Une vague de détermination sans précédent déferle actuellement sur la Géorgie. Depuis plusieurs jours, les rues de la capitale Tbilissi et d’autres villes du pays résonnent des chants et des slogans d’une foule immense, unie derrière les drapeaux étoilés de l’Union Européenne. Rien ne semble pouvoir arrêter cette marée humaine, déterminée à ancrer définitivement le destin de leur nation au cœur du projet européen.
Un peuple debout pour défendre son avenir européen
Tout a commencé jeudi dernier, lorsque le parti au pouvoir Rêve géorgien a décidé unilatéralement de repousser à 2028 les négociations d’adhésion à l’UE, pourtant inscrites dans la constitution du pays. Cette décision a été perçue par beaucoup comme un dangereux virage prorusse du gouvernement, en rupture totale avec les aspirations pro-occidentales de la population.
Depuis, des dizaines de milliers de Géorgiens descendent chaque soir dans les rues, agitant des drapeaux européens et entonnant l’hymne national, bien décidés à ne rien lâcher tant que le cap européen ne sera pas réaffirmé. Face à cette mobilisation sans précédent, la présidente pro-occidentale Salomé Zourabichvili n’a pas hésité à prendre fait et cause pour les manifestants :
La détermination dans les rues ne montre aucun signe d’arrêt.
Salomé Zourabichvili, présidente de la Géorgie
Un bras de fer qui s’intensifie
Mais le gouvernement ne compte pas céder si facilement. Chaque soir, les forces de l’ordre tentent de disperser les rassemblements pacifiques à coups de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Selon le ministère de l’Intérieur, 21 policiers ont été blessés dimanche soir lors d’affrontements avec certains manifestants. Au total, 224 personnes ont été interpellées depuis le début du mouvement.
Malgré cette répression, l’opposition ne faiblit pas et réclame désormais l’organisation de nouvelles élections législatives, estimant que le scrutin d’octobre dernier qui a reconduit Rêve géorgien au pouvoir était entaché de fraudes massives. Une demande balayée d’un revers de main par le Premier ministre Irakli Kobakhidzé.
L’UE hausse le ton
Face à cette crise politique qui s’enlise, l’Union Européenne a décidé de passer à l’offensive. Alors que la Géorgie avait obtenu le statut officiel de candidat à l’adhésion en décembre dernier, Bruxelles a annoncé geler le processus tant que le gouvernement n’aura pas renoué avec l’état de droit et le respect des principes démocratiques.
Une pression supplémentaire sur les épaules des dirigeants géorgiens, pris en étau entre les exigences européennes et leur proximité assumée avec Moscou. Mais pour l’heure, les protestataires ne semblent pas prêts à désarmer. Chaque soir, ils sont un peu plus nombreux à clamer leur attachement indéfectible aux valeurs européennes.
Parviendront-ils à infléchir la trajectoire de leur pays ? Une chose est sûre : cette mobilisation historique restera gravée dans les mémoires comme le symbole d’un peuple prêt à tout pour choisir son destin. La Géorgie se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins, tiraillée entre Est et Ouest. Mais dans les rues de Tbilissi, la réponse est claire et sans appel : c’est vers l’Europe que les cœurs battent.
Face à cette crise politique qui s’enlise, l’Union Européenne a décidé de passer à l’offensive. Alors que la Géorgie avait obtenu le statut officiel de candidat à l’adhésion en décembre dernier, Bruxelles a annoncé geler le processus tant que le gouvernement n’aura pas renoué avec l’état de droit et le respect des principes démocratiques.
Une pression supplémentaire sur les épaules des dirigeants géorgiens, pris en étau entre les exigences européennes et leur proximité assumée avec Moscou. Mais pour l’heure, les protestataires ne semblent pas prêts à désarmer. Chaque soir, ils sont un peu plus nombreux à clamer leur attachement indéfectible aux valeurs européennes.
Parviendront-ils à infléchir la trajectoire de leur pays ? Une chose est sûre : cette mobilisation historique restera gravée dans les mémoires comme le symbole d’un peuple prêt à tout pour choisir son destin. La Géorgie se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins, tiraillée entre Est et Ouest. Mais dans les rues de Tbilissi, la réponse est claire et sans appel : c’est vers l’Europe que les cœurs battent.
