Depuis plusieurs jours, les rues de Tbilissi, capitale de la Géorgie, sont le théâtre de manifestations pro-européennes massives. Des milliers de Géorgiens dénoncent ce qu’ils perçoivent comme une dérive autoritaire et prorusse du gouvernement. Au cœur des revendications : la décision choc des autorités de geler le processus d’adhésion du pays à l’Union européenne jusqu’en 2028.
Cette annonce a mis le feu aux poudres dans ce pays du Caucase, tiraillé depuis des années entre ses aspirations européennes et l’influence de son puissant voisin russe. Chaque soir, une marée humaine déferle sur l’avenue Roustavéli, artère principale de Tbilissi bordée par le Parlement. Drapeaux géorgiens et européens au vent, les manifestants scandent des slogans hostiles au gouvernement et réclament sa démission.
Un pouvoir qui « met fin à notre rêve européen »
« Le gouvernement a trahi le peuple géorgien et nos aspirations européennes », s’insurge Nino, une étudiante de 22 ans. « Ils mettent fin à notre rêve au profit de leurs intérêts et de ceux de la Russie. Nous ne pouvons pas l’accepter ! » Comme elle, beaucoup dénoncent un pouvoir de plus en plus autoritaire et inféodé à Moscou, alors que plus de 80% des Géorgiens soutiennent l’adhésion à l’UE.
Face à la détermination des protestataires, la réponse des autorités se fait de plus en plus musclée. Canons à eau, gaz lacrymogènes, arrestations… La police tente chaque soir de disperser la foule, donnant lieu à des affrontements de plus en plus violents. Mais loin de calmer la contestation, la répression ne fait que renforcer la colère et la détermination des manifestants.
Le spectre de Maïdan
Du côté de Moscou, on observe la situation avec inquiétude. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, affirme que le gouvernement géorgien « prend des mesures pour stabiliser la situation », tout en dénonçant « une tentative de déstabilisation du pays ». Selon lui, les événements en Géorgie rappellent dangereusement la révolution de Maïdan en Ukraine en 2014, que la Russie considère comme un coup d’État orchestré par l’Occident.
Tous les signes d’une « révolution orange » sont là
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin
Une comparaison lourde de sens, quand on sait que l’annexion de la Crimée et la guerre dans le Donbass ont suivi la révolution ukrainienne. La Russie, qui occupe déjà 20% du territoire géorgien depuis la guerre de 2008, pourrait-elle intervenir à nouveau sous prétexte de « protéger ses intérêts » ? C’est la crainte de nombreux observateurs, alors que Moscou masse des troupes à la frontière.
L’opposition appelle à poursuivre la lutte
Malgré les menaces, l’opposition géorgienne reste déterminée. Ses leaders appellent la population à poursuivre la mobilisation pacifique jusqu’à la démission du gouvernement et la tenue de nouvelles élections. « Notre liberté et notre avenir européen sont en jeu », martèle Nika Melia, figure de proue de la contestation. « Nous ne reculerons pas tant que la Géorgie ne sera pas de retour sur le chemin de l’Europe et de la démocratie. »
Alors que la tension est à son comble, l’issue de ce bras de fer entre le pouvoir et la rue semble incertaine. Une chose est sûre : l’avenir de la Géorgie, tiraillée entre ses aspirations européennes et la pression russe, se joue en ce moment dans les rues de Tbilissi. Le monde entier retient son souffle, tant les enjeux géopolitiques sont importants dans cette région charnière entre Europe et Asie.
L’UE et les USA appellent au dialogue
Face à cette crise, la communauté internationale multiplie les appels au calme et au dialogue. L’Union européenne, par la voix de son Haut représentant Josep Borrell, a exhorté toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier une solution pacifique et démocratique. Les États-Unis ont également exprimé leur « profonde préoccupation » et appelé le gouvernement géorgien à respecter le droit de manifester pacifiquement.
Mais au-delà des déclarations, c’est un véritable soutien concret que réclament les manifestants pro-européens. Beaucoup espèrent que l’UE saura faire pression sur le pouvoir géorgien pour qu’il remette le pays sur les rails de l’intégration européenne. Un espoir ténu, tant les leviers d’action occidentaux semblent limités face à l’influence grandissante de Moscou dans la région.
Un avenir incertain
À l’heure où nous écrivons ces lignes, nul ne peut prédire comment cette crise va évoluer. Une chose est sûre : la Géorgie est à la croisée des chemins. Les prochains jours et semaines seront décisifs pour l’avenir de ce pays tiraillé entre Est et Ouest, entre autoritarisme et démocratie, entre le rêve européen et l’étreinte russe.
