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Géorgie : L’opposition boycotte le vote de confiance du nouveau Parlement

La Géorgie au bord de la crise politique : le nouveau Parlement confirme le Premier ministre lors d'un vote boycotté par l'opposition qui conteste les résultats des législatives. La présidente demande l'annulation du scrutin, le parti au pouvoir passe outre. Vers un bras de fer institutionnel ?

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Géorgie : L’opposition boycotte le vote de confiance du nouveau Parlement Le nouveau Parlement géorgien maintient sa confiance au Premier ministre malgré le boycott de l’opposition qui dénonce le résultat des législatives d’octobre. Crise politique et institutionnelle en vue ? Parlement géorgien opposition Géorgie,crise politique,opposition boycott,Premier ministre Kobakhidzé,élections législatives contestées Géorgie Parlement,Parti Rêve géorgien,Bidzina Ivanichvili milliardaire,Salomé Zourabichvili présidente,crise politique Géorgie,opposition géorgienne pro-occidentale,boycott élections Géorgie,Premier ministre Kobakhidzé La Géorgie au bord de la crise politique : le nouveau Parlement confirme le Premier ministre lors d’un vote boycotté par l’opposition qui conteste les résultats des législatives. La présidente demande l’annulation du scrutin, le parti au pouvoir passe outre. Vers un bras de fer institutionnel ? International Actualités A tense, atmospheric digital illustration depicting the Georgian Parliament building shrouded in an ominous political storm, with a large crack symbolizing the divide between the ruling party and the opposition. The image should be thought-provoking and encourage the viewer to learn more about the developing crisis.

La scène politique géorgienne est sous haute tension. Jeudi, le nouveau Parlement a renouvelé sa confiance envers le Premier ministre Irakli Kobakhidzé, en poste depuis février, lors d’un vote pour le moins particulier. En effet, les députés de l’opposition ont purement et simplement boycotté ce scrutin. Ils dénoncent avec véhémence les résultats des élections législatives qui se sont tenues fin octobre.

Depuis lundi, ces élus pro-occidentaux refusent de siéger au sein de l’assemblée nouvellement élue. Ils accusent le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, de dérive autoritaire et de collusion avec la Russie. Une grave crise politique et institutionnelle semble se profiler à l’horizon.

La présidente demande l’annulation des législatives

La présidente Salomé Zourabichvili, pourtant issue du Rêve géorgien, a pris ses distances avec le gouvernement. Elle a qualifié d’« inconstitutionnel » le nouveau Parlement, dans l’attente d’une réponse de la Cour constitutionnelle à sa demande d’annulation des résultats du 26 octobre.

Mais le parti au pouvoir depuis 2012 semble faire fi de l’opposition de la cheffe de l’État, seule habilitée selon la Constitution à convoquer la première session parlementaire. Les élus du Rêve géorgien ont ainsi voté à l’unanimité jeudi le maintien d’Irakli Kobakhidzé au poste de Premier ministre, malgré le boycott de l’opposition.

Un passage en force contesté

Or, d’après des spécialistes du droit constitutionnel, tout vote effectué par le nouveau Parlement ne peut avoir de valeur officielle tant que la requête de Mme Zourabichvili auprès de la Cour constitutionnelle n’a pas été examinée.

D’un point de vue juridique, un chef de gouvernement approuvé par un Parlement illégitime est tout aussi illégitime.

Vakhtang Khmaladzé, un des auteurs de la Constitution géorgienne

Ce dernier estime que « les institutions démocratiques ayant disparu, l’État géorgien est confronté à une crise existentielle ». Un constat d’une extrême gravité.

L’UE demande de nouvelles élections

Jeudi, le Parlement européen a adopté une résolution, certes non contraignante, pour que « de nouvelles élections soient organisées dans un délai d’un an sous supervision internationale et que des sanctions soient imposées aux hauts responsables géorgiens, y compris à M. Kobakhidzé ».

La nomination de ce dernier en février avait d’ailleurs suscité l’inquiétude de plusieurs chancelleries occidentales. Il reprochait en effet à l’UE et aux États-Unis d’entraîner la Géorgie dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

Le Premier ministre se veut rassurant

Face aux députés jeudi, Irakli Kobakhidzé a présenté son programme qui mentionne une volonté d’adhérer à l’Union européenne d’ici 2030, mais à condition d’obtenir de l’UE qu’« elle respecte nos intérêts nationaux et nos valeurs traditionnelles ».

Ancien professeur de droit à Tbilissi âgé de 46 ans, M. Kobakhidzé avait déjà présidé le Parlement géorgien entre 2016 et 2019. Il est considéré comme un fidèle du milliardaire Bidzina Ivanichvili, fondateur du Rêve géorgien et accusé par ses détracteurs de tirer les ficelles de la politique nationale.

Vers un bras de fer politique

La Géorgie semble s’engager dans une période de fortes turbulences politiques. D’un côté, un parti au pouvoir bien décidé à conserver les rênes du pays, quitte à passer outre les garde-fous institutionnels. De l’autre, une opposition vent debout contre ce qu’elle considère comme un hold-up électoral et un virage autoritaire dangereux.

La présidente, pourtant issue de la même famille politique que le gouvernement, tente de jouer les arbitres en portant le contentieux devant la justice. Mais le Rêve géorgien semble faire peu de cas de ces mises en garde et veut imposer son agenda coûte que coûte.

L’opposition saura-t-elle maintenir son unité et sa mobilisation dans la durée ? Le pouvoir cédera-t-il à la pression de la rue et des partenaires occidentaux en acceptant un nouveau scrutin ? Réponse dans les prochaines semaines, qui s’annoncent décisives pour l’avenir démocratique de ce pays du Caucase.

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