matin, Gérald Darmanin, ministre démissionnaire de l’Intérieur, n’a pas manqué de glisser quelques mots sur la suite des événements à Matignon. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne tarit pas d’éloges sur son « mentor » Xavier Bertrand.

Xavier Bertrand, l’homme de la situation selon Darmanin

« C’est un homme politique avec une très grande compétence », a souligné Gérald Darmanin au sujet du président LR de la région Hauts-de-France. Mieux encore, l’ex-locataire de Beauvau estime que Xavier Bertrand pourrait « servir grandement la France » s’il venait à être nommé Premier ministre. Une déclaration qui ne manquera pas de faire réagir, alors que le nom de Bertrand circule avec insistance pour prendre la tête d’un potentiel « gouvernement d’union nationale ».

Une amitié de longue date

Il faut dire que les deux hommes se connaissent bien. Implantés depuis de nombreuses années dans les Hauts-de-France, Xavier Bertrand et Gérald Darmanin entretiennent des liens étroits, bien au-delà du simple cadre politique. « J’ai mes amitiés, mais je ne suis pas le président de la République », a d’ailleurs glissé, non sans malice, celui qui fait figure de numéro 3 du gouvernement sortant.

Ce n’est pas aux partis politiques de nommer un Premier ministre.

Gérald Darmanin

Pas de politique politicienne pendant les JO

Hors de question cependant de céder aux sirènes des appareils. Fidèle à sa ligne, Gérald Darmanin a martelé qu’il revenait au président de la République, et à lui seul, de choisir son Premier ministre. Une façon de recadrer le Nouveau Front populaire qui s’active en coulisses pour imposer le nom de Lucie Castets à Matignon. « Peu de Français comprendraient que l’on fasse de la politique politicienne pendant les JO », a averti le ministre, appelant à une sorte de trêve olympique.

Les JO, une réussite française

D’autant que pour l’instant, les Jeux se déroulent sans accroc. « Les choses se sont très bien passées, c’est grâce au travail de ce gouvernement depuis quatre ans », s’est félicité Gérald Darmanin. Même s’il n’a pu assister en personne à la cérémonie d’ouverture, mobilisé par ses fonctions régaliennes, il salue un événement « magnifique » qui démontre que « la France est un très grand pays ».

Accepter le débat autour de l’art

Quant aux polémiques suscitées par certains tableaux de la cérémonie, comme la représentation décalée de la Cène, le ministre temporise : « Il faut accepter le débat autour de l’art ». Et d’ajouter, non sans une pointe d’ironie : « Il y a toujours des grincheux ». Une manière de rappeler que la France reste le pays de la liberté d’expression, où l’on peut « se moquer » et « caricaturer ».

Et après les Jeux ?

Mais une fois la parenthèse olympique refermée, il faudra bien renouer avec le temps politique et ses implacables échéances. Emmanuel Macron, affaibli par sa défaite aux législatives, devra trancher et nommer un nouveau gouvernement. Le nom de Xavier Bertrand sera-t-il retenu ? Les mots de Gérald Darmanin sonnent en tout cas comme un appel du pied à peine voilé. Affaire à suivre donc, une fois la flamme olympique éteinte.

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