Les manifestants de Tbilissi, eux, restent déterminés à défendre leur choix pro-européen, coûte que coûte. « Nous sommes une nation fière et libre, nous ne nous laisserons pas dicter notre destin par Moscou », assure Nino, la jeune manifestante. « Même si le chemin est long et semé d’embûches, nous continuerons à nous battre pour notre liberté et notre avenir au sein de la famille européenne. » Un combat courageux et incertain, dont l’issue façonnera le visage de la Géorgie et de toute la région pour les années à venir.
Face à la détermination des protestataires, la réponse des autorités se fait de plus en plus musclée. Canons à eau, gaz lacrymogènes, arrestations… La police tente chaque soir de disperser la foule, donnant lieu à des affrontements de plus en plus violents. Mais loin de calmer la contestation, la répression ne fait que renforcer la colère et la détermination des manifestants.
Le spectre de Maïdan
Du côté de Moscou, on observe la situation avec inquiétude. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, affirme que le gouvernement géorgien « prend des mesures pour stabiliser la situation », tout en dénonçant « une tentative de déstabilisation du pays ». Selon lui, les événements en Géorgie rappellent dangereusement la révolution de Maïdan en Ukraine en 2014, que la Russie considère comme un coup d’État orchestré par l’Occident.
Tous les signes d’une « révolution orange » sont là
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin
Une comparaison lourde de sens, quand on sait que l’annexion de la Crimée et la guerre dans le Donbass ont suivi la révolution ukrainienne. La Russie, qui occupe déjà 20% du territoire géorgien depuis la guerre de 2008, pourrait-elle intervenir à nouveau sous prétexte de « protéger ses intérêts » ? C’est la crainte de nombreux observateurs, alors que Moscou masse des troupes à la frontière.
L’opposition appelle à poursuivre la lutte
Malgré les menaces, l’opposition géorgienne reste déterminée. Ses leaders appellent la population à poursuivre la mobilisation pacifique jusqu’à la démission du gouvernement et la tenue de nouvelles élections. « Notre liberté et notre avenir européen sont en jeu », martèle Nika Melia, figure de proue de la contestation. « Nous ne reculerons pas tant que la Géorgie ne sera pas de retour sur le chemin de l’Europe et de la démocratie. »
Alors que la tension est à son comble, l’issue de ce bras de fer entre le pouvoir et la rue semble incertaine. Une chose est sûre : l’avenir de la Géorgie, tiraillée entre ses aspirations européennes et la pression russe, se joue en ce moment dans les rues de Tbilissi. Le monde entier retient son souffle, tant les enjeux géopolitiques sont importants dans cette région charnière entre Europe et Asie.
L’UE et les USA appellent au dialogue
Face à cette crise, la communauté internationale multiplie les appels au calme et au dialogue. L’Union européenne, par la voix de son Haut représentant Josep Borrell, a exhorté toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier une solution pacifique et démocratique. Les États-Unis ont également exprimé leur « profonde préoccupation » et appelé le gouvernement géorgien à respecter le droit de manifester pacifiquement.
Mais au-delà des déclarations, c’est un véritable soutien concret que réclament les manifestants pro-européens. Beaucoup espèrent que l’UE saura faire pression sur le pouvoir géorgien pour qu’il remette le pays sur les rails de l’intégration européenne. Un espoir ténu, tant les leviers d’action occidentaux semblent limités face à l’influence grandissante de Moscou dans la région.
Un avenir incertain
À l’heure où nous écrivons ces lignes, nul ne peut prédire comment cette crise va évoluer. Une chose est sûre : la Géorgie est à la croisée des chemins. Les prochains jours et semaines seront décisifs pour l’avenir de ce pays tiraillé entre Est et Ouest, entre autoritarisme et démocratie, entre le rêve européen et l’étreinte russe.
Les manifestants de Tbilissi, eux, restent déterminés à défendre leur choix pro-européen, coûte que coûte. « Nous sommes une nation fière et libre, nous ne nous laisserons pas dicter notre destin par Moscou », assure Nino, la jeune manifestante. « Même si le chemin est long et semé d’embûches, nous continuerons à nous battre pour notre liberté et notre avenir au sein de la famille européenne. » Un combat courageux et incertain, dont l’issue façonnera le visage de la Géorgie et de toute la région pour les années à venir